Mobilité


Sur le Web
Les cyclistes quotidiens

Association dont le but est de promouvoir l'usage du vélo comme véritable moyen de déplacement au quotidien en Belgique francophone.
Fédération Européenne des Cyclistes

Le monde @ bicyclette
Le Monde à Bicyclette est un organisme sans but lucratif dont les objectifs sont les suivants: une utilisation accrue du vélo en tant que moyen de transport urbain écologique, l'apaisement de la circulation automobile et la revitalisation des villes-centres.

Changements en vue dans le code la route pour le vélo
N.Bu. - Mis en ligne le 20/03/2001
Environ 55 pc des déplacements sont inférieurs à 5 km. Pourquoi pas à vélo? Diverses propositions de loi visant à sécuriser les cyclistes étaient discutées hier en commission Infrastructure de la Chambre

 

(LLB)

On estime que 55 pc des déplacements se font sur une distance de moins de 5 km. Qu'il s'agisse de se rendre chez le médecin, d'aller à l'école, voir des amis ou participer à une activité récréative. Pourquoi, dans ces cas, quand on connaît les travers de l'automobile sur l'environnement comme sur l'encombrement des chaussées, ne pas opter pour le vélo, moyen de locomotion «durable» s'il en est? Contrairement au passé, celui-ci n'est plus utilisé que dans environ 5 pc des déplacements. Il semble bien que le travers majeur, outre l'engouement excessif pour la voiture, soit lié à l'insécurité. Et avec raison dans une certaine mesure. En 1998, 135 cyclistes ont été tués sur nos routes et 6.994 ont été blessés dans des accidents de circulation. En comparaison avec les autres moyens de transports, le risque est quasiment deux fois supérieur puisque, sur 5 pc d'usagers, les cyclistes représentent 9 pc des victimes.

Preuve s'il en est de l'effet dissuasif de ce facteur: une enquête réalisée en 1994 aux Pays-Bas révèle que plus de la moitié des parents seraient disposés à laisser leurs enfants se rendre seuls à l'école si la route à emprunter était suffisamment sûre.

C'est dans ce cadre que diverses propositions de loi susceptibles de promouvoir l'usage de la bicyclette en sécurisant son utilisation étaient discutées hier en commission «Infrastructure» de la Chambre, en présence de représentants des associations de cyclistes, dont le Gracq (groupe de recherche et d'action des cyclistes quotidiens). Les changements proposés peuvent paraître assez techniques aux yeux des non-initiés. Mais ont leur importance: une analyse des accidents de la circulation dans lesquels les cyclistes sont impliqués démontrent que 45 pc de ceux-ci s'expliquent par l'ambiguïté de la réglementation ou de la signalisation. C'est par exemple le cas lorsque la piste cyclable est interrompue dans la traversée d'un carrefour. Soit, il semble évident aux observateurs avertis qu'une clarification des réglementations s'impose.

Parmi les «détails» formulés hier par les députés Vanoost (Agalev), Schalck (SP), Coenen (Ecolo) ou Ansoms (CVP) figurent notamment la proposition d'autoriser les deux-roues à tourner à droite aux feux rouges, celle de réglementer les dimensions des pistes cyclables, d'accorder aux cyclistes la priorité sur les passages pour vélos (comme c'est le cas pour les piétons depuis 1997), d'interdire le stationnement des quatre roues à moins de 5 mètres de la fin d'une piste cyclable, etc.

Philippe Degand, président du Gracq, approuve ces initiatives. Tout en insistant toutefois d'une part, sur le fait qu'un suivi de la part des gestionnaires de voiries devrait être davantage assuré (plus que pour l'ouverture des sens uniques aux bicyclettes, qui n'est guère appliquée) et, d'autre part, sur le fait que d'éventuelles réglementations trop strictes pourraient avoir un effet dissuasif. Par exemple, exiger une largeur minimale pour une bande cyclable pourrait être utilisée comme prétexte par les mandataires pour renoncer au projet. Un juste équilibre à trouver donc. Mais rapidement, de préférence.

© La Libre Belgique 2001

 

Back to French texts page