Vichy
J'ai mis quelques idées clés en bleu ! Bonne lecture ! WHJC
Magnard
p 62 :
"Pétain devient à la fois
chef du gouvernement et chef de l'Etat. Les principes politiques
de la République qui devient l'Etat français sont
abandonnés. Le pouvoir ne vient plus de la Nation mais
du chef"
"La révolution
nationale" : un fascisme à la française ?
"Vichy veut rétablir l'ordre moral. Il
s'agit de restaurer une société hiérarchisée
puisant ses modèles dans le passé...
"Le rôle de l'Etat de renforce. Les élections
et les organes représentatifs sont suspendus...Sur le plan
économique, Vichy veut aussi réformer les structures...corporatisme...plan
de dix ans "pour le développement de la productivité"
Mais cette dictature
n'apparaît pas totalitaire.
Il n'y aura jamais à Vichy de parti unique ni de "jeunesse
unique"
p 64 :
"La collaboration d'Etat...n'est pas un alignement sur le
nazisme...
(depuis nov 1942) Vichy est devenu un rouage du système
allemand de domination de l'Europe. Le régime a ainsi pratiquement
perdu toute souveraineté."
"Vichy rend responsable de la défaite les dirigeants
de la 3eme République, les enseignants, les francs-maçons..."
"Vichy se caractérise aussi par sa xénophobie..."
"La politique antisémite de Vichy, nullement imposée
par les Allemands, s'appuie sur le statut d'octobre 1940, puis
sur les lois de juin 1941..."
p 68 :
"le rétablissement de la légalité républicaine
:
Les haines accumulées pendant les années d'occupation
entraînent...une "épuration" spontanée
souvent violente contre les collaborateurs"
"les condamnations sont sévères pour les hommes
de main, seuls quelques grands responsables politiques sont atteints"
Hachette
p 64 :
"Le maréchal Pétain et le régime de
Vichy prétendent incarner la continuité française,
grâce à deux éléments :...le vote du
10 juillet...le très fort soutien de l'opinion publique"
"...Vichy pratique une
politique de réaction et d'exclusion...mise
en place d'un régime
autoritaire..
" A cette réaction s'ajoute une politique d'exclusion
des Juifs...L'initiative
a été prise par Vichy sans pression allemande directe...De l'exclusion à la persécution,
le pas est franchi en 1942...Vichy,
en participant aux rafles...se rend complice.
p 66 :
"les défenseurs du régime de Vichy soutiendront;
après la guerre, que le choix de la collaboration avec
l'Allemagne fut imposé par les circonstances et qu'il s'agissait...de
sauver "l'essentiel".
"dès 1942, l'apparence de souveraineté dont
Vichy disposait en zone "libre" disparaît. L'entrée
au gouvernement d'extrémistes de la collaboration, - "les
collaborationnistes"- conduit à une radicalisation progressive du régime".
"Le régime de Vichy ne survit pas à la libération
du territoire"
"Commence aussi, dès l'été 1944, la
phase dite de "l'épuration"...
Belin
p 46
Le régime de Vichy :
En rupture avec la tradition démocratique et républicaine,
Pétain met en place un régime autoritaire, l'Etat français...Pétain incarne seul l'autorité...Le
principe électif est remis en cause par la pratique des
nominations. Toutes les libertés sont muselées".
"La défaite
est présentée comme une punition méritée qui doit être l'occasion d'une remise en
ordre du pays par la "Révolution
nationale" dont l'idéologie est réactionnaire,
antilibérale et antidémocratique".
"Régime de "rassemblement national", Vichy
est en fait un régime
d'exclusion...
"En répondant favorablement (aux exigences allemandes),
voire en les devançant, sans contrepartie, le régime
de Vichy accepte que la puissance occupante dicte sa loi..."
"De plus en plus vassalisé et durcissant son idéologie,
le régime de Vichy devient en 1943-1944 un Etat policier au service de l'Allemagne."
Bordas
p 40
"Un régime antirépublicain
Le régime de Vichy se fonde sur une contre-révolution
idéologique, violemment hostile à la
République et aux principes issus de la Révolution
française..."
"Pétain, chef suprême du nouvel Etat, cumule
tous les pouvoirs en vertu d'actes constitutionnels promulgués
en juillet 1940...
