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Un dŽveloppement durable ˆ rŽaliser


Cet article fut prŽsentŽ pour publication ˆ "Tecbahia", Revista Baiana de Technologia



Willem Adrianus de Bruijn
Fondateur
ZERO
association des consommateurs qui maintiennent leur integritŽ avec leur revenu
80, avenue Emile Zola
B-1030 Bruxelles, Belgique
Tel. : 32 (2) 648 56 95
e-mail : WdeBruy@yucom.be
ZERO web site : http://www.oocities.org/zero_association/


Un dŽveloppement durable ˆ rŽaliser

RŽsumŽ

Les consommateurs assurent leur mode de vie ˆ l'aide de biens et services. Ces biens et services composent le dŽveloppement Žconomique. Ce dŽveloppement pourrait perdurer dans une Žconomie dans laquelle les consommateurs seraient habilitŽs ˆ dŽduire, de leurs revenus imposables, l'argent qu'ils consacrent ˆ l'achat de biens et services respectueux de l'environnement. Dans un tel contexte, les consommateurs sĠattacheraient ˆ vivre avec des biens et services qui maintiennent l'intŽgritŽ de la nature humaine. Ils seraient incitŽs ˆ agir ainsi dans une optique de sauvegarde de leurs intŽrts, ˆ la fois personnels et financiers. Dans cette version Žcologique de l'Žconomie de marchŽ libre, les consommateurs donneraient un sens au dŽveloppement. Maintenir l'intŽgritŽ de la nature humaine, serait le but du dŽveloppement Žconomique.

Un consommateur pourrait engager une procŽdure judiciaire dans un pays o la loi stipulerait que les frais qui assurent un revenu sont dŽductibles de ce revenu, avant que des imp™ts ne soient dus sur le solde de ce revenu. Dans cette perspective, le consommateur pourrait tenter de dŽmontrer que les frais de subsistance assurŽe par l'usage de produits Žcologiques procurent des revenus pour l'ŽternitŽ. En vertu de cette loi, et dans ce pays, ces frais seraient alors dŽductibles des revenus imposables. Peu importe le rŽsultat de ce procs, le consommateur se prŽsente avec sa capacitŽ comptable de dŽduire des frais de ses revenus, pour assumer sa responsabilitŽ de maintenir la nature en Žtat. Cette responsabilitŽ pour la nature est soutenue par ses responsabilitŽs naturelles pour la nature humaine.

Le consommateur est plus quĠun intermŽdiaire dans le cycle de vie d'un produit dans l'Žconomie de marchŽ libre. Ceux qui se sentent investis d'un r™le de "rŽgent ou intendant de la nature humaine" recherchent une rŽgion d'accueil, un pays prt ˆ Žriger une rŽgion en zone Žconomique spŽciale. Cette zone entrerait dans la rŽalitŽ macro-Žconomique de la plante, comme un dŽfi, par le biais de l'introduction dans la zone, d'un label commun ˆ chaque produit. Le label mettrait en Žvidence le pourcentage du prix d'un produit correspondant ˆ ses frais de production au moyen de produits respectueux de l'environnement. Ce label indiquerait ainsi le degrŽ Žcologique de chaque produit. Les pourcentages ˆ un chiffre, que beaucoup de produits prŽsenteraient aujourd'hui, seraient un dŽfi moral ˆ amŽliorer la valeur Žcologique des produits gr‰ce auxquels nous assurons notre mode de vie. Le label constituerait une barrire Žcologique qui rŽserverait le marchŽ dans la zone ˆ ses producteurs. Le label excluerait tout produit du marchŽ qui afficherait un pourcentage plus bas que le pourcentage le plus bas appliquŽ dans la zone. Derrire cette barrire, les producteurs pourraient dŽvelopper une industrie Žcologique. La zone deviendrait le berceau d'un dŽveloppement Žthique et humain. Les producteurs de la zone bŽnŽficieraient dĠune situation privilŽgiŽe dans la voie de ce dŽveloppement. Le BrŽsil est dans une situation favorable pour ouvrir la premire de ces zones.

DĠici lˆ, un gouvernement pourrait tester l'efficacitŽ de la gestion des frais de vie comme moyen de motivation des consommateurs ˆ vivre en harmonie avec la nature, en lĠappliquant ˆ un produit de grande consommation, comme le pain, le riz, les pommes de terre ou le ma•s, par exemple. Dans un premier temps, il devrait sŽlectionner une organisation qui gre dŽjˆ un label Žcologique pour ce type de produit. Cette organisation devrait Žtablir, avec l'aide de tous les producteurs qui voudraient participer au projet, un pourcentage moyen du prix de vente de ce produit qui correspond ˆ ses frais de production ˆ lĠaide de produits Žcologiques. Ce gouvernement pourrait ensuite promulguer une loi, autorisant les consommateurs, durant une pŽriode bien dŽterminŽe, ˆ dŽduire de leurs revenus imposables, le montant correspondant ˆ ce pourcentage. Cette loi devrait, en outre, stipuler des conditions assurant l'efficacitŽ du projet. Ces conditions devraient notamment guarantir que les prix de ce produit soient dŽterminŽs en faisant jouer la concurrence.

