|
|
Polythéisme et Syncrétisme Et les relations entre moi et les divinités
Je suis polythéiste. Pour moi, Morrigane et Kerridwen, ce n'est pas pareil. Ce sont deux entités différentes et distinctes, avec chacune une personnalité et une conscience. Pour moi, une déesse existe en tant que telle, pas seulement comme image de la psychée humaine. Quand j'entends "Toutes les déesses sont une déesse", c'est d'une autre manière que je le comprends. Ce texte est relié à celui sur le "niveaux" de l'univers. La parité Déesse/Dieu, sans nom ou comme représentants de la moitié de l'univers, c'est pour moi autre chose que ce qu'est une divinité avec un nom. Ils sont alors les corps qui animent l'univers, ceux qui font la danse, le chant de l'existence. Ils sont Shiva et Shakti, forme et énergie. Qu'ils soient deux n'a pas d'importance, un ou trois ça peut faire aussi, la question de sexe n'a au fond pas vraiment d'importance. Elle est très facile à invoquer, c'est celle de la Charge quand on dit "Ecoutez les paroles de la Grande Mère, Jadis nommée Brid, Isis, et Mélusine, Dana et Aradia, Freya et Démeter Et invoquée sous mille autres noms sublimes". L'invoquer a tendance à faire ressortir certaines qualités du "moi" intérieur, la déesse qu'est la grande prêtresse, parce que nous somme tous divins à notre façon. Même lorsque l'on utilise un nom, elle n'en a pas vraiment. Elle est plus vague, sa conscience est plus floue. Elle est archétypes et concepts, idées et fonctions. Elle prend la forme de la personne qu'elle habite, empruntant une partie de son caractère, de sa personnalité. Il est toujours possible d'invoquer un archétype plus qu'autre chose, que ce soit à travers la Déesse ou à travers un déesse nommée qui le représente. Pour ce qui est de Morrigane, de Kerridwen ou de n'importe quelle autre, ce n'est pas du tout la même chose. Elles sont distinctes, avec leur personnalité, leur conscience, leur relative indépendance, leur culture et leur histoire. L'invocation de l'une d'entre elle est une possession a proprement parler, et le dieu invoqué n'est pas nécessairement son fils-amant. Ce n'est pas parce que l'on connaît l'une d'entre elles que l'on connaît l'autre. Par contre Isis et Nephtys sont deux faces d'une même divinité: le côté clair et le côté sombre. Si la Déesse (sans nom) est très malléable, Hékate reste une divinité difficile d'approche et somme toute dangereuse. Kuan Yin pardonne toujours, mais il vaut mieux ne pas fâcher Morrigane. Quand à Sòl, oubliez l'incantation à la lune... Morrigane, Épona et Dana sont trois déesses-terre, mais elles n'ont pas le même caractère du tout. Ce sont trois aspect de notre planète. La possession par l'une d'entre elle est très marquante. Elle peut aller de faible modifications, comme pour l'invocation de la Déesse, à un changement total de personnalité et de corps (vision différente de son propre corps et de tout ce qu'il y a autour, par exemple comme si on voyait de plus haut et parfois perception du changement physique par d'autres personnes proches). Il arrive que la personne ne se souvienne plus de ce qui est arrivé durant la transe. Par expérience, ces transes sont beaucoup plus profondes, et très impressionnantes à vivre. Je ne me suis jamais rendue jusqu'à ne plus me souvenir, comme dans le vaudou. Je peux dire par contre qu'une divinité est souvent plus large, plus volumineuse qu'une humaine, et que sa forme se surimpose à la nôtre, modifiant le corps. On a conscience d'être dans un corps différent. Quelque part, toutes les déesses se rejoignent en la Déesse, comme mentionné plus haut. Elles ne sont jamais COMPLÈTEMENT séparées, mais RIEN dans l'univers ne l'est. Elles sont des aspects de l'univers, et souvent une déesse a plusieurs aspects elle-même. Quand j'ai commencé la Wicca, il y a à peu près sept ans, je croyais fermement que j'allais vénérer une déesse, au sens propre. J'ai essayé au début, mais... Ma relation aux divinités est en fin de compte très différente de cela, et depuis longtemps. C'est plus un partage, un échange, comme une relation avec n'importe quel individu. Apportez-lui quelque chose, ça vous sera rendu. ce sont des échanges, des relation bâties au fil du temps, des affinités ou des inimités. Je ne vois plus cela vraiment comme une vénération. Oui, je pourrais me qualifier de prêtresse, mais je ne crois pas que tous vont adhérer à mon interprétation du terme. Oui, je laisse des offrandes, des trucs du genre. Oui, il m'arrive de prier lorsque je veux quelque chose, parfois à une divinité, parfois à la Déesse ou au Dieu très larges. Mais en même temps... je ne suis pas dessous. Je suis à côté. Oh, pendant que j'y suis, je suis animiste aussi... je perçoit l'esprit de mes plantes, celui de chaque arbre, ceux de la forêt, les fae, les pierres qui pensent, celles qui ont un passé et une mémoire... Je n'ai rien contre les dieux-terre, les dieux-lunes, les desses-ciel ou les déesses-soleil. Tam
|
|
|