"L'exclusion et la répression
sont au coeur du régime..."
p 42
"bien qu'antidémocratique
et antisémite, Vichy n'est pas fasciste car
il ne manifeste pas d'expansionnisme et n'a pas de parti
unique".
p 44
"Le gouvernement de Vichy, qui perd, en novembre 1942, l'empire,
la flotte et la zone libre, n'a plus
la moindre apparence de souveraineté.."
p 48
"Vichy a contribué à
la mise en oeuvre de la "solution finale"
"Pétain a exacerbé la guerre civile larvée
des années 30, permettant aux héritiers des ligues
de l'entre-deux-guerres d'abattre la démocratie libérale....il
a imposé un régime antirépublicain..."
"Certains historiens notent les séquelles laissées
par cette fracture. Plus sûrement, d'autres font remarquer
que les excès et les échecs de l'Etat français
ont permis la réhabilitation d'un modèle démocratique
très dévalorisé en 1939".
p 51
"Ainsi, la référence à l'Occupation,
quel que soit le camp d'où elle émane, recoupe la
plupart du temps les grands débats du siècle : la
société ou la nation, l'égalité ou
la hiérarchie, l'Etat ou l'individu, la morale ou l'efficacité,
l'exclusion ou l'intégration de la différence..."
H Rousso, le syndrome de Vichy.
Bertrand-Lacoste
p48
"dès le 11 juillet, l'Etat français remplace
la République, le parlement est renvoyé et la nation
ne sera jamais consultée".
p 50
"le maréchal Pétain met en place un régime
plein d'ambiguïtés et de contradictions"."Exploitant
les sentiments de crainte et de désarroi de l'époque,
sa popularité a quelque chose d'irrationnel".
p 52
"Vichy, une réalité moins glorieuse : La Révolution nationale se voulait anti-étatique,
anti-capitaliste, rassurante et unitaire ; or le poids de l'Etat
se renforce, le capitalisme patronal est tout-puissant, les divisions
entre Français sont accrues".
"Le caractère antidémocratique
du régime est visible dès 1940-1941 : suspension
des grandes libertés, dissolution des partis et des syndicats,
établissement de la censure"...
"En dehors de toute pression ou exigence allemande, Vichy
adopte de lui-même une politique
d'exclusion dont sont principalement victimes les francs-maçons, les étrangers et
surtout les Juifs"
"Avec l'intensification des "désordres"
(attentats et sabotages de la Résistance), le régime
renforce son appareil répressif et se transforme en Etat policier"
p 56
Le maréchal Pétain ...dénonce les luttes
fratricides, mais son régime de plus en plus répressif,
contribue à les entretenir, d'autant que le rôle
des éléments extrémistes et collaborationnistes
augmente"
p 58
"La majorité des Français hésite entre
l'espoir et la crainte...d'autres connaissent la peur et vivent
dans la crainte de la délation, du défoulement de
passions exacerbées par le souvenir des souffrances et
de la dureté de la répression antérieure,
d'une épuration incontrôlée qui a donné
lieu à des excès durant l'été 1944".
Bréal
p 42
"Vichy, un chef charismatique, un
régime autoritaire"
"Chef de " l'Etat français" qui se substitue
à la République, Philippe Pétain...met en
place un régime autoritaire, dominé par la droite
extrême, mais dont la gauche n'est pas absente...Il n'y
a plus de contre-pouvoirs...Malgré ces emprunts aux dictatures
totalitaires, le régime de Vichy, dans la mesure où
il renonce à imposer un parti unique, ne peut cependant
pas être considéré
comme un régime fasciste à part entière"
"une nouvelle devise : Travail,
Famille, Patrie"
"Des polices spécialisées sont créées
pour rendre la répression plus efficace"
"Un régime policier d'exclusion,
xénophobe et antisémite"
"Au début de 1944, on assiste à une fascisation
du régime avec l'entrée au gouvernement de pétainistes
musclés et d'ultras de la collaboration"
p 43
"Aux yeux des historiens pour lesquels le fascisme se définit
essentiellement par ses rapports à la société,
la parenté de Vichy avec les régimes fascistes n'est
pas douteuse. A partir d'une définition plus strictement
politique et institutionnelle, d'autres concluent au contraire
au caractère non-fasciste du régime...
La forme et le contenu du régime n'en présentent
pas moins avec ceux de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie
nombre de traits communs : rejet de la
démocratie, personnalisation du pouvoir et appel au fondement
charismatique de celui-ci ; "unanimisme" bien proche
du "totalitarisme" et zèle épurateur avec
appel à la dénonciation contre les "mauvais
Français" ; aspect répressif et policier...
