Le parc

 

J’ai enfin trouvé
un petit coin de vert
avec une grande flaque
parsemée d’herbe verte
au pied d’un arbre tortueux
au tronc épaissi par l’âge
et au feuillage éthéré
au loin le ronronnement tranquille
des automobiles
il n’y a rien qui me paraisse étranger
tant que la nature est là
je peux me sentir chez moi
la même tranquillité
la même éternité
me fait retrouver le sens
perdu dans les marécages urbains
seul un homme passe
se racle la gorge et crache
voluptueusement
il a pris le banc de gauche
et en voilà pour ma solitude
J’entends chaque seconde
les gouttes tombant
sur la flaque
frémissement!

 

Taichung le 10 Mai 96