Téléphonie mobile
_ Mougins après Vallauris et Mouans
_ Améliorer l'environnement et la sécurité
_ Redéfinir les implantations en concertation
Le quartier, situé aux portes du club de golf : le "Royal Mougins" s'appelle, çà ne s'invente pas... "le Miracle" !
Admirablement paysagé de restanques, où viennent paitre les moutons, le site offre en son point culminant un panorama rare sur l'Estérel.
Las ! A deux pas de la route, juché près d'une cabane en ruine, un pylône de téléphonie mobile de près de cinquante mètres de haut donne la réplique à une ligne haute tension qui, coté Mougins, barre le paysage dans le vallon.
Atteinte à l'environnement
Le site est victime de sa situation dominante et ce mat de téléphonie
mobile (de la première génération) est, à
des kilomètres à la ronde, le point d'orgue de ce
qui se fait de pire en matière d'atteinte à l'environnement !Empressons-nous
de le souligner, cette installation est conforme et, à
l'époque, a été conduite dans les règles
par Bouygues Telecom.
Pas à moins de 300 mètres
d'une habitation
Depuis le 28 février dernier, date de parution de l'arrêté
du maire de Mougins Roger Duhalde, vice-président du conseil
général, pareille installation ne devrait plus être
concevable... Après Vallauris, Saint-Raphael, et surtout
Mouans-Sartoux dans la périphérie immédiate
du bassin cannois, Mougins vient en effet de faire publier un
arrêté municipal pour se garantir des implantations
d'antennes relais de téléphonie mobile.
Et, pour cela, le maire fait référence au principe de précaution et limite l'implantation à moins de 300 m d'une habitation.
Le préfet en arbitre
du débat
L'arrêté pris par le maire (notre encadré)
est parti comme les précédents des autres municipalités,
direction la préfecture des Alpes-Maritimes, où
il doit recevoir l'aval du préfet, le représentant
de l'Etat étant en charge, rappelons-le, du contrôle
de légalité des communes.
Le dossier devrait revenir très vite à l'ordre du jour, passé les élections municipales, cantonales et la législative destinée à élire le successeur de Louise Moreau à l'Assemblée Nationale.
Implantations plus couteuses
Aujourd'hui, en effet, forts des derniers résultats publiés
par l'Autorité de régulation des télécommunications,
les opérateurs vantent la qualité de leurs réseaux,
par pleines pages de publicité, en termes de confort et
de performance sur la couverture des régions. Mais il se
pourrait que le principe de précaution remette en question
la donne de certaines implantations. Dès cet instant, de
leur aveu même, les opérateurs auraient à
trouver d'autres solutions et seraient amenés - ce que
d'aucuns font déjà avec satisfaction - à
se tourner vers les municipalités afin d'envisager, en
concertation avec les services techniques, des implantations moins
disgracieuses, moins "dangereuses" aussi mais certainement
plus couteuses que celles que leur offrait le vide juridique de
la législation précédente.