Euro
Déjà utilisé depuis le 1er janvier 1999 sur les marchés financiers, l'euro arrive au 1er janvier 2002 dans nos porte-monnaie. Cette monnaie aux airs d'Arlésienne pour le commun des citoyens européen devient enfin concrète. On l'a dit unique. Mais pour qui ? Où en effet va-t-on pouvoir utiliser nos euros sans avoir besoin de changer ? Tout d'abord dans les douze pays de l'Union européenne qui composent la fameuse zone euro, ou euroland, c'est-à-dire : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal.
Trois États de l'Union européenne, en revanche, ont préféré pour le moment temporiser et garder leur monnaie nationale : l'Angleterre, le Danemark et la Suède. Il faudra donc, si l'on veut voyager dans ces trois pays continuer à se rendre dans les bureaux de change.
Mais l'euro circulera au-delà des frontières de l'Union européenne. Quatre petits états indépendants l'ont adopté : notre voisin le plus proche, la principauté de Monaco, ainsi que le Vatican, la république de Saint-marin et la principauté d'Andorre.
Au-delà de l'Europe
Là ne s'arrêtera pas la zone d'influence de l'euro.
L'euro circulera bien entendu dans les départements d'Outre-Mer :
Guadeloupe, Martinique, Guyanne et Réunion. Pour les territoires
d'Outre-mer, si Saint-Pierre et Miquelon ainsi que Mayotte passeront
à l'euro, cela ne sera pas le cas de la nouvelle Calédonie,
de la Polynésie française et de Wallis et Futuna
qui conserveront cependant un taux de chage fixe entre le franc
pacifique et l'euro (8,38 euros pour 1 000 francs pacifiques).
Quatorze pays de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale
qui utilisent le franc CFA et le franc comorien bénéficieront
également d'une parité fixe par rapport à
l'euro comme ils en bénéficiaient par rapport au
franc soit 1 euro pour 655,957 francs CFA et 491,96775 francs
comoriens.
Enfin, l'euro facilitera nos déplacements dans les différents pays de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est. En effet nombre de ces pays utilisent aujourd'hui le Deutsche Mark pour leurs échanges internationaux (les Allemands estiment que 30 à 40 % des Marks circulent aujourd'hui en dehors de leurs frontières, essentiellement à l'est de l'Europe) et s'apprêtent donc à glisser vers l'euro. Un choix qui devrait ensuite faciliter l'intégration à venir de certains de ces pays à l'Union européenne dans le cadre du vaste mouvement d'élargissement en cours de négociation aujourd'hui.
Christiane NAVAS.
Lundi 24 Decembre 2001