En robe longue sombre, ses longs cheveux tombant sur ses épaules et encadrant un visage grave, Dalida a chanté jeudi soir au palmarès des chansons, non pas comme une vedette qui essaie à tout prix de rester populaire, mais en artiste accomplie habitée subitement d'une maturité profonde qui sied parfaitement à son tempérament. Des cinq chansons toutes excellentes qu'elle a interprétées, les trois jury n'ont pas cru devoir donner à Ciao, amore ciao la récompense qu'elle pouvait mériter, en souvenir du jeune compositeur italien Luigi tenco, qui s'est suicidé de chagrin à Sanremo, parce que sa chanson n'avait pas été primée. Dalida, qui a été son interprète en Italie, était très bouleversée à ce souvenir car elle ne l'avait pas rechantée depuis...
René Roger, La croix, 18 février 1967
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