Retour aux choix de
scripts rejetés de
Vulgairement vôtre
[Gilles se dirige vers la porte
d'un pas lourd et résigné quand une voix familière se fait entendre.]
---->NE M'OUBLIE PAS.... OUVRE-MOI.... TU EN MEURS D'ENVIE<----
[Gilles s'arrête.]
- Peut-être que... Ah non, fini ces histoire là... à moins que...
[À nouveau, venant d'on ne sait trop où, le hennissement d'un zèbre
retentit à travers les corridors placardés de vieux portraits sordides.]
- Je dois en avoir le coeur net, à défaut d'avoir le trou de balle net.
C'est peut-être un test ça aussi... Si jamais je ne merde pas avec celui-là,
je vais peut-être récupérer mon boulot... quoique neuf mois au chômage ne
seraient pas à dédaigner... surtout que j'ai beaucoup de lessives en retard.
*Bruit d'un revers de pantalon qui déchire comme ça, sans but*
--->C'EST ÇA...APPROCHE...PRENDS TON EXACTO...ET ÉTRIPES-MOI....VIENS...<---
[Couture, d'un pas décidé, part en direction de son ex-bureau, et ce
faisant, passe devant le bureau de son ex-secrétaire sur lequel repose
maintenant une bouteille de Molson Ex, déjà bien entamée. Ginou est toujours
penchée sous son bureau. Le bruit d'un téléviseur se fait entendre.]
- Je suis venu vous faire mes adieux, chère...chère Ginou. On vient de me
mettre à la porte comme un vieux sac de vidanges.
*Bruits d'efforts venant de sous le bureau de Ginou*
-Ginou !? Est-ce que ça va ?
[Devant l'absence de réponses de Ginou, Couture s'avance lentement, un
air inquiet sur son visage. Il contourne prudemment le bureau de Ginou. De
dos, il l'a voit en train de grouiller en dessous de son bureau.]
-Ginou ? Qu'est-ce que vous faites ?
[Ginou se relève brusquement, arborant un air béat sur son visage.]
- Je me passais le doigt, monsieur Couture.
[Tout en disant cela, elle porte son majeur droit à sa bouche et le lèche
comme s'il s'agissait d'un suçon en poudre ou encore d'une grosse queue.]
- Ginou !? Vous me surprenez. Vous êtes si pleine de...sexualité débridée.
[Ginou prend une gorgée de sa bière. Rote. Regarde Couture, sa chatte
dégoulinante d'huile à moteur.]
- Un homme est venu vous apporter une lettre tout à l'heure pendant que vous
réduisiez en miettes la tuyauterie d'une toilette parfaitement normale. Je
l'ai mise sur votre bureau, à côté du colis parlant.
-Pardon...
[La quantité de nouvelles informations aussi mystérieuses que
surprenantes emplissait Couture d'une stupeur aussi énorme que le mont de
Vénus de son ex-secrétaire]
- Est-ce que vous avez dit que le colis parlait ?
[Couture se sentait soudainement soulagé qu'il ne fut pas le seul à
entendre des voix, tel un pauvre diable se promenant avec une casserole sur
la tête dans une maison de fous.]
- Non, ce que je veux dire, c'est que les sandwiches aux oeufs me donnent
des boutons sur les fesses et que j'en ai plein le cul....de ces fameux
boutons en questions ainsi que de votre attitude méprisante envers les
femmes en chaleur. Maintenant, si vous le voulez bien, je m'en vais chercher
mon lunch dans ma voiture... question d'admirer encore une fois la nouvelle
peinture que j'ai fait mettre dessus, ce week-end.
- Si j'étais à votre place...
[Mais Couture ne termina pas sa phrase comme il n'avait jamais terminé
son devoir de catéchèse en sixième année. Celui ou il avait à décrire dans
ses propres mots sa relation avec Dieu... Une relation, qu'à l'époque, il
avait qualifiée d'incestueuse.]
- Bon, à nous deux, maudite lettre...et à nous trois, maudit colis...
[Couture fonce d'un pas résolu en direction de son bureau... mais fonce
dans un mur avant de le faire, par mégarde.]
- Une lettre, un colis, un billet de mille piastres, un mur... Je n'y
comprends rien... Quelle journée de fou !
