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[Il y avait une atmosphère de
commotion dans la salle à manger du restaurant la Maison du Spaghetti au
moment où Scram et Frotteux y descendirent – non sans avoir préalablement
saccagé leur chambre à coucher rien que pour le plaisir de se sentir comme
deux vedettes de rock le temps d’un court instant.]
Scram : Kossé qui se passe icitte, siboire ?
[Tous les membres de la Falluship étaient regroupés en rond autour du jeu de
dards à l’exception de VaVomir qui se trouvait un peu en retrait et qui
arborait une mine renfrognée. Les deux Grosbits se faufilèrent à l’intérieur
du cercle et constatèrent avec surprise que le tronc de William le barde
avait été fiché sur la plaquette de jeu à l’aide de deux gros poignards. À
travers la mare de sang séché qui s’y trouvait, une chose brillait par son
absence : la tête du barde.]
Glandalf : Qui a bien pu perpétrer un geste d’une ignomie pareille ?
Lesgrelos : C’est vraiment dégueux c’t-affaire-là. Pouark !
Avalgorn : Cela doit être l’œuvre de Smoron, à n’en pas douter.
Scram : À moins que ce soit le cavalier sans tête qui a fait le coup ?!
L-Rond : Regardez mon placher. Mon précieux plancher. Tout souillé de sang.
Scram : Pauvre William. Il s’est fait coupé les deux jambes par Sa-Rhum-Man,
les deux bras par Vavomir et maintenant la tête par le cavalier sans tête.
Glandalf : Ce barde a chanté ses dernières fausses notes, ça c’est certain.
Il ne nous sera plus possible maintenant de recourir à ses services pour
transporter l’anneau. Il nous est maintenant aussi inutile qu’une couche
non-absorbante ne le serait pour moi en ce moment.
Frotteux : Ah ! C’est donc dommage. Quelle poisse ! C’est moi qui va être
obligé de transporter l’anneau.
Scram : T’as vraiment l’air déçu comme c’est pas possible, Frotteux.
[Frotteux peinait pour se retenir d’éclater d’un rire de joie immense.]
L-Rond : Mon beau plancher en bois de banzaï géant. Ruiné ! Bon à faire du
brin de scie pour hamsters !
[Ptit Pine se ramena avec un bout de papier entre les mains.]
Ptit Pine : Regardez ce que j’ai trouvé en dessous de la table là-bas
pendant que je lichais la flaque de bière qui avait sur le bord de la
chaise.
MerryChristmas : Laisse moi voir ça.
[MerryChristmas arracha la note des mains de Ptit Pine et en fit
immédiatement la lecture.]
MerryChristmas : C’est le résultat d’une partie de dards. Ça dit. William.
501. VaVomir. 34.
Ptit Pine : Y’a du sang partout sur la feuille.
[Tout le monde se tourna en direction de l’homme de Culdor en arborant des
airs de suspicion. VaVomir, qui se grattait la centaine de boutons blancs
qu’il avait de distribués un peu partout sur le visage, se défendit bien
d’avoir quoi que ce soit à voir avec ce meurtre crapuleux.]
VaVomir : Je vais pas nier que c’est moi qui lui a coupé les deux bras après
qu’il s’eut fait un malin plaisir à m’humilier aux dards devant tout le
monde hier soir. Mais ce n’est pas moi qui lui ait coupé la tête. Alors
cessez de me regarder comme ça car je sens un nouveau bouton me pousser au
dessus de l’œil gauche.
Lesgrelos : T’aurais pas eu envie d’une partie revanche pendant que tout le
monde était couché. Une autre défaite cuisante et hop ! Pu de tête pour le
pauvre barde ?
VaVomir : Fichez moi la paix. Je n’ai rien à voir là dans. Le coureur des
sous-bois l’a dit. C’est l’œuvre de Smoron.
Lesgrelos : Oui mais moi ce que je trouves bizarre c’est qu’il se soit donné
la peine de l’embrocher sur le jeu de dards. Tu penses tu qu’ils auraient
joué une petite partie avant ?
VaVomir : Ferme ta gueule Lesgrelos. C’est pas moi le coupable. De toute
façon, si tu regardes comme faut, c’est des poignards d’elfe qu’il a de
fiché dans le tronc. Ce serait une honte pour moi de traîner ce genre
d’armes dont n’importe qui peut apprendre le maniement en trente secondes.
[L-Rond étudia attentivement les dits poignards et sembla consterné par leur
nature. Il tenta aussitôt de changer la conversation en poussant sur tout le
monde pour qu’ils reculent d’un pas et n’aillent voir ailleurs.]
L-Rond : Bon ! Il ne sert plus à rien de trouver qui est le coupable. Ce
pauvre barde est partit pour un monde meilleur. Et quant à vous, je vous
rappelle que vous devez immédiatement vous mettre en route pour Merdor, que
je ne qualifierai pas nécessairement de monde meilleur. Mais qu’importe,
c’est votre devoir.
Glandalf : Maître L-Rond a raison. Mettons nous en route. Frotteux
transportera le Cockring sur lui et nous, nous veillerons à ce que rien de
fâcheux ne lui arrive. Dirigeons nous vers le Sud avant que je ne perde la
mémoire complètement et que je ne puisse plus vous protéger de mes
puissantes formules magiques.
Tous : *Râclements de gorge polis*
Ptit Pine : Ah ! C’est dans le Sud qu’on s’en va. Mon oncle est agent de
voyage, vous savez. Il pourrait peut-être nous dégoter des tarifs
avantageux. Je peux l’appeler si vous voulez.
Tous : *Soupirs de découragement profond*
Avalgorn : En route tout le monde !
[La Falluship prit donc la route en direction de Merdor qui, selon les
estimations de L-Rond, se trouvait à quelques vingt jours de marche au Sud
de Chipendell. Pour faciliter leur périple et transporter leurs affaires
personnelles, l’Elfe leur avait confié un vieux poney qui répondait au nom
de Gin et qui avait cette étrange caractéristique de produire une urine à
haute teneur en alcool. D’ailleurs, L-Rond gardait d’ordinaire l’animal à
l’arrière de ses cuisines afin d’en extraire la pisse et de la revendre en
fût aux Orcs de la région qui n’y voyaient que du feu. Après leur avoir fait
ce cadeau et les avoir accompagnés aussi loin qu’il le pouvait dans leur
voyage : c’est-à-dire le pas de la porte d’entrée de son établissement, le
vieil Elfe s’attaqua immédiatement aux préparatifs de l’enterrement du
pauvre homme tronc dont il ne restait plus rien que le torse.