Il faut enfin considérer l'évolution
: Vichy s'est fascisé
au cours du temps ; pas seulement par infiltration en son sein
de fascistes de Paris, mais aussi de l'intérieur...L'évolution
amène à se rejoindre, dans un Vichy fascisé
comme celui du printemps 1944, d'authentiques pétainistes
comme Henriot ou Darnand et le fasciste parisien Déat"
Yves Durand, La France de la 2 Guerre mondiale
p 44
"Le régime de Vichy...prend
l'initiative de s'engager avec l'Allemagne nazie sur la voie d'une
collaboration qui, en réalité, n'épargne
rien à la France"
"Il met l'administration et la police françaises au
service des nazis et se fait leur complice
de la "solution finale"
"Au total, la collaboration d'Etat
et les différentes formes d'accommodation...ont rendu infiniment
plus de services aux nazis que l'agitation des ultras de
la collaboration parisienne"
p 47
"Au fur et à mesure que le
gouvernement du Maréchal cédait aux exigences allemandes
et que, dans l'ordre intérieur, il prenait des mesures
d'inspiration nazie, le fossé, lentement mais régulièrement,
s'est creusé entre lui et nous" Henri Frenay, La nuit finira, mémoires
de résistance
p 48
"de Gaulle considère l'épisode de Vichy...comme
une parenthèse"
"Perçue comme une obligation morale destinée
à châtier les collaborateurs, l'épuration,
en dépit de certains débordements...est vite contenue
dans un cadre légal...condamnés à mort, Pétain
est grâcié, Laval et Darnand sont fusillés".
Bordas, 1980
p 350
"Le régime apparaît d'abord comme un
régime personnel organisé autour du "Maréchal"...
"Autour de Pétain gravitent des éléments
disparates dont le dénominateur commun est l'hostilité
envers la 3e République : militants de l'Action française
pour qui la chute de la "gueuse" a été
selon l'expression de Charles Maurras, une
"divine surprise" ; adeptes des thèses..de
Salazar ; cléricaux traditionnalistes soucieux de rechristianiser
la France ; industriels hantés par le souvenir de 1936
; technocrates méprisants à l'égard du jeu
politique des partis ; syndicalistes pacifistes tentés
par le corporatisme. Bien qu'un certain nombre de notables de
gauche se soient ralliés également, c'est dans l'ensemble
une véritable union des droites qui se réalise
autour de Pétain.
...La propagande développe autour
de sa personne une véritable hagiographie...
...La rupture totale avec les traditions républicaines...n'est
que le prélude à une réorganisation totale
du pays,sous la forme d'une "révolution
nationale" expression empruntée au vocabulaire de
l'extrême droite des années 30...
Un régime autoritaire et répressif :
...Les libertés individuelles sont pratiquement supprimées...
...Tous les organismes représentatifs à base élective
sont supprimés...En janvier 1941, est institué un
Conseil national composé de notables désignés
qui n'a aucun pouvoir réel.
De même, les administrations sont épurées...
Une législation antisémite
à caractère racial est mise en place...
La devise officielle ...évoque un retour aux valeurs traditionnelles
de la nation française telles que les conçoit un
courant de pensée contre-révolutionnaire...
A la différence des Etats proprement
fascistes, le régime de Vichy ne s'appuie pas sur un parti
unique....
... La plupart des Français pensent, en juillet 1940, que
le "Maréchal", -le vainqueur de Verdun- saura
tenir tête aux Allemands. Beaucoup croient qu'il est d'accord
avec le général de Gaulle et les Anglais, et mène
un double jeu. C'est en grande partie sur cette équivoque
-et sur cette illusion- que repose le sort du régime de
Vichy.
(en novembre 42), alors que la plupart de Français pensent
que Pétain va gagner Alger et prendre la tête de
la lutte contre l'Allemagne, il se contente de désavouer
Darlan et reste à Vichy : le mythe
du "double jeu" s'effondre...
Au début de 1944, avec Déat au travail et Darnand
au "maintien de l'ordre", Vichy s'enfonce alors dans
la répression policière
la plus totale.
...(à l'été 44), le gouvernement de Vichy
s'est effondré. Pétain, lors du débarquement
conseille un attentisme prudent. Laval...cherche vainement
à réunir la Chambre des députés...Les
débris des mouvements collaborationnistes se réfugient
à Siegmarinen et maintiennent la
fiction d'un comité national français...
...la Haute Cour a jugé les dirigeants de Vichy et un certain
nombre de collaborateurs ; Pétain est condamné à
mort, mais sa peine est commuée...Laval, Darnand sont exécutés..."
12 juillet 1999