Euro


L'euro est en train...


Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Laurent Fabius, a inauguré hier le Train-Forum de l'euro, un convoi exposition qui doit se rendre dans 19 villes de France dans les trois prochaines semaines afin d'informer les chefs d'entreprise des meilleurs moyens de convertir leur comptabilité à la monnaie unique européenne.

Cette exposition itinérante a été conçue et organisée par le conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables, qui en a profité devant le ministre pour tirer la sonnette d'alarme en raison de l'impréparation d'un grand nombre d'entreprises quatre mois avant le changement de monnaie.

Les wagons du Train-Forum de l'euro sont occupés par des stands d'entreprises offrant des services très divers (informatique, comptabilité, matériel de caisse pour la nouvelle monnaie, etc.) pour la mutation qui s'annonce.

Mesures de surveillance

Le ministre des Finances Laurent Fabius a annoncé hier six mesures visant à surveiller les prix, afin d'éviter tout dérapage qui prendrait pour prétexte le passage à l'euro :

- la publication de l'enquête de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la surveillance des prix « avec indication des secteurs fautifs » ;

- Rencontre dès cette semaine du secrétaire d'Etat à la Consommation François Patriat avec les représentants des fournisseurs et de la distribution « pour faire le point dans chaque secteur et opérer, quand nécessaire, un strict rappel à l'ordre » ;

- Réunion dans chaque département des observatoires de l'euro pouvant être immédiatement saisis en cas de dérapage des prix ;

- Accélération de la fréquence des contrôles concernant 20 000 produits tous les 15 jours ;

- Mobilisation de 200 agents de la DGCCRF pour enquêter et instruire la procédure de saisine du Conseil de la concurrence en cas d'actions concertées des professionnels pour augmenter les prix ;

- Procès-verbaux systématique en cas d'erreur intentionnelle au détriment du consommateurs lors des conversions franc-euro.

« Les résultats de cette action seront rendus publics chaque mois, voire plus fréquemment en cas de nécessité », a conclu Laurent Fabius, qui a ajouté qu'il n'était pas question pour le gouvernement « de laisser s'opérer un dérapage des prix ».

Par ailleurs, M. Laurent Fabius, a estimé que la hausse de 1,9 % des tarifs de la SNCF était « justifiée par la situation financière de l'entreprise » et non par le passage à l'euro.

Il a rappelé que le dispositif de la SNCF « s'efforce de concilier un rééquilibrage de la situation de l'entreprise et la modération de l'évolution générale des prix, mais n'a pas grand-chose à voir avec l'euro ».

Mardi 04 Septembre 2001
Tous droits réservés - © Nice-Matin

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