L’enterrement eut d’ailleurs lieu deux jours plus tard dans un petit
cimetière ancestral à l’arrière du restaurant en la présence de plusieurs
amis et parents du défunt barde. La cérémonie fut courte et sobre, « comme
William l’aurait souhaité », avait dit L-Rond, après qu’il eut constaté que
ses propres finances ne lui permettaient pas d’organiser quelque chose de
mieux pour le barde. Le tronc de William fut déposé solonnelement dans une
vieille poubelle en tôle rouillée puis enterré dans un bourdonnant champ
radioactif sous les larmes et les lamentations des jeunes neveux de William
qui étaient venu assistés à l’office. Il est à noter que ces larmes et ces
lamentations furent également reproduites par eux, vingt minutes après la
fin de la cérémonie, après que Bimbo les eut entraînés derrière la maison en
leur promettant des bonbons afin de se régaler de leur virginité anale comme
le véritable animal en rût qu’il n’avait jamais cessé d’être même sans la
présence du Cockring dans ses shorts.
À la fin de tout ça, des petites sandwiches à la viande faites à partir des
restants de tournedos du concile furent servis à tous les invités. Plusieurs
d’entre eux frôlèrent la mort cette journée-là. Ce qui ne fut pas le cas
pour les membres de la Falluship.
Ceux-ci parcoururent la campagne
sans incident durant les trois premiers jours de leur voyage, d’ordinaire en
fredonnant des chansons à répondre qu’Avalgorn entamait sans relâche au
grand dam des Grosbits qui s’en lassaient rapidement.]
Avalgorn : *LA LA LA* Je ne suis satisfait que lorsque les clous sur mon
bâton…
Tous : …ne déchirent la joue d’un dragon… *LA LA LA*
Avalgorn : *LA LA LA* Je ne suis assouvi que lorsque la pointe acérée de mes
flèches…
Tous : …dans les yeux d’un loup argenté ne se percent… *LA LA LA*
Avalgorn : *LA LA LA* Je ne suis rassasié que lorsque le tranchant de mon
bouclier…
Les Grosbits (en chœur) : ÇA VA FAIRE ! ON N’EN PEUT PU ! PITIÉ !!!
Avalgorn : Comment ?! Mais ce n’est pas la version que je vous ai apprise.
Mais au moins ça rime. C’est déjà ça.
Scram : T’as-tu déjà eu ça une extinction de voix par hasard, Touche-Pipi ?
Avalgorn : Non, maître Gamchi. J’ai une santé de fer.
MerryChristmas : Ostie… On est pas sortit du bois.
Glandalf : Le bois ? Quel bois ? Est-ce que vous parlez de la forêt
périlleuse qui nous entoure. Ne craignez rien. Nous n’aurons pas à nous y
aventurer. Je connais un détour qui nous évitera d’avoir à y passer.
VaVomir : C’est quoi ce détour ?
Glandalf : Vous verrez bien.
VaVomir : *Grognements de suspicion*
Gémi : Pardon ? Est-ce que quelqu’un m’a dit quelque chose ?
Lesgrelos : NOOOON ! *soupirs de découragement*
Gémi : Pourtant, j’étais certain…
Frotteux: Lâche moi sale bête !!!
Tous : Hein ?!!
[Les membres de la falluship s’arrêtèrent un instant et se tournèrent en
direction du Grobit qui traînait à l’arrière de la file.]
Scram: Qu'est-ce qu'y a Frotteux ?
Frotteux: C'est ce maudit Gin, le poney. Il n’arrête pas d'essayer de me
voler l'anneau en me suçant. Pis en plus, il sent drôle et il marche tout
croche. On dirait qu’il est soûl.
Glandalf : Il a du boire sa pisse tout à l’heure quand nous nous sommes
arrêtés pour aller au petit coin.
Avalgorn : Il faudrait le surveiller plus attentivement afin qu’il ne
recommence pas. Gin risque de s’égarer dans la nature et toutes nos affaires
avec lui s’il devient trop ivre.
Glandalf : Avoir plus de couches sur moi, je lui en refilerai bien une. Mais
malheureusement, celle que je porte en ce moment est ma dernière. Et
croyez-moi, cela n’annonce rien de bon pour la durée de ce voyage.
Frotteux : En tout cas, dites à ce poney ivrogne de me lâcher la queue sans
quoi je vais être obligé de l’enculer à mort.
Scram : Comme si tu l’avais pas déjà fait.
Lesgrelos: Laissez ce pauvre animal tranquille. Je le connais bien ce poney.
Il a toujours été très affectueux. Viens me voir mon petit Gin. Tiens. Mange
ça comme un grand garçon.
[Gin le poney se mit alors à sucer la partie intime que l’Elfe lui avait
présentée comme un fruit mûr. Quelques secondes plus tard, ce dernier laissa
sortir plusieurs soupirs de soulagement. Peu après, la Falluship se remit en
route. VaVomir bombarda Glandalf de nouvelles questions à propos de ce
fameux détour dont il avait fait mention mais les réponses du magicien
étaient aussi évasives et obscures que sa nouvelle crise de sénilité
n’éclatait au grand jour. Les autres membres semblaient néanmoins prêts à le
suivre les yeux fermés jusqu’au bout du monde. Pour l’instant, Glandalf les
entraîna dans une région montagneuse qui n’apparaissait étrangement sur
aucune carte géographique.]
Glandalf : Voici par où il nous faudra passer pour nous rendre à ce fameux
détour dont quelqu’un parlait tout à l’heure.
VaVomir : C’est toi qui en parlais, vieux fou.
Glandalf : C’est possible. Qu’importe.
Ptit Pine : On est rendu où là ? Je suis tout fucké là sur ma carte.
Scram : C’est parce que tu la regardes à l’envers, piniouf !
Ptit Pine : Non ! Non ! Rergarde. Elle est à l’endroit.
Scram : Ôtes ça de sous ma face, toi.
Ptit Pine : Quoi ?
Scram : Je t’ai vu quand tu t’en aies servi de papier de toilette, à matin.
Glandalf : Sachez que nous appelons la région dans laquelle nous nous
trouvons Charagaz… ou quelque chose comme ça.
Ptit Pine : Charagaz !? C’est pas sur ma carte. À moins que ça soit ici où
le gros spot brun.
[Nos amis continuèrent leur route jusqu’à ce qu’ils ne se soient avancés
suffisamment pour comprendre que ce qui de loin avait pu s’apparenter à des
montagnes étaient en fait plusieurs dizaines d’immenses tas de neige
souillée qui gisaient dans un vieux stationnement abandonné d’une époque
ancienne.]
Glandalf : Nous allons devoir escalader cette grosse montagne enneigée,
maintenant !
Avalgorn : Pourquoi cela ?
Glandalf : Pourquoi quoi ?
Avalgorn : Pourquoi devons nous escalader ce tas de neige ? Ne
pourrions-nous pas en faire le tour, tout simplement ?
Glandalf : Mais de quelle montagne parles-tu, VaVomir ?
Avalgorn : Avalgorn… Mon nom est Avalgorn. Est-ce que vous vous sentez bien,
maître Glandalf. Vous voulez qu’on s’arrête un peu ?
Glandalf : Vous ressemblez vraiment à un coureur des bois que j’ai bien
connu mais dont le nom m’échappe.
