Guerre et Paix
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Pierre était du nombre de ces gens qui ne sont forts que lorsqu'ils se sentent
absolument purs.
(p.258)
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«Il n'y a rien de sûr, rien, sinon la vanité de tout ce qui m'est incompréhensible et
la grandeur de ce quelque chose d'incompréhensible mais de plus important que tout!»
(p.362)
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Il y a deux faces dans la vie de tout homme: la vie individuelle qui est d'autant plus
libre que ses intérêts sont plus abstraits, et la vie élémentaire, grégaire, où l'homme
se soumet inévitablement aux lois qui lui sont prescrites.
(Tome III,Première partie, p.8)
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L'homme vie consciemment pour soi ,mais il sert d'instrument inconscient pour la
poursuite des buts historiques, communs à toute l'humanité.
(Tome III,Première partie, p.8)
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L'issue de tout évènement en cours donne toujours lieu à tant d'hypothèses que,
quelle que soit cette issue, il se trouve chaque fois des gens pour assurer:
«Je l'avais bien dit!» tout en oubliant complètement que, parmi les innombrables
hyposthèses avancées, il a en a eu aussi d'absolument contraires.
(Tome III,Deuxième partie, p.100)
(Edition Hazan. dans le livre de poche Traduction Elisabeth Guertick)
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La Sonate à Kreutzer
[Contre le mariage]
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Qui sont les médecins ? Des prêtres de la science.
(p.131)
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Il est étrange que l'illusion qui veut que la beauté soit un bien soit aussi totale.
Une jolie femme dit des stupidités: on l'écoute et, loin de remarquer ces stupidités,
on la trouve intelligente. Elle dit et fait des horreurs, on trouve cela charmant.
Et lorsqu'elle ne dit ni stupidités ni horreurs mais qu'elle est jolie, on est tout
de suite persuadé qu'elle est miraculeusement intelligente et d'une grande moralité.
(p.135)
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Un homme peut vivre cent ans à la ville sans s'apercevoir qu'il est depuis longtemps
mort et tombé en pourriture. On n'a jamais le temps de faire son examen de conscience,
tout est occupé.
(P.168)
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Et, en général, quelle chose terrible que la musique! Qu'est-ce exactement ? Je ne le
saisis pas. Qu'est-ce que la musique ? Quelle est son action ? Et pourquoi agit-elle
comme elle le fait ? [...] La musique m'oblige à m'oublier, à oublier ma vraie
condition, elle me transporte dans un état qui n'est pas le mien; sous l'influence
de la musique, j'ai l'impression que je sens ce qu'en réalité je ne sens pas, que je
comprends ce que je ne comprends pas, que je peux ce que je ne peux pas.
(p.188-189)
(Edition Gallimard. 1960 Traduction par Sylvie Kuneau et Boris de Schloeser Collection Folio)
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