Perception de la mort



La mort. Une vieille amie, une vieille ennemie. Nous mourrons tous un jour, alors pourquoi passer son temps à avoir peur d'elle, ou peur de vivre dangereusement? Qu'est-ce que quelques jours de plus ou de moins, quelques années de plus ou de moins changeront à la fin, pour nous ou pour d'autres? La peur de la mort et la peur tout court ne m'empêcheront pas de vivre comme je crois que je devrais le faire. Elle va me prendre un jour, de toute façon. La valeur d'une vie n'a pas rapport à sa longueur. Je vivrai le temps que je vivrai, mais je vivrai pour ne pas regretter la vie que j'ai eue. Si ça n'a pas marché, c'est tant pis. Je recommencerai.

Je crois à la réincarnation, mais pas comme on la conçoit généralement. Je ne m'efforce généralement pas de croire ce qu'on me dit, ou de croire la même chose que les autres autour. Je crois que la mort est aussi chaotique et inégale que la vie. Pas inégale dans un sens de justice, mais inégale dans le sens de variée. Je ne crois pas que tous se réincarnent. Je ne crois pas que tous « survivent » à la mort. Je ne crois pas que la prochaine vie ou le manque de prochaine vie soit une question de mérite ou de karma, mais de croyance, de hasard, de volonté et d'intégrité. Je ne crois pas au karma. Je ne crois pas que l'on vivra tout ce que l'on a fait vivre à d'autres. Mes croyances viennent surtout de mes souvenirs de vies passées en tant qu'humaine, fantôme ou autre et de mes rencontres avec des morts, ce que rien ne vous prouve. Ce ne sont pas les crédos d'aucun peuple, d'aucune religion, d'aucune tradition. Je crois que certains se dissolvent à leur mort, par désir parfois. Je crois que d'autres réincarnent, et en n'importe quoi. Pas selon une échelle de « spiritualité », ni selon des supposés apprentissages. Je ne crois pas qu'un otherkin est une erreur de réincarnation ni une dévolution due à ses mauvaises actions, je crois qu'il EST. Point. Je doute qu'il y ait quelque règle(s) que ce soit, et elles n'importent peu.

De mes mémoires, j'ai conclu qu'un esprit peut se diviser, se reconstruire, se refondre dans ce qu'est l'univers ou bien encore, avec une grande volonté et une grande intégrité, rester intact. Des mémoires peuvent exister par elles-mêmes, et aisément passer pour une conscience. Je pense que les croyances et actes des vivants influencent les morts et inversement. La nécromancie (ou le spiritisme, qui n'est rien d'autre qu'une de ses formes) peut répondre à certaines questions, parfois aider un mort, d'autre fois difficilement servir à autre chose qu'imposer sa vision de la mort à ceux qui sont décédés. Peut-être que même sans cela, la croyance et la volonté des gens autour du mort influencent ce qu'il advient de lui, dépendant de sa volonté propre et de ses croyances. Probablement, même. On verra bien.

Tam



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