Avalgorn : ...
[Satisfaits par les explications du magicien, les autres commencèrent à
escalader l’énorme tas de sloche et de calcium. Il ne fallut à peine qu’une
poignée de secondes avant que les balles de neiges ne se mettent à siffler
aux oreilles des uns et des autres au grand amusement des deux coupables :
MerryChristmas et Ptit Pine. Les Grosbits, de tout temps, étaient reconnus
pour être très habiles dans le lancer de la motte de neige (habileté
developpée parallèlement à la pratique frénétique de la pétanque.)
Quand ils furent enfin parvenus au somment de la montagne, Frotteux
s’aperçut avec horreur que le Cockring ne se trouvait plus sur le bout de
son engin qu’il avait laissé balader à l’air libre depuis deux jours.]
Frotteux : Tabarnak ! Le froid a fait rapetisser ma bite pis l’anneau est
tombé. Je ne sais plus où il est.
[Tout le monde se regarda d’un air paniqué.]
[Les membres de la Falluship
commençèrent à chercher activement au sol pour voir si l’anneau ne s’y
trouvait pas. À ce moment, Avalgorn surprit l’homme de Culdor avec quelque
chose entre les mains.]
Avalgorn : VaVomir, redonne tout de suite l’anneau à Frotteux. Ce n’est pas
toi le porteur officiel du Cockring.
[VaVomir inspectait le Cockring, qu’il avait découvert le premier et qu’il
tenait maintenant entre ses mains, avec un regard empreint de désirs et de
fantasmes secrets. Il marmonnait faiblement pour lui-même tout en se
contorsionnant le corps comme sous l’emprise de nouveaux tics violents.]
VaVomir: Cet anneau m’appartient… Il appartient aux gens de Culdor. Pourquoi
le détruire au lieu de s’en servir…
Avalgorn: Je ne te le redemanderai pas deux fois, VaVomir. Donne l’anneau à
Frotteux.
[L’homme de Culdor se tourna vers le coureur des bois et le toisa d’un air
méchant tout en fermant la main sur le Cockring en signe de défi.]
VaVomir : Viens le chercher si tu es un homme !
Avalgorn : …
Vavomir : …Ce dont je doute après avoir parlé avec une des servantes de la
princesse Analrwen.
Avalgorn : Argh !
[Avalgorn saisit le pommeau de son épée. Gémi empoigna du même coup sa hache
de guerre et Lesgrelos, lui, son arc multi-fonctions. Les grosbits
ramassèrent de grosses poignées de neige et s’en firent des balles dures et
énormes qu’ils pointèrent ensuite en direction de VaVomir.]
VaVomir : Euh…! Hé !
[En voyant que tout le monde s’était rangé du côté de Avalgorn (à
l’exception de Glandalf qui semblait trop occupé à continuer à chercher le
Cockring dans la neige), VaVomir tempéra ses ardeurs et arbora un sourire
niais. Il garda néanmoins la main bien serrée autour de l’anneau.]
VaVomir : Désolé ! Je voulais pas t’insulter, Avalgorn. J’ai été stupide de
rapporter de tels ragots à propos de la princesse et toi.
[Avalgorn baissa son arme et ordonna aux autres de faire de même.]
Avalgorn : J’accepte vos excuses, maître Vavomir.
VaVomir : Merci. Maintenant, remettons nous en route. Nous avons encore un
long chemin avant de…
Avalgorn : Le Cockring, s’il-vous-plaît, maître ?
[VaVomir commença à desserrer lentement la main dans laquelle il avait
l’anneau afin de la tendre à Frotteux qui s’était approché de lui.
Cependant, sa volonté semblait inhiber par le pouvoir maudit du Cockring.]
VaVomir : Nnnn….nnn.o…NON ! Jamais !!!
Frotteux : Osti de tabarnak de niaisage de crisse…
[Frotteux prit un grand élan et administra un violent coup de pied dans les
parties intimes de VaVomir qui plia en deux sous la force de l'impact.]
VaVomir: Aaaahhhhh.... r'prend le... J'm'en calisse...sssssshhhhh. De toute
façon, pourquoi faudrait que je souffre autant pour un si petit bout de
caoutchouc gluant ?
[Frotteux s’empara de l'anneau et le remit fièrement à l'endroit qu'il se
devait.]
Frotteux : Bon ! Comme mon oncle Bimbo disait quand il avait fini de
m’enculer pour la vingt-deuxième et dernière fois de la journée. Y’a
toujours bien des osties de limites !
[Dégoûté par ses propres agissements mesquins et méchants, l’homme de Culdor
s’effondra subitement au sol en pleurant comme un veau.]
VaVomir : Bou ! Hou ! Hou!
Scram : Pas encore une crise de larmes. Ça fait trois depuis hier. Qu’est-ce
que ses parents ont bien pu lui faire quand il était petit, celui-là. Je me
le demande bien.
VaVomir : BARF ! Bou ! Hou ! BARF ! BARF ! Bou !
Scram : C’est tu du vomi ou de l’ectoplasme c’t’affaire là ? C’est
dégueulasse.
[Avalgorn se sentit le devoir d’aller consoler VaVomir. À l’aide d’un
mouchoir, il l’aida à s’essuyer le tour de sa bouche pleine de vomi et
ensuite (avec le même mouchoir) le tour de ses yeux pleins de larmes
séchées. À l’aide d’une comptine pour enfants, il finit ensuite par faire
apparaître un sourire sur le visage ravagé par l’acné de l’homme de Culdor.]
Lesgrelos : Bon. On va pouvoir se remettre en route maintenant ?!
Gémi : Écoutez ! On entend une voix dans les airs qui crie ben fort.
Lesgrelos : Vos poils dans les oreilles, maître Dwarf ! Quand allez-vous
finir par les couper ? Y’a pas de voix dans les airs, maudine de maudine.
MerryChristmas : Non ! C’est vrai. Moé itou je l’entends la voix.
Lesgrelos : Bon, en voilà un autre qui a pas les oreilles propres.
[Tout le monde porta son attention et finit par entendre cette dite voix.]
Avalgorn : C’est une grosse voix éraillée qui vient du sud, n’est-ce pas ?
Tout le monde : Exactement !!!
Glandalf : C’est la voix de Sa-Rhum-Man !
Gémi : Pouvez vous bien me dire de quoi vous parlez par toutes les fosses
sceptiques de Morvia !? C’est une petite voix perchée qui nous flotte au
dessus de la tête. Écoutez, elle est en train de nous dire quelque chose.
[Ils firent tous silence mais n’entendirent que le bruit du vent d’hiver qui
sifflait sur la cime du tas de neige souillée.]
Gémi : On l’entend encore. Écoutez !
Tous : *soupirs de découragement*
Ptit Pine : C’est qui ça, Sa-Rhum-Man ?
Glandalf : Un magicien corrumpu par les pouvoirs de Smoron qui autrefois fut
un allié des hommes et des Elfes. Mais aujourd’hui, il est devenu une
marionette dans les mains de Smoron.