[Gilles s'assied à son bureau, sur lequel repose, bien à la vue de tous,
la lettre et le colis mystérieux.]
---> TU ES SI PRÈS DE MOI.... OUVRE... ALLEZ....<----
[La sueur recommence à perler sur le front de Gilles.]
%--NON LIS-MOI EN PREMIER... T'EN MEURS D'ENVIE...--%
- QUOI ?! une autre voix...maintenant, c’est la lettre qui parle ! Merde je
vire fou !!!
*DRIIIIIIING*
[Gilles sursaute d'au moins trois pieds sur sa chaise en entendant le
téléphone sonner. Il approche nerveusement la main de l'appareil.]
- ... O... Oui...
- Allo ? Gilles !? C'est Gisèle... oublie pas les oeufs que je t'ai demandés
pour ce soir... Si tu veux manger des bonnes sandwiches...
- Merde... Gisèle... j'ai failli mourir d'une crise de coeur ! Ne m’appelle
plus jamais comme ça, sans m'avertir.
*click*
[Gilles prend la lettre, de façon décidée.]
- Bon, à nous deux, vielle lettre parlante.
[Au même moment, Ginou entre dans le bureau.]
- Pardon, monsieur Couture.
- Aaaahhhhh... Merde Ginou ! Avertis-moi, toi aussi, quand tu rentres...
- Snif... désolé... snif...snif...
- Voyons Ginou, je n'ai pas voulu te faire de pe-peine...je m'excuse... je
n'aurais pas du crier comme ça après toi...
- C'est pas ça... snif... c'est... snif... c'est que Nancy est morte. Snif !
- Nancy ? C'est qui elle... elle travaille ici ?
- Non, Nancy c'est l'ex-siamoise, lesbienne et cul-de-jatte qui avait été
mal séparée de sa soeur, Linda, lors de l'opération. Linda avait gardé sa
bouche et une main... Aujourd'hui, Linda, frustrée du manque d'attention des
hommes pour elle, a étranglé sa soeur à l'aide de sa seule main et de sa
langue... Elle lui a ensuite mangé le cerveau ! Snif... C'EST HORRIBLE !!!
Snif...snif... bouhououooo....
- Comment... comment est-ce possible ? Tout ça dans nos bureaux ??
- Non, non... c'est dans le feuilleton Varginie... snif.... avez-vous...
avez vous un mouchoir....bouhouhou...
- Euh... oui oui... voici...
[Ginou s'empare du mouchoir et dans un vacarme sans pareil souffle
dedans. Elle souffle tellement fort et longtemps qu'elle en devient rouge.
Puis, devant son effort démesuré et soutenu, l'un de ses yeux s'expulse de
son orbite pour tomber lourdement sur le sol, maintenu uniquement par son
nerf optique]
- Gi... Ginou ! Mais... c'est dégoûtant !! Je n'ai jamais vu un nerf optique
aussi long !!!
- Non ! Ne me regardez pas ainsi monsieur Couture ! Je... Je suis hideuse...
[Ginou prend la fuite en titubant comme un bossu tout en faisant glisser
son oeil sur le sol, tiré par le nerf optique. L’oeil se prend dans le cadre
de porte et s'arrache violemment de Ginou qui poursuit sa course folle.]
- Putain... ce n’est pas croyable ce qui m'arrive... Et puis... cet oeil qui
reste là... j'ai l'impression qu'il m'observe.
%--LIS MOI GROS COLON... ALLEZ... J'AI PAS JUSTE ÇA À FAIRE...--%
- La lettre... c'est vrai...
[Gilles, sans prendre garde, lit la lettre.]
- Mon cher Couture.... Blablabla... incroyable... Blablabla... sans
mesure...Blablabla.... une histoire de fou...Blablabla... venez me rejoindre
dans la ruelle derrière le supermarché le plus tôt possible....
Blablabla....apportez le colis... Blablabla... Signé ANONYME.
[Gilles regarde l'heure sur le mur, 11 h 11]
-Je dois y aller !
Retour aux choix de
scripts rejetés de
Vulgairement vôtre
© 2002, Tout droits réservés, Vulgairement Vôtre inc.