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Bishop
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Bishop
William Ellis
Fr.
Daniel Ange
Ralph
Martin
le 1er août 2004
Chers
enfants de Medjugorje,
Loués
soient Jésus et Marie !
1 - On entend parfois
une remarque qui paraît judicieuse à première vue :
-
"Pourquoi aller si loin en pélérinage et dépenser tant
d'argent, alors que Dieu est partout et que la Vierge est sans cesse
avec ses enfants ?"
Le
Pèlerinage fait partie de la vie spirituelle, toute la Bible nous
l'apprend. Il faut quitter parfois ses habitudes et se
laisser bousculer par une démarche concrète vers Dieu, non
seulement intérieure mais aussi physique (lorsque la santé le permet).
Dieu voit notre effort, il nous parle d'une manière privilégiée dans ces
moments qui lui sont réservés en propre. Des bénédictions
spéciales sont attachées au pèlerinage.
La
Vierge elle-même nous donne l'exemple ainsi que st Joseph. N'avaient-ils
pas le Fils de Dieu et Dieu lui-même à la maison, à Nazareth ? Ils auraient pu
penser : "Voilà, laissons nos frères juifs aller à Jérusalem en
pèlerinage, la gloire de Dieu remplit le Temple et il est bon pour
eux de s'y rendre ! Mais pour nous qui vivons avec le Fils de Dieu, notre
maison est un tabernacle de sa présence, nous parlons chaque jour avec lui,
nous avons le meilleur sur place, que gagnerions-nous de plus à aller à
Jérusalem ??"
A
l'époque, tout juif pieux se rendait à Jérusalem pour les trois Fêtes de
Pèlerinage, Pessar (Pâques) vers avril, Shavouot (Pentecôte) vers juin, et
Soukot (Fête des Tentes) vers octobre. Ces voyages s'accompagnairent d'une
liturgie spéciale très belle. C'était pour chacun l'occasion de faire le point
avec Dieu. Là, dans le Temple, il était "vu" de Dieu qui lui
accordait des grâces et des promesses particulières. Par ses prophètes, le
Seigneur a demandé à son peuple de faire cela, il sait pourquoi. Le pèlerinage
aussi est d'institution divine !
Si
Joseph, Marie et Jésus ont tenu à aller en pèlerinage à
Jérusalem trois fois par an à pieds (170 Kms !) malgré l'insécurité des
chemins de l'époque, l'inconfort et la fatigue, qui sommes-nous pour
lancer une nouvelle spiritualité selon laquelle les pèlerinages sont dorénavant
inutiles ?? Les témoignages de conversions, de guérisons et de
bénédictions dues à des pèlerinages abondent. Dieu nous aurait-il envoyé
un message récent, disant qu'il a changé d'avis et que les pluies de
grâces qu'il donnait dans les sanctuaires ne valent plus le déplacement ?
Sur la
montagne, au cours des apparitions du soir, combien de fois la Vierge nous
a-t-elle dit :"Chers enfants, je suis heureuse de vous voir ici en si
grand nombre !" Elle nous invite ! Or, lorsque nous invitons
quelqu'un chez nous, n'avons-nous pas à coeur de converser avec lui,
de partager avec lui ce que nous avons de meilleur, de lui manifester
notre amour ! Nous préparons une surprise à notre invité, il ne repart pas
les mains vides ! Pour beaucoup de pèlerins, leur passage à
Medjugorje a marqué un tournant décisif dans leur vie, et pour rien au monde
ils ne voudraient l'avoir manqué ! (Voir PS 1)
Nous
avons notre Mère à la maison tous les jours ? Oui ! Nous avons l'Eucharistie
dans nos paroisses ? Oui, du moins là où il y a un prêtre. Alors, pourquoi ne
pas répondre à l'invitation de Jésus et Marie lorsqu'ils nous prennent par la
main, et voyager avec eux ?? Nous découvrirons en chemin de
nouveaux aspects de leur personnalité et accueillerons ce qu'ils nous
ont préparé de beau dans ces lieux de grâces. Dans ce désert si dur
qu'est parfois le monde, allons-nous mépriser ces oasis créés
pour nous par le Berger ??
2 - Grande joie
d'avoir vu arriver en juillet à Medjugorje un groupe de 25 pélerins venus
de Nazareth et d'autres villages de Galilée ! C'est une première qui aura
sûrement une suite ! L'un d'eux disait : "Lorsque j'ai grimpé
Krizevac, je me croyais sur le mont Carmel !"
3 -
Comme promis dans les Nouvelles du 1er juillet, voici une brève
explication sur les groupes de prière. Un groupe de prière se
forme lorsque, selon le mot de Jésus, "deux ou trois sont
réunis en mon nom". Dans l'Evangile, Jésus dit souvent : faites ceci "en
mon Nom". Dans les Actes, nous voyons les Apôtres de Jésus agir
"en son Nom". Cette expression biblique est puissante et il
est bon d'en connaître la portée si nous voulons vivre et agir au nom du
Christ. Tout baptisé a revêtu le Christ, il est alors en mesure d'agir "au
Nom de Jésus". Mais la majorité des chrétiens vit très au-dessous
de ses moyens et passe à côté des plus magnifiques trésors offerts par Dieu.
Voilà pourquoi notre âme est en manque ! Elle désire ardemment ces trésors,
mais elle s'impose une sous-alimentation et sombre dans la tristesse. Elle
marche à tâtons et se laisse vite piéger par les mirages des satisfactions
matérielles passagères. De son côté, Dieu est tellement désireux de nous
livrer tous ses dons ! Nul problème de mesquinerie ou d'avarice chez lui; au
contraire !