Ptit Pine : Une marionnette ? Brou ! hou ! J’ai toujours eu une peur panique
des marionnettes.
[À nouveau dans les airs, la grosse voix éraillée d'une personne ayant
passée sa jeunesse dans les bars à fumer de la cigarette s'éleva dans le
ciel. Elle semblait réciter quelques étranges incantations dans un langage
secret appartenant aux sorciers.]
Sa-Rhum-Man :MON.ESTIE.DE.GROS.CON.DE.CALISSE.MEN.VA.TE.CHIER.SA.TETE.VIEUX.COLON.
[Glandalf répondit en gueulant de toutes ses force et en employant le même
langage secret.]
Glandalf : FARME.TA.YEULE.OU.JVA.TARRACHER.LES.COUILLES.
Sa-Rhum-Man : JE.BAISE.TA.MERE.PIS.JE.LUI.PISSE.A.LA.BOUCHE.
Glandalf : REPETE.CA.SI.TES.UN.HOMME.
Sa-Rhum-Man : JE.BAISE.TA.MERE.PIS.JE.LUI.PISSE.A.LA.BOUCHE.
Glandalf :CEST.BEAU.TE.UN.HOMME.MAIS.MOE.JE.PISSE.DANS.MES.COUCHES.CEST.BEN.PLUS.HOT.
[Assis en indien au dessus de la
plus haute des 666 tours que possédaient la forteresse de Ba-Marde-Dur qui
se trouvait à Merdor (chacune des 666 tours avaient été sculptée à la main
par une meute de dwarves albinos, sans bras ni couilles) Sa-Rhum-Man le noir
tirait sur son seizième joint de pot de la journée comme une nymphomane sur
une grosse queue de troll. Et tout en le faisant, il murmurait des bêtises à
son rival de toujours, Glandalf le jaune, et ce, à travers un gigantesque
porte-voix fabriqué à partir d'intestins grêles de troll.]
Sa-Rhum-Man :
OUBLIE.PAS.QUE.SI.TAS.BESOIN.DE.COUCHES.CEST.A.CAUSE.DE.LA.MALEDICTION.QUE.JE.TAI.JETEE.
Glandalf : JE.ME.RAPPELLE.PAS.DE.CA.
Sa-Rhum-Man : ÉVIDEMENT.VU.QUE.TES.COMPLETEMENT.DEVENU.SENILE.
Glandalf : VA.CHIER.
[Sa-Rhum-Man eut une idée diabolique pour se venger de Glandalf et de ceux
qui étaient avec lui. Il se pencha vers l’avant afin de mieux sentir l’odeur
nauséabonde de son vieux rectum où aucun papier de toilette n'avait pénétrer
depuis des années, et, saisit par la bouffée d'odeur de pisse de mouffette,
le magicien éternua ses tripes dans le porte-voix : ce qui provoqua une onde
de choc encore plus violente que celle de deux trolls en train de baiser,
position du marteau-pilon.]
Sa-Rhum-Man: CRAMPONNEZ.VOUS.CA.VA.BARDER.HA.HA.HA.
[Le bloc de vieille neige noire commença à s'effondrer sous les pieds de la
falluship. Tout le monde fut entraîné par cet éboulement à l’exception de
Lesgrelos, qui avait cette étonnante faculté de pouvoir maintenir son
équilibre dans toutes les positions (y compris toutes les positions de
sodomisation jamais créées à la surface de la Terre du Dégueux). Les autres
s’enfoncèrent tous dans la neige avec horreur, et ce d’autant plus qu’aucun
d'eux n'avait pensé avant leur départ de se doter de mitaines de laine et de
vieilles tuques à pompons du Carnaval de Culdor.]
Sa-Rhum-Man :
HA.HA.HA.VOUS.ALLEZ.PAS.POUVOIR.PASSER.PAR.LA.VOUS.ETES.FINIS.BANDE.DE.CRETINS.
Gémi : L’ostie de vieux bouc à marde ! J'ai de la neige pleine de calcium
dans les oreilles à cause de lui ! Mon audition risque d’en être affectée à
la baisse.
VaVomir : Tu parles d’une idée de sans génie de vouloir passer par ici,
aussi. Faisons demi tour et rendons nous à Culdor avant qu’ils ne nous
arrivent encore d’autres incidents du genre.
Avalgorn : Hors de question. Nous avons promis d’aller à Merdor. Et À Merdor
nous irons. Il suffit de rebrousser chemin et de passer par la forêt.
VaVomir : Quoi ?! La forêt qui nous entoure est encore plus dangereuse que
Merdor si tu veux mon avis.
Glandalf : Nous devons absolument trouver un chemin qui se rend vers ce
fameux détour dont tout le monde parle depuis tout à l’heure.
VaVomir : Mais c’est toi qui en a parlé.
Gémi : Moé je dis qu'on a pas le choix de passer par les mines de Morvia !
[À la seule mention de ce nom, Glandalf s’échappa de peur dans sa couche
déjà presque pleine. Il devint blême comme les draps tachetés de sperme des
chambres à coucher de la Maison du Spaghetti.]
Gémi : Mon cousin Branlebin habite toujours là-bas et il va nous faire un de
ces accueils chaleureux, mes amis. Comme lui seul sait le faire ! C’est le
roi du party !
MerryChristmas : Un party tu dis ?! Ah ben là je suis partant.
Ptit Pine : Moi aussi ! Moi aussi !
Gémi : La dernière fois, il nous a tous emmenés faire un pic-nic dans un
trou à Balrote désaffecté. Il avait préparé de la bouffe pour une armée de
mulots : y’avait des sandwiches au jambon de fesse d'araignée, des cretons
de dessous de bras d'orc, des yeux de rat dans le vinaigre pis de la bière
de pissenlit en fût pour rincer tout ça. À sept heures, mon cousin nous a
crissé à la porte à grand coup de pied dans le cul parce qu'il voulait se
crosser en regardant des gobelins se manger l'anus gluant. Faque on est tous
aller se baigner dans la piscine de purin d’un autre de mes cousins jusqu’au
petit matin.
Lesgrelos: C’est quoi ce party de cochons là ?!
MerryChristas : Arrête ! Ça avait l’air le fun.
Glandalf: Il est hors de question d’aller dans les mines de Morvia. Jamais
je ne vais y retourner, c’est compris ? La dernière fois, j'ai manqué de
couches en plein milieu du voyage. Et je n’ai jamais trouvé de pharmacie à
escomptes dans ce coin pour en rafler une boîte format jumbo.
Scram: Ben t'avais juste à chier dans ta robe rose à boucle d'argent. Ou au
pire à terre.
Glandalf: Justement, c'est ce que j'ai fait. Mais le satané Balrote qui
habite cet endroit a retrouvé ma trace et a profité de ma défection pour me
défoncer l'anus avec son fouet de feu et de sperme. J'en ai eu pour des
années avant de pouvoir me rasseoir sur un bloc de glace pour attraper les
hémorroïdes de nouveau. De là est née ma phobie des mines de Morvia. Vous
comprenez ?