Mots clŽs

Consommateur, frais de vie dŽductibles des revenus imposables, but du dŽveloppement : intŽgritŽ de la nature humaine, principe d'efficacitŽ de l'Žconomie, zone Žconomique spŽciale, pays d'accueil


Un dŽveloppement durable ˆ rŽaliser

Planning

I Les conditions pour que le dŽveloppement puisse durer

Un mode de vie des consommateurs qui le soutienne.

En consacrant leur argent ˆ l'achat de biens et services, les consommateurs crŽent des courants de biens et services, d'une part, et d'argent, d'autre part. L'ensemble de ces courants compose le dŽveloppement Žconomique. Par l'entremise des biens et services qu'ils acquirent, les consommateurs pratiquent un mode de vie. Si les biens et services qu'ils consomment dŽtruisent ou Žpuisent les ressources qui permettent de les crŽer, le dŽveloppement ne peut pas durer. Surviendra un moment o toutes les ressources seront, ou polluŽes, ou ŽpuisŽes, ou dŽtruites. Il n'y aura donc plus de ressources pour assurer la production de biens et services pour le consommateur. C'est donc bien le mode de vie des consommateurs qui dŽtermine si un dŽveloppement peut ou ne peut pas durer.

Un dŽveloppement durable est, par dŽfinition, un dŽveloppement de nature ˆ durer longtemps. Pour qu'un dŽveloppement puisse durer longtemps, il faut qu'il soit soutenu par le mode de vie des consommateurs.

Un but du dŽveloppement qui en assure la continuitŽ

Un dŽveloppement est un courant, car il est composŽ des courants de biens et services et d'argent. Un courant a une direction et un sens. Chaque fois que des consommateurs consacrent leur argent ˆ l'achat de biens et services, ils dŽterminent la direction et le sens dans lequel le dŽveloppement Žvolue. Ils dŽterminent Žgalement le but vers lequel s'oriente le dŽveloppement. Le but dans lequel les consommateurs dŽpensent leur argent est le but du dŽveloppement. Le seul but dans lequel les consommateurs peuvent dŽpenser leur argent, dans la version actuelle de l'Žconomie de marchŽ libre, est celui de consommer toujours davantage.

- GuidŽs par cet objectif, les consommateurs de la plante ont dŽpensŽ leur argent comme un enfant dŽpense son argent de poche. Ils ont ainsi menŽ le dŽveloppement aux confins de la nature. Ces limites ont ŽtŽ, sont ou seront dŽpassŽes par le dŽveloppement. Celui-ci dŽtruit la nature. L'objectif que l'on s'est fixŽ de consommer toujours davantage a pour autre consŽquence d'inciter ˆ la rŽalisation de bŽnŽfices par tous les moyens possibles et imaginables. Quelques-uns de ces bŽnŽfices sont rŽalisŽs au dŽtriment de la nature ou de la nature humaine. Maximaliser la diffŽrence entre Produits et Charges, dans la poursuite d'un dŽveloppement sans sens, a crŽŽ une forme d'"apartheid" dans l'Žconomie, aussi bien au niveau national qu'international. Mme les enseignants de religion ou de morale de la plante n'ont pas ŽtŽ capables d'empcher que l'usure - d'aprs Larousse : "DŽlit commis par celui qui prte de l'argent ˆ un taux d'intŽrts supŽrieur de" - devienne obsolte. L'usure a perdu de sa valeur au sein des cultures des sociŽtŽs qui poursuivent un dŽveloppement sans sens. Etre raisonnable et la sagesse, mme la bontŽ, ont cessŽ d'tre des valeurs estimŽes. La cause efficace des crises Žcologique, Žconomique et sociale est l'absence d'un but qui confre un sens au dŽveloppement et qui en assure la continuitŽ. Cette lacune est un flŽau pour la plante qui est en train de la dŽvaster. -

Les biens et services indispensables au dŽveloppement sont produits ˆ partir des ressources de la nature. Ces ressources sont limitŽes par la force des choses, alors que les demandes des consommateurs sont illimitŽes.

