O l’éclat des roses
dans ce jardin fiévreux
elles éclairent le ciel lourd
de leur incorruptible pureté
de leur indomptable abondance
de leur amour sans failles
de leur tendresse partagée
avec le spectateur ébahi
celui qui passe par hasard
dans ce jardin fiévreux
pour oublier sa tristesse
et la mêler aux fleurs
et aux parfums d'hiver
Quel jardin merveilleux!
Celui du spectacle
de ces fleurs indomptées
qui ne courbent pas
sous l’échine du vent
la grisaille des pleurs
et le malaise du voyeur
du promeneur impuissant
qui passe sous ces nuages implacables
ô fleurs, ô roses, d'où vous viennent
cette candeur immuable
ce front toujours levé
cette couleur si impeccable
quand tout tourne autour de vous,
quand tout se dégrade
dans une danse de mort.
Je voudrais être aussi parfait
que toi, rose, et rose et tellement rose
sous ce ciel abruti
dans ce jardin fiévreux