Fédor Dostoievski (1821-1881)
|
Le sous-sol
-
J'ai quarante ans actuellement. Or quarante ans, c'est toute la vie, c'est la profonde
vieillesse. Il est inconvenant, il est immoral et vil de vivre au-delà de la quarantaine.
Qui vit après quarante ans ? Répondez sincèrement, honnêtement! Je vais vous le dire moi :
les imbéciles, les chenapans; ceux-la vivent au-delà de quarante ans. Je le proclamerai à
la face de tous les vieillards, de tous ces respectables vieillards, de tous les vieillards
aux boucles argentées et parfumées! Je le proclamerai à la face de l'univers entier. J'ai le
droit de parler ainsi, parce que, moi, je vivrai jusqu'à soixante-ans! jusqu'à soixante-dix ans!
jusqu'à quatre-vingt-ans! Mais attendez! Laissez-moi reprendre souffle!
(chap 1)
-
...la conscience, toute conscience est une maladie.
(chap 2)
-
...Mais l'home nourrit une telle passion pour les systèmes, pour les déductions abstraites, qu'il
est prêt à travestir sciemment la vérité, prêt à fermer les yeux et à boucher les oreilles devant
la vérité, rien que pour justifier sa logique.
(chap 7)
-
La civilisation ne fait que développer en nous la diversité des sensations... pas autre chose.
(chap 7)
-
Mais si la civilisation n'a pas rendu l'homme plus sanguinaire, elle l'a certainement rendu plus
vilainement, plus lâchement sanguinaire.
(chap 7)
|
Début de page
Page d'accueil
Les frères Karamazov
-
Je veux vivre, et je vis, quand ce serait même à l'encontre de toute logique.
(p.207)
-
- Faut-il aimer la vie pluôt que le sens de la vie ?
(p.207)
-
On compare parfois la cruauté de l'homme à celle des « fauves » : c'est une injure faite aux bêtes.
(p.214)
-
Toutes les science du monde ne vaut pas les larmes de cet enfant qui supplie: « son
bon Dieu ».
(p.217)
-
Et si les larmes des enfants sont allées complèter la somme nécessaire à l'acquisition de la
vérité, je soutiens a priori que la vérité ne vaut pas d'être payée de
ce prix-la!
(p.220)
-
Chez les riches, la solitude et le suicide spirituel; chez les pauvres, l'envie
et le meurtre, pour la bonne raison qu'on leur a accordé des droits, mais sans
leur indiquer le moyen de satisfaire leurs besoins.
(p.274)
-
Mes Pères et mes maîtres, qu'est-ce donc que l'« enfer » ? Voici ce que j'en pense:
c'est la « souffrance de ne plus pouvoir aimer ».
(p.282)
(Bordas.1947 ; Collection Marabout. Traduction Rostislav Hofmann)
|
liens: Une critique intelligente sur Dostoievski,
Début de page
Page d'accueil
|