Alors,
comment nous emparer des biens qui nous sont offerts si divinement ?
C'est
Jésus qui nous donne la bonne clé - son propre Nom - pour que nous
puissions accéder à ses richesses, nous imbiber de ses richesses et
les répandre alentour. "Ce que vous demandez au Père, il vous le donnera en
mon Nom. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon Nom
!" (Jean 16, 24). Cela me fait penser a quelqu'un qui dirait :
" Voilà, j'ai une fortune colossale en banque, je te considère comme l'un
des miens, tu as ma confiance, ta signature vaudra la mienne sur mon
compte bancaire. Puises-y à volonté, ce qui est à moi est à toi !"
Lorsque nous demandons au Père quelquechose au nom de Jésus, c'est comme si
Jésus lui-même le lui demandait. Une image peut nous aider à saisir cela
: lorsqu'un Roi délègue une personne pour régler une affaire en
son nom, cette personne est investie d'un pouvoir par délégation, sa
signature vaut celle du Roi. "Tout ce que vous demanderez en mon Nom,
je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils", nous dit Jésus (Jean
14, 14). Personnellement, je ne peux douter de cela car, lorsque j'habitais
Paris, j'ai été sauvée de la mort par le nom de Jésus : à
l'issue d'une assemblée de prière, une personne de grande foi a eu le
courage d'invoquer sur moi le puissant Nom de Jésus, et je suis passée de la
mort à la vie. Le nom de Jésus nous donne un pouvoir que nous ne soupçonnons
pas ! Mais aussi une responsabilité.
En
hébreu, le nom indique l'identité de la personne et parfois son rôle dans le
plan de Dieu. Ainsi le nom de l'Archange Raphaël signifie en hébreu
: "Dieu guérit", et c'est ce que cet Archange a fait avec
Tobit (Tobie 11, 7-14) ! Le nom de Jésus, "Yeshouah",
signifie : "Dieu sauve", et c'est ce que Jésus a fait ! Il
nous a sauvés ! Voilà pourquoi, utiliser le nom de Jésus pour une
démarche, une prière de guérison ou de délivrance miraculeuse,
suppose que l'on adhère pleinement à Jésus. Non seulement à la personne de
Jésus mais aussi et à ce que ce nom revêt, à l'oeuvre qu'il est venu accomplir,
etc. Dans notre for intérieur, notre intention est-elle de
prolonger l'Esprit de Jésus et lui être un instrument pour sauver ?
Le nom de Jésus n'a rien d'un mot de passe magique. Si notre intention
n'est pas pure, si notre but n'est pas de glorifier Jésus, notre
bouche pourra certes prononcer 100 fois le nom de Jésus, ce nom sera comme
vidé de sa substance, de sa puissance. C'est pourquoi Jésus a dit : "Il
n'est personne qui puisse faire un miracle en invoquant mon Nom
et aussitôt après parler mal de moi !" (Marc 9, 39). Si
je marche sincèrement avec Jésus, son Nom m'habite et je
le glorifie. (voir PS 2)
La
Gospa dit : "Les groupes de prière sont forts, et à travers eux, petits
enfants, je peux voir que l'Esprit Saint agit dans le monde" (Message
du 25 juin 2004). Voilà où réside la force d'un groupe de prière : dans
l'adhésion de ses membres à Jésus. Adhérer à la même source fait l'unité
des coeurs. Sommes-nous réunis au nom de Jésus ? Jésus vient ! Il est au milieu
de nous et c'est sa joie de nous ouvrir ses richesses ! Chaque membre
dispose de la "signature" de Jésus et, selon sa confiance et son
audace, il se saisit des biens que Jésus lui offre, il s'en nourrit et les
partage abondamment. Le Destructeur ne peut nuire à un tel groupe car, même si
ce groupe passe par les flammes, ses membres sont comme les trois
jeunes gens dans la fournaise : ils s'étaient confiés dans le nom de Dieu
et ils sont sortis indemnes du feu (Daniel, chap 3). Le roi
Nabuchodonosor vit qu'il y avait au milieu d'eux un homme qui avait
"l'aspect d'un fils des dieux" (préfiguration de Jésus). Magnifique
exemple d'un groupe de prière en action dans une situation critique ! Autre bel
exemple : La Gospa a donné aux voyants des secrets. Pourquoi éprouve-t-elle le
besoin de leur parler des choses à venir ? Parce qu'ainsi, lors de ses venues,
elle forme avec eux un puissant "groupe de prière" ! Elle permet à
chaque voyant de joindre sa voix à la sienne, de former avec elle un seul
coeur et prier Dieu pour ces évènements à venir !
Il me
semble que dans "les Temps Nouveaux" où fleurira le
printemps de l'Eglise (message du 25 oct. 2000), l'Eglise vivra en
plus ample la belle expérience des Actes des Apôtres ! (se réunir dans une
prière instante, avec Marie, quel magnifique modèle pour un groupe de prière,
et quelle fécondité pour le monde !). Pour cela, à Medjugorje, la Gospa
forme mystérieusement ceux qui veulent bien lui dire "Oui" et entrer
vivants dans son plan. "Oui, chère maman, me voici pour me mettre à
ton école, vivre tes messages et devenir ton apôtre ! Me voici pour
ne faire qu'un coeur et qu'une âme avec Jésus, comme toi et avec toi, afin de
réaliser votre beau plan de paix et de bonheur pour le monde ! Totus Tuus
!"
Chère
Gospa, regarde ces milliers de jeunes qui arrivent pour le Festival :
Bénis-les de ta
bénédiction maternelle,
réconforte-les, parle
à leur coeur
et guide-les vers
Jésus !