Avalgorn: Nous arrivons dangereusement à court d’options. Soit nous passons
par la forêt remplit de dangers et de mystères ou encore nous tentons notre
chance à travers les mines de Morvia. Il n’y a pas d’autre choix.
VaVomir : J’en connais un autre, moi.
Avalgorn : Allez à Culdor. Je sais. Mais c’est hors de question.
VaVomir : Argh !
[VaVomir grinça des dents en tentant de retenir ses larmes. L’envie de
s’arracher le nombril avec les ongles de ses gros orteils était
insoutenable.]
Glandalf: Laissons donc le porteur du Cockring décider dans ce cas. Nous
irons là où il le souhaitera. Frotteux ?
[Le Grobit ne répondit rien.]
Glandalf : Frotteux ? Qu’est-ce que tu décides ?
[Frotteux resta muet. Il se tenait l’écart en tournant le dos aux autres. Il
semblait particulièrement concentré dans l’exécution d’une tâche dont les
autres ne voyaient pas la nature. Ils devinèrent que cela avait rapport avec
la neige puisque le Grobit était penché au dessus de celle-ci avec les
jambes écartées.]
Avalgorn : Maître Frotteux, que faites-vous en retrait alors que nous sommes
en train de décider de la meilleure destination à suivre ? Cela vous
concerne plus que n’importe qui.
[Le Grobit ne prêta pas attention à ce qu’on lui disait et continuait à
faire ce qu’il était en train de faire alors qu’il émanait de lui des sons
d’efforts intenses.]
Frotteux: Gni ! Gni ! Gni !
Glandalf : Mais qu’est-ce qu’il est en train de foutre encore ?
Scram: Ah non ! Moi je le sais.
[À ce moment, Frotteux tourna la tête et d’une voix essoufflée s’adressa aux
autres.]
Frotteux: J'me crosse ostie de tabarnak. Ça fait longtemps que je veux
essayer ça dans la neige. Ça me gèle la queue et puis je peux continuer à me
branler même si ça saigne étant donné que je ne sens rien. GNI ! GNI ! GNI
!!!
Scram: C'est pathétique. Il cherche
même pu à se cacher maintenant.
Glandalf: Continue à faire ce que tu es en train de faire si tu veux mais au
moins répond à nos questions. Est-ce que tu veux que l’on continue notre
route par la forêt ? Ce que je te conseille d’accepter d’ailleurs si tu
tiens à la vie.
Frotteux: GNI ! GNI ! non ! non ! non ! nooooon. GNI !
Glandalf : Ne me dis pas que tu préfères l’enfer et la mort certaine qui
nous attend dans les mines de Morvia ?
Frotteux: GNI ! GNI GNIIIIIIIIIII!!! OOOOOUUUUUUUIIIII !!!!! OOOUUUUUIIII!!!
Aaaaaahhhhhh.... ostie...
Gémi : Bon alors c’est réglé. On passe par Morvia.
Frotteux : Fiou ! Wow ! L'une des mes meilleure séance de masturbation à vie
! Ça va être dans mes anales, ça c'est sûr !
Glandalf: Il en sera ainsi alors ! Nous nous rendrons à Morvia.
Frotteux: Hein ? Quoi ? Où ?
Glandalf: Le drame c'est qu'il ne me reste que cette couche pull-ups good
night. Absorbtion medium en plus.
Gémi: En route pour Morvia, vous allez voir que là-bas la qualité de l'air
est digne d'être reniflée. C'est pas comme chez L-Rond.
Avalgorn: Allons-y dans ce cas.
[La falluship se mit en direction des mines de la Morvia qui se situait à
l'est de cette forêt dangereuse dont tout le monde parlait et dont ils
firent tous très attention pour ne pas trop s’approcher. La nuit tomba aussi
rapidement sur Middle Eurk cette journée-là que ne le faisait les seins
d’une jeune Dwarf après qu’elle eut mis son premier enfant au monde à l’âge
de sept ans et demi.
C'était la pleine Lune et les membres de la Falluship frissonnèrent tous en
entendant les hurlements soutenus des loups qui provenaient de la forêt :
des hurlements de plaisir alors que de toute évidence ils devaient être en
train de s'accoupler avec des pixies au fond de ces bois inquiétants qui
entouraient l’étroit chemin de cabane à sucre que suivait nos compagnons en
route pour les mines de Morvia.]
Scram: Il faut s’arrêter deux minutes. Gin vient de lâcher un gros tas de
marde. Si on le ramasse pas tout de suite, ça risque de nous faire repérer
par les loups qui vont sûrement avoir faim après leur séance de baise.
Avalgorn : Bien vu, maître Gamchi.
Scram : Qui veut ramasser le tas ?
[Tout le monde se regarda en sifflotant stupidement.]
Gin: HI-HAN ! HI-HAN !
[Le poney hénissait en arborant un large sourire de satisfaction à la vue de
l’amas de marde qu'il avait produit.]
Avalgorn: Bon, comme d'habitude, c'est moi qui serai pris pour faire le sale
boulot…
[Avalgorn soupira de découragement (le même genre de soupirs qu'il avait
l'habitude de se faire servir par Live Tire après qu'il lui eut fait
l'amour) et s'approcha de l’animal qui menaça (juste pour rire) de lever la
patte et de larguer davantage de marde. Mais le poney n'en fit rien
puisqu'il avait de l'affection pour Avalgorn comme c'était à peu près le
seul de la bande qui ne s'était pas encore servit de lui à un moment ou un
autre du voyage afin d’assouvir ses instincts les plus bas.]
PtitPine: Avec quoi tu vas ramasser cette marde-là sans te crotter les
mains, Avalgorn ?
Avalgorn: Vous allez voir, maître Ptit Pine, qu’un coureur des bois n’est
jamais à court d’idées.
[Avalgorn sortit une couverture sombre de son sac à dos et à l'aide de sa
vieille épée brisée qui avait pour nom « mardesil », il empaqueta la
couverture avec toute la merde que Gin avait déféquée. Il fit ensuite un
noeud serré dans la couverte afin que rien n’en sorte : ce qui provoqua
d’ailleurs quelques éclaboussures de chaque côté. VaVomir, qui se trouvait
tout près, reçut une quantité non négligeable de merde en pleine face, ce
qui le fit grogner de rage.]
VaVomir: Criss de verrat de tabarnak, tu peux pas faire attention, osti de
coureur des bois impuissant à marde. J'en ai eu plein dans face, ça va
relancer mon acné, c't'affaire-là. Pis c'est sans compter que j'en ai encore
avalé un peu. Criss, y'avait assez des tournedos, l’autre soir, au souper.
Avalgorn : Je suis désolé, maître VaVomir.
VaVomir : Tu vas me le payer ça un jour, j’en fais le serment.
