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© contes péruviens |
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Jean de l'ours (Péruvien)
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Je vais vous raconter le conte très ancien de Juan del Oso. C’était comme ça. Il y avait jadis un ours, un grand animal avec beaucoup de force. Et cet ours enleva une femme qui marchait sur un chemin. Il l’emporta sur ses épaules. Avec force il emporta la femme chargée sur ses épaules vers des rochers, sur une montagne, dans sa maison où il dormait. L’ours emporta cette femme comme si elle était son épouse. Lors l’ours grand et fort, emportant la femme chargée sur ses épaules, montait par un long chemin. Alors il la fait monter jusqu’à une montagne grande et horrible et la porta dans une caverne. Avec une pierre plate pour la fermer. |
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Après leur arrivée dans la caverne il lui donna à manger de la viande crue. Viande crue, vêtements, il lui apportait tout. Mais la femme n’aimait pas la nourriture et la viande crue. Et la femme lui dit : Moi je veux une casserole et du feu pour faire la cuisine. Et je veux des vêtements et un lit pour dormir. Quand la femme a eu dit cela, l’ours essaya de lui amener en cherchant partout. Il dut voler. Comment cela se fait-il qu’un animal puisse acheter avec de l’argent mais il apporta de tout : un lit, des vêtements, des casseroles, du sel, de la viande, tout cela il l’a fait venir pour sa femme. En vivant longtemps avec elle ils s’habituaient ensemble. |
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Donc l’ours dormit avec la femme. Et un temps après la femme se trouva enceinte. Quelque temps après la femme accoucha et mit au monde un garçon qu’elle appela Juan del Oso. L’ours continua donc à voler, à voler et voler. Viande et nourriture il faisait parvenir à la femme, il y avait de tout, du sel, des vêtements, des couches pour l’enfant. Et il n’avait appelé son enfant Juan del Oso qui avait une joue toute velue et l’autre glabre. |
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La moitié de son corps était nue et l’autre couverte de poils. Un coté animal et un côté humain. Alors l’enfant grandissait, grandissait et grandissait. Il était grand, et il avait beaucoup de force et chaque fois que son père partait pour faire des courses, il frappait contre la porte parce qu’il ne pouvait pas sortir pour la cause de la grande pierre plate. Et il essayait chaque fois de remuer jusqu’au jour où, tulun, tulun, il réussit à la faire bouger. Après, quand son père revint d’une course, il avait encore grandi. |
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Une autre fois que son père allait faire des courses, le jeune réussit enfin à ouvrir la porte. Il ouvrit la pierre plate et vieille. Il descendit les rochers en portant sa mère parce que jeune, il avait beaucoup de force. Et il portait sa mère et il allait sur le chemin. Autant sur le chemin, il rencontra son père. Et tous les deux ils se sont rencontrés sur le chemin. Il fit asseoir sa mère, loin de là, et il commença de se battre avec son père, l’ours. |
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Alors battant et cognant son père, il le vainquit. Il lui fit peur et il l’a vaincu. Alors il le jeta dans l’abîme. Ensuite il partit avec sa mère, une fois la portant sur ses épaules, une autre fois la faisant marcher, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la famille de sa mère. Là, dans la famille ils l’ont appelé Jean de l’Ours. Puis ils le firent entrer à l’école. Il y fit des études. Mais les enfants se moquaient de lui et lui tiraient les poils du visage. Lui se fâchait énormément. |
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D’un coté il avait des poils, et il était ours de la part de son père, de l’autre coté de son visage, il était humain de la part de sa mère. C’est pour cela qu’on l’appelait Jean de l’Ours. Jean pour la part de sa mère, ours pour la part de son père. Alors il demanda la permission à son maître et il tua des enfants d’un seul coup, alors qu’il était très fâché. C’est pour cela que ce conte est très beau. Il y en a encore beaucoup. Et il s’appelait Jean de l’Ours. C’est tout ce que je sais. |
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