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Éléments
Par définition,
un élément est un composant fondamental indivisible
de l'univers. Cette chose ne peut pas être divisée en
parties plus petites. La conception de ce qu'est qui est un
élément, de même que leur classification,
varie dans le temps et l'espace.
L'ésotérisme
occidental moderne reconnaît habituellement quatre éléments:
eau, feu, air (ou vent) et terre. Je l'ai souvent vu comme étant
présenté comme les éléments utilisés
partout à travers le monde, comme si tous les peuples
avaient la même base. C'est une croyance grecque: ce sont
eux qui ont défini ces quatre éléments. En
Asie, plus particulièrement en Chine, les éléments
sont au nombre de cinq: terre, feu, eau, bois et métal.
Chez les peuples nordiques, il me semble que les éléments
sont aussi au nombre de cinq: eau, terre, air, feu et glace. Chez
les Celtes continentaux, mer, ciel et terre, et en Irlande quatre
je crois. Dans les courants occidentaux modernes, on voit la
majorité travailler avec les éléments grecs
avec ou sans l'ajout de l'Akasha (celui-là, j'en reparle
dans un autre texte, c'est un cas particulier). Il me semble que
c'est madame Batlavski qui l'avait ajouté à la liste
des éléments utilisés dans l'ésotérisme
occidental au 19ième siècle. J'ai vu aussi des gens
considérer la mana de la lune comme un élément,
chose courante dans les groupes de gens qui croient aux esprits de
la nature et travaillent avec eux. D'autres prennent plutôt
le soleil, la lumière, la musique, le feu bleu, les
étoiles, etc. Le nombre d'éléments n'a pas
d'importance, ce qu'ils sont non plus. On peut travailler avec
trois ou neuf éléments, ça marche quand même.
Habituellement, on s'arrange pour que la somme de tous les
éléments utilisés créent l'univers
entier, encore que ce ne soit pas vraiment nécessaire pour
une pratique particulière parmi d'autres. Je ne crois pas
que pratiquer avec seulement une petite partie de la nature (et de
la nôtre) soit une bonne idée à long terme,
par contre. Quelque part, on a besoin d'un certain équilibre,
de pouvoir aller chercher ailleurs ce qui manque à une
place. De manière générale, on s'arrange pour
ne pas que les éléments qui composent le cercle ne
soient pas composés d'aucun autre, bref qu'il s'agisse
d'éléments.
J'ai
croisé des gens pour qui un élément était
un peu comme un atome, une boule de matière de nature fixe,
et ce sont ces boules assemblées qui composaient l'univers.
C'est sûr que cette vision-là ne permet pas beaucoup
de malléabilité avec les éléments. Il
y en a d'autres pour qui un élément est une mana
(énergie) particulière et fondamentale, et c'est le
pourcentage de chaque élément qui défini
chacune des autres énergies. Il y a d'autres personnes pour
qui les éléments pensent, pour qui se sont des
entités à proprement parler. Je n'ai pas vu ça
souvent, la croyance que je vois habituellement est que chaque
élément a un gardien ou un
élémental/ange/ondine-gnome-sylphe-salamandre/etc.
Ma conception d'un élément est plutôt un
courant mouvant de mana aux tendances semblables, un courant qui
est centré sur une nature mais peut se diviser et se
refaire pour se centrer sur d'autres points, d'autres
caractéristiques et correspondances. Un peu comme la terre
qui ici inclus le métal et le bois, alors que d'autres
divisent métal, bois et sol. Appeler un élément,
c'est choisir, former et toucher ce courant. Je m'adapte
habituellement au groupe avec lequel je travaille, ayant utilisé
plusieurs variantes moi-même. En fait, dans tous les
éléments listés plus haut, les seuls que je
n'ai jamais utilisés dans aucune pratique sont la musique
et la lumière. Après avoir touché une grande
variété, les quatre avec lesquels je travaillais au
début (air, eau, terre et feu) ont gagné beaucoup de
consistance et de profondeur, il sont plus complets et plus à
même de représenter la totalité de l'univers
quand je choisis de travailler avec ces quatres. Je travaille
souvent avec plus d'éléments.
En groupe, les
correspondances ne sont que rarement les mêmes pour tous les
participants, qu'il s'agisse des outils ou d'autres choses. Par
exemple, certaines personnes associent l'instinct au feu, d'autres
à l'eau, d'autres à la terre, d'autres encore à
n'importe lequel... certaines caractéristiques vont être
associées à deux éléments, d'autres à
un seul. Certains phénomènes, comme la foudre, sont
associés à des éléments: la foudre
peut être considérée comme un élément
à proprement parler par un individu, alors qu'un autre la
percevra comme une manifestation de l'air, l'autre comme une
manifestation de l'eau, ou encore du feu, ou même de plus
d'un élément. Les directions et leur lien avec les
éléments sont un autre sujet parfois délicat.
Outre le fait
que lequel des autre éléments va avec quelle
direction varie considérablement d'une place à
l'autre, quand on change d'éléments ou que l'on en
utilise plus c'est encore plus compliqué. Il est
relativement facile de monter jusqu'à 9 directions: le
nord, le sud, l'est, l'ouest, le haut, le bas, dedans, dehors et
le centre. Qu'est-ce qui va où devient parfois une question
sérieuse... Sur une fois où j'ai utilisé feu
bleu, terre, eau, air, lumière de la lune, j'avais même
choisi de les mettre les cinq sur le tour du cercle, en forme de
pentagramme. J'ai connu des gens qui mettaient toujours les
éléments dans les mêmes dircetions, peut
importe l'environnement rapproché. Ça m'a toujours
paru un peu bizarre dans la pratique extérieure. Mettre le
feu du côté du lac et l'eau du côté de
la forêt, j'avais de la misère. Je préfère
m'ajuster à l'endroit, quitte à avoir les points
cardinaux désalignés ou pas vraiment à 90
degrés l'un de l'autre. Peut-être est-ce la
conséquence de pratiques axées sur les esprits des
lieux, les fae et le chamanisme plutôt que des pratiques
très formelles et régulières.
Tam
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