[L’homme de Culdor toisa Avalgorn en louchant des yeux et en tirant la
langue puis retourna à l'arrière de l'ordre de marche, là où il aurait tout
le loisir de se péter les boutons qu'il avait en dessous des yeux sans que
personne ne le regarde ni ne l'embête.]
Frotteux: Bon, on peut repartir, maintenant. J'ai hâte d'arriver à Morvia,
moi. Ça l'air que la-bas on peut se masturber dans des trous sans fond. Je
me demande ce que ça fait quand on vient dans un trou qui n’a pas de fond ?
Scram: Ça doit rien faire de particulier.
Lesgrelos: Tous les trous ont un fond, croyez-en mon expérience.
[À ce moment, l’on entendit des plaintes sourdes qui provenaient de
l’intérieur du sac à dos de Avalgorn. Ce dernier projetta le sac au sol et
dégaina sa vieille épée brisée. Avec la pointe cassée de l'arme, il ouvrit
prudemment le sac. À ce moment, une voix familière et pleine de rancoeur
s'éleva comme un jet de sperme au plafond.]
Ti-Ben, la couverte : Je veux bien
rendre service mais là, y'a des crisse de calisse de siboire de tabarnak de
limites de calvaire. Qui s'est qui a osé me crisser de la marde de poney
dans face, ostie ? Je veux le coupable. Je veux sa tête sur un plateau
d'argent ou au pire, sur un plateau en plastique.
[Alors que tous les membres de la Falluship hoquetèrent de surprise en
entendant Ti-Ben jurer comme le dernier des bûcherons, Avalgorn ne broncha
pas d’un cil et répondit aux défis verbaux de l’ancien Nazgul.]
Avalgorn : Comptez vous chanceux d'être encore en vie, vilain Nazgul. Si
j'étais vous, je ne protesterai plus un seul mot du voyage, sans quoi je
vous mets dans une laveuse à l'eau bouillante pendant dix heures d'affilée
et le monde sera débarrassé de vous.
[Frotteux et Scram n'avaient jamais vu Avalgorn se mettre dans une colère
pareille et ils durent bien avoués qu'ils étaient impressionnés par ce fils
de roi qu'ils appelaient nonchalement et irrespectueusement d'un nom aussi
vulgaire que Touche-Pipi. Ils le voyaient maintenant dans toute sa fougue et
sa noble fierté. Ils étaient bien contents de l'avoir avec eux pour ce
périple aussi dangereux que dur pour les pieds.]
Scram : Crisse, calme tes ostis de nerfs, Touche-Pepi.
Frotteux : Ouin, tabarnak, t'es pas obligé de t'énerver le poil des bas de
même. Tu te prends pour qui, trou du cul ?
Scram : Ouin, veux-tu ben laisser Ti-Ben tranquille, sale merdeux ?
[Avalgorn parut troublé par les commentaires des deux Grosbits. Il leur jeta
un regard de découragement (pareil à ceux qu'il se faisait souvent servir
par Live Tire après ses tentatives infructueuses à répétition aux dépens de
son anus inassouvi). Il finit par remettre Ti-Ben dans son sac (non sans lui
avoir mis un vieux bas dans la bouche pour qu'il la boucle) et ensuite, il
se remit en marche sans rien demander à personne. Les autres se regardèrent
et firent de même peu après. La tension était à couper au couteau et la
couche de Glandalf (sa dernière) était maintenant sur le point d'exploser
tant elle était pleine. Ce n'était pas un bon jour pour la Falluship.
Et les cinq qui suivirent ne furent guère mieux. La température devint de
plus en plus capricieuse. Les membres de la Falluship durent endurer
continuellement de fortes bourrasques de vent dignes des éternuements de
Sa-Rhum-Man et ensuite de longues et cinglantes pluies de sauterelles
brunes. Ils perdirent également un temps fou à négocier sans succès avec une
bande d’hommes-lézards hors-la-loi qui avaient barricadés la route enfin de
soutirer de lourds droits de passage aux piétons de la région. Ce fut
presque une délivrance, après un périple aussi éreintant, d’arriver
finalement dans cet endroit sombre, puant et misérable que l’on appelait
Morvia.]
Gémi: Enfin ! Nous y sommes ! Regardez ! C'est le mur de la honte de Morvia
!!! Je n’avais pas espoir un jour le revoir dans toute sa magnificience.
Cela m’émoit. J’ai les larmes au cul.
Lesgrelos: Personnellement, je trouve que ça manque de goût ton mur. La
morve de gobelin qui dégouline partout, c'est vraiment rustique. Et que dire
des trois statues de trolls en train de se pisser dessus devant la porte
d’entrée. Je préfère nettement nos camps d’Elfe en bois rond dans les arbres
pis les branches feuillues dans le cul.
Glandalf: Bon, il va falloir que nous trouvions la façon d’ouvrir cette sale
porte d’entrée. Les dwarfs ont cette mauvaise habitude de passer la journée
à construire des portes impénétrables, à les protéger de mots magiques, à
faire la fête toute la nuit et à oublier les mots de passes le lendemain.
Gémi : Hé ! Hé ! Glandalf a raison. Il faut toujours un mot de passe pour
ouvrir tout ici, y compris l’anus de nos filles et de nos femmes. Mais dans
ce cas précis, il n’y en a qu’un seul et tout le monde le connaît.
Ptit Pine : C’est quoi ce mot de passe ?
Gémi : Saigne !
Ptit Pine : Je vais essayer de m’en rappeler.
Glandalf : Heureusement ! Je traîne toujours sur moi un recueil de tous les
mots de passes que j’ai entendus dans ma vie.
MerryChristmas : Cool ! Ça va nous sauver du temps.
Glandalf : Il y a plus de 12 500 codes magiques de portes à travers le monde
dans ce bouquin. Nous n’avons qu’à les essayer un après l’autre jusqu’à ce
que cette satané porte en béton armé ne s’ouvre enfin. Allons y avec le
premier. GROSSE.PORTE.DE.MARDE.OUVRE.TON.CUL.SALE.AU.PLUS.CRISSE. Non, ça ne
semble pas être le bon. Au suivant, maintenant…
Tous : *soupirs de découragement*
[Pendant que Glandalf était occupé à essayer d'ouvrir la porte qui donnait
accès au royaume de Morvia et à contenir sa vessie gonflée à bloc, tous et
chacun passèrent le temps à leur façon. VaVomir tenta d'échapper à une
nouvelle crisse de tics nerveux qui cette fois-ci le forçait à se donner des
pichenottes sur les couilles en criant QUI VEUT ME SUCER !? Gémi, quant à
lui alluma sa pipe remplie de tabac douteux, à l'allure de gazon artificiel,
qu'il avait acheté à gros prix dans un marché aux puces. Frotteux alla se
réfugier dans un coin sombre afin de remplir son devoir conjugal avec sa
main gauche. Scram s'occupa à engueuler Glandalf qu'il traita de tous les
noms et insista particulièrement sur son incompétence à ouvrir les portes.
Lesgrelos fit une parade de mode improvisée avec tous les vêtements qu'il
avait apporté dans son sac-à-dos géant en insistant sur le fait qu'il
voyageait léger. Pendant ce temps, Avalgorn faisait le guet dans les
environs, craintif que quelques créatures de la nuit ne se ramènent avec des
mauvaises intentions pendant qu’ils poirotaient devant la porte d’entrées
des mines.]
Avalgorn : MerryChrismas ! Ptit Pine
! Que faites-vous là malheureux ?
[Les deux grosbits avaient le cul baissé au dessus du lac.]
Ptit Pine: Ben ça se voit y me semble, on fait un concours de bonds dans
l'eau du lac de Morvia.
MerryChrismas: C'est facile, y faut que tu chies le plus fort possible pour
faire le plus de bonds dans l'eau avant que ta crotte coule au fond.
Avalgorn: Bande de petits sots ! Ne voyez-vous pas l’écriteau ici ? Il est
écrit : Interdit de faire des bonds dans l'eau avec des crottes sous peine
de le payer très cher !
Gin : Hi-Han ! *prout*
Ptit Pine : Wow ! Quatorze bonds ! C'est encore Gin qui a gagné !
Avalgorn : Cette mule va nous apporter malheur. Si cela devait perdurer, il
nous faudrait l'abattre sans tarder !
MerryChrismas : Voyons ! Il ne ferait pas de mal à une mouche !
[À ce moment, Gin attrapa une mouche en plein vol avec sa langue et
l'écrabouilla ensuite entre ses dents en arborant un air satisfait.]
Avalgorn : Ça va, je vous crois sur parole, mais on ne peut pas l'emmener
avec nous dans les mines de la Morvia. Ce n’est vraiment pas un endroit pour
un poney. Il faut le laisser partir.
MerryChrismas : Mais il va se faire manger par les loups !!!
Avalgorn: Non. Faites lui un peu plus confiance que cela. Cet animal est
beaucoup plus intelligent qu’il n’y paraît. Allez Gin ! Va ! Va !
[L’animal hésita pour partir même après qu’on lui eut enlevé sa bride.
Finalement, après quelques coups de pied au cul solidement appliqués de la
part du coureur des bois, il comprit que son destin n’était maintenait plus
lié à celui de la Falluship. Le poney rebroussa donc chemin en hénissant de
tristesse et disparut à travers la forêt. Deux minutes plus tard, d’énormes
sons de rotes de loups retentirent.]
Ptit Pine: Pauvre Gin, je me demande si on va le revoir un jour.
Avalgorn: Rien ne se perd. Rien ne se créer dans la nature. Vous savez.
[Pendant ce temps près de la porte des mines.]
Glandalf: SVP.OUVRE.TOI.BELLE.PORTE.GENTILLE !
Scram : *soupir*
Glandalf : AWAILLE.DONC.ROUVRES.CRISSE.DOSTI.
Scram: … … Crisse de sale mage merdeux ! T'es juste bon à remplir des
couches ! T'es même pas capable de faire disparaître un 25 cents !
Glandalf: Y a rien a faire, mon alzheimer prend le dessus. Je ne me souviens
plus d'aucune formule magique. Tout ce que je peux faire apparaître c'est un
gros tas de marde dans ma couche.
Scram: Heille ! Attends une minute. C'est écrit ici : Portes coulissantes
automatiques, avancez et entrez !
Glandalf: Ah ben c'est vrai ! Je ne m'en souvenais plus. Ils ont installé
une rampe pour handicapés il y a une dizaine d’années. Vite tout le monde !
On entre !
[Tout à coup, l'eau du lac se mit à faire des grosses bulles, comme si un
gros ogre mage pétait dans l'eau après avoir mangé un diner canadien remplis
de bines passées date.]
Avalgorn: Attention, un monstre va surgir de l'eau ! Tous dans les Mines de
Morvia !
[Une grosse pieuvre géante en furie sortie de l'eau la face pleine de merde.
Elle semblait vraiment d'humeur massacrante. VaVomir qui avait vaincu sa
crise de tics sortit son arme et tenta de retenir la bête en lui crachant au
visage. Le postillon partit comme le jet de desh d'une grosse queue de troll
et atteint directement l'oeil droit de cette mystérieuse créature cyclope.
Celle-ci riposta en y allant d'un crachat de merde qu'elle chia de sa bouche
géante et qui projeta le pauvre VaVomir sur plusieurs mètres, atterrissant
finalement en pleine face directement au fond d'un trou de bouette, qui, de
façon surprenante, guérit immédiatement son acné virulente. Il se releva et
vint pour remercier la créature mais celle-ci avait déjà tourné son
attention vers le porteur du Cockring.]
Scram : NOOON ! La pieuvre vient de s’emparer de Frotteux.
Glandalf : Cela n’est pas le fruit du hasard. Elle sait ce qu’elle fait,
croyez-moi.
MerryChristmas : C’est certainement pas le fruit du hasard. Ça fait deux
minutes que Frotteux s’acharne à essayer d’enfiler la pieuvre par derrière.
Glandalf : Il n’y serait jamais arrivé. Cette chose n'a aucun trou-de-cul.
Tout passe par la bouche chez elle.
Scram : Touche-Pipi, vite! Faut que tu fasses quelque chose. C't'affaire là
va avaler Frotteux tout rond. Le crisse, il me doit encore 400 piastres pour
la fois où je lui avais payé un gros vibrateur en fibre de carbone qu doit
être encore pogné dans son cul au moment où on se parle. Sors lors de ce
pétrin, Touche-Pipi.
Avalgorn : Évidemment, c'est encore moi qui dois tout faire ici.
[Avalgorn émit le même genre de petit son d'impatience qui émanait à tout
coup de sa future épouse à chaque fois qu'il essayait d'escalader son mont
de Vénus, mais sans succès, aucuns. Il sortit son épée brisée Mardesil et se
lança à l'assaut de la pieuvre. Scram le retint un moment.]
Scram : J'ai dit d'aller le défendre mais pas tout de suite. Y'a de quoi qui
faut que je checke avant.
[Scram regarda dans les airs, là où Frotteux était prisonnier des tentacules
de la pieuvre qui s'amusait à le faire tournoyer autour de sa bouche géante,
pas pressée d'en finir comme tout bon méchant qui se respecte.]
Scram : Hé Frotteux, je peux te délivrer mais y va falloir que tu me
promettes de me rembourser ce que tu me dois, une fois pour toute, mon petit
maudit.
Frotteux : HhhhEEEInnnnn?
Scram : Je veux mon cash, criss. C't'u clair ?
Frotteux : Osti..dee...coonnn...J't'ai dit que je te le donnerais...un
jour..
Scram : Pis ce jour, c'est aujourd'hui.
Frotteux : Cccccrriiss de rat
Scram : Hé ! Hé!!!
[La pieuvre cessa de faire tourner
Frotteux et se mit à suivre l'engueulade entre les deux Grosbits avec un
intérêt soutenu. Les deux continuaient à s'enguirlander de plus belle au
sujet de cette somme d'argent dont Scram croyait être le propriétaire
légitime. Avalgorn profita que la pieuvre était suspendue au déroulement de
cette querelle de famille pour sauter sur la créature et lui trancher le
dessus de la sixième tentacule à partir de la droite (ou la douzième à
partir de la gauche si l'on tenait à commencer à compter par ce coté - comme
l'avait fait Gémi (qui allait devoir vivre avec ce lourd secret pour le
reste de ses jours).]
Avalgorn : Aaarrggh!
*Bruit d'une grosse balloune qui se dégonfle*
[Après qu'Avalgorn eut fendu la fameuse sixième tentacule (qui était le
talon d'achille de toutes les créatures de la grande famille des pieuvres
arc-en-ciel), la créature commença à dégonfler et à perdre énormément de
volume. Elle libéra Frotteux de son emprise et celui-ci se dirigea vers une
violente chute au sol jusqu’à ce qu’elle ne soit heureusement amortie par
VaVomir qui passait par là en se regardant avec fierté dans un miroir de
poche. VaVomir fut projeté au sol et tomba directement en pleine face dans
un autre trou de bouette (mais cette fois-ci de bouette maléfique). Il lui
poussa instantanément plus de boutons dans la face que s'il venait de manger
92 pizzas extras sauce aux tomates avec un gallon de pepsi pour faire passer
tout ça. Il se sauva à toutes jambes, honteux, à la recherche d'une
pharmacie à escomptes où l'on vendait de l'oxycuteur à base de benzoil de
prepuce, sans se remémorer que Glandalf avait dit qu’il n’y avait pas de tel
magasin dans ce coin perdu et maudit.
Pendant ce temps, le reste de la falluship demeura estomaqué par ce qu'ils
avaient devaient les yeux, c'est-à-dire les restes de la pieuvre qui en
dégonflant, venait maintenant de révéler sa véritable nature au monde entier
: une grosse bonne femme de 350 livres, probablement d'origine Allemande,
avec du poil au menton et une jambe plus courte que l'autre.]
Glandalf : Mes compagnons, voici la créature que l'on appelle the weight
watcher. Elle trouble le repos de cette eau boueuse depuis des Siècles,
essayant de perdre du poids avec un régime à base de Grosbits et de
map-o-spread. Mais elle est devenue un monstre et elle se cache ici afin de
tourmenter les petits chicos dans votre genre.
Weight Watcher : Une fois encore, nos chemins se croisent, Glandalf. Je me
rappelle encore la fois où tu étais passé par ici pour nettoyer ton dentier
et que tu l'avais échappé dans ce lac parce que tu avais sursauté de peur en
voyant ton reflet dans l'eau et que tu en avais rempli ta couche, pourtant
extra-absorbante à l'époque. C'est moi qui avais retrouvé tes dents au fond
des eaux et qui te les avais redonnés en échange d'un sort d'amaigrissement
qui pourtant s'est avéré inefficace. Comme tous les autres d’ailleurs.
Glandalf : Je t'avais averti qu'il fallait que tu coupes sur le map-o-spread
mais non, tu as continué à t'en empifrer comme si le jour du jugement
dernier venait de sonner. Tu n'as que toi à blâmer, vile Allemande.
[La grosse Allemande pleura comme un troll constipé et à travers ses grosses
larmes brunes, elle implora la clémence du magicien.]
Frotteux : Tue-la, Glandalf. Vide lui ta couche sur la tête qu'on n’en parle
plus. Pas de pitié.
Glandalf : De la pitié ?!! Jeune Frotteux, il y a des forces en ce monde qui
sont bien au dessus du bien et du mal.
Frotteux : Comme quoi, la force centrifuge ?
Glandalf : P’tit con. Je parle des dieux, des Volards. Ceux qui vivent de
l'autre coté du grand océan.
Frotteux : Pas des Français, toujours ?
Glandalf : Y'en a une couple, ouais. Mais y'a aussi des inuus et des
Cambodgiens. Mais entéka, avant que je pisse encore dans ma couche, je veux
dire que tu peux pas décider de la vie ou de la mort d'une créature, en tout
cas pas si tu veux aller au Paradis. Il y a des bibittes qui vivent mais qui
méritent la mort et d'autres qui font plein d’argent mais qui mériteraient
une bonne claque sur la gueule. Mais c'est pas à nous de s'occuper de ça.
Scram : Hum! Pour moi, tu nous caches quelque chose, toé.
Lesgrelos : Bien sur, notre cher magicien veut épargner cette monstruosité
qui nargue ma beauté d'elfe efféminé parce qu'il ne veut pas faire de peine
à la soeur de cette grosse torche.
Frotteux : C'est qui sa soeur ?
Lesgrelos : Une serveuse poilue du nom de Margot qui travaille au restaurant
de la croisée des chemins : le Da Giovomi.
[En entendant ce nom, Ti-Ben commença à grouiller dans le sac à dos d'Avalgorn
car lui aussi avait eu des envies pour cette Margot. Mais le bas que le
coureur des bois lui avait coincé dans la bouche l'empêchait de crier son
amour brûlant.]
Scram : Vieux vicieux, tu nous avais caché que tu avais une petite amie.
Glandalf : C'est plus que ça, cher Grobit. C'est… Comment pourrais-je dire
dans des termes… C'est une grosse cochonne sur laquelle je vais me vider
trois fois par semaine, tout en lui foutant des claques au hasard de son
corps velu.
Frotteux : Tu viens encore, Glandalf ?!
Glandalf : Non ! Je parlais de vider ma couche, bien entendu!
[Au moment où il venait pour annoncer à la grosse Allemande qu'il était prêt
à la laisser partir, Glandalf s'aperçut que la vilaine s'était enfuit à la
nage. Mais malheureusement pour elle, le boulet de son embonpoint l'avait
fait couler au fond et il n'y avait maintenant plus que des bulles de noyade
à la surface de l'eau. Ptit Pine fit d'ailleurs remarqué que l'une des
bulles avait la forme d'un dwarf en train de se couper les ongles d'orteil
avec une hache. Gémi ne la trouva pas particulièrement drôle.]
Avalgorn : Tout le monde en dedans des mines, maintenant. J'entends les
loups qui se rapprochent. À moins que ce ne soit VaVomir qui soit encore en
train de se péter les boutons avec deux dagues. En tout les cas, il nous
faut rentrer au plus vite. C'est le seul chemin qui va nous mener au
dépotoir de pneus en feu, ne l'oubliez pas.
[Tout le monde s'exécuta sans rouspéter comme il voyait la veine au dessus
du front d'Avalgorn commencer à dangereusement sortir d'un bon pouce – signe
qu'il était sur le point de péter sa coche.]
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