
Migration.
Les oiseaux s'en
vont,
ils n'ont plus de
maisons.
Les nids sont trop
froids,
les enfants n'sont
plus là.
Et toi tu t'en vas,
sans savoir pourquoi.
Mais très fort tu
crois :
l'avenir est là-bas.
C'est la migration...
Les oiseaux s'envolent
vers un sud frivole.
Les nids sont gelés,
oisillons envolés.
Et toi tu t'envoles,
tu cherches ton moi.
Tu entends ta voix:
là-bas c'est l'école.
C'est la migration...
Emporte avec toi,
ce tricot, notre
amour,
au cas où certains
jours
tu aurais un peu
trop froid.
Pour te faire un
toit :
prends ce livre de
foi en toi.
***
Les oiseaux s'en
vont,
ils n'ont plus de
moissons.
Ils fuient les
hivers,
ils craignent les grêles.
Un bateau au port
attend ton départ.
Pour toi jeune
matelot
tout sera si beau.
C'est la migration...
Éloix 10/99