Cette dichotomie entre des ressources limitŽes et des demandes illimitŽes est la raison mme de l'Žconomie. Elle est dŽfinie comme la science qui Žtudie le partage de ressources limitŽes en vue de satisfaire des demandes illimitŽes. A cette dŽfinition il faut ajouter le mot : continžment. La dŽfinition se terminera alors par : afin de satisfaire des demandes illimitŽes, continžment. La conjonction de ces facteurs est indispensable, pour que l'Žconomie devienne la science qui assure aux gŽnŽrations futures un dŽveloppement durable.

L'objectif de consommer toujours davantage ne peut pas tre maintenu Žternellement, puisqu'il surviendra un moment o toutes les ressources limitŽes auront ŽtŽ utilisŽes et qu'il n'en subsistera plus. Et pourtant, des thŽories Žconomiques appliquŽes dans le monde ŽvoluŽ encouragent une consommation toujours plus ŽlevŽe en vue de maintenir la croissance dans l'Žconomie.


Organisation

II Un mode de vie en harmonie avec la nature

Proposition

Logiquement, dans une Žconomie de marchŽ libre, un mode de vie qui soutient le dŽveloppement peut tre tracŽ et un but qui en assure la continuitŽ peut tre atteint en agissant sur le pouvoir qu'a le consommateur de choisir les biens et services par le biais de l'argent qu'il y consacre. Ceci amne ˆ la proposition suivante : les consommateurs devraient tre habilitŽs ˆ dŽduire de leurs revenus imposables, l'argent qu'ils consacrent ˆ l'achat de biens et services respectueux de l'environnment.

- Dans ces conditions, un produit Žcologique sera dŽfini par les producteurs comme ils dŽfinissent une voiture sžre : toujours mieux. Contraints, par la loi de la concurrence de satisfaire la demande des consommateurs pour des produits toujours plus Žcologiques, les producteurs amŽlioreront leurs produits continuellement. -

ConsŽquence : un but pour le dŽveloppement

Dans une telle conception de la fiscalitŽ, le consommateur serait en mesure de se procurer des biens et services qui sauvegardent l'intŽgritŽ de la nature humaine. Tout produit qui sauvegarde cette intŽgritŽ maintient Žgalement l'intŽgritŽ de la nature, car l'intŽgritŽ de la nature humaine ne peut tre maintenue qu'au moyen de produits de la nature. DŽsormais armŽs de la capacitŽ de gŽrer leurs frais de vie, les consommateurs gŽreraient Žgalement la nature. En rŽorientant leur consommation vers des produits Žcologiques, ils adopteraient un mode de vie en harmonie avec la nature. A la faveur de ce mode de vie, ils soutiendraient le dŽveloppement, tout en Žtant "regent ou intendant de la nature humaine". L'tre humain peut ainsi tre productif vingt-quatre heures par jour. Tout d'abord, en recueillant des revenus par une utilisation de ressources naturelles pour rŽaliser des produits ; et ensuite, en dŽpensant ces revenus pour tracer un mode de vie en harmonie avec la nature. Il sauvegarde ainsi la nature dans des conditions qui assurent ˆ l'humanitŽ son intŽgritŽ, gr‰ce aux produits qu'elle consomme. Dans un tel contexte, la sauvegarde de l'intŽgritŽ de la nature humaine serait le but du dŽveloppement.

ThŽorie

La dŽcouverte du but du dŽveloppement est une dŽmonstration de la validitŽ scientifique de la thŽorie : les consommateurs doivent pouvoir dŽduire, de leurs revenus imposables, leurs frais de vie avec des produits Žcologiques.

Une autre dŽmonstration de la validitŽ scientifique de la thŽorie est qu'elle prŽsente un principe de l'efficacitŽ de l'Žconomie. Ce principe est : "L'Žquilibre entre les frais et les revenus doit tre maintenu par les gens qui rŽcoltent les revenus".

Ce principe est appliquŽ dans l'Žconomie de marchŽ libre au niveau des frais et revenus de production. Les producteurs peuvent dŽduire leurs frais de production des revenus que leur procurent les ventes, avant de devoir acquitter des imp™ts sur ce qui reste de ces revenus aprs qu'ils aient supportŽ ces frais. - Dans la comptabilitŽ franaise ces frais et revenus sont appelŽs : Charges et Produits. Leur diffŽrence dŽtermine le BŽnŽfice ou la Perte. - Gr‰ce ˆ cette libertŽ de gŽrer ses frais, le producteur peut atteindre, d'une manire efficace, le but de son activitŽ : maximaliser ses bŽnŽfices. Cette libertŽ est Žgalement la raison de l'efficacitŽ des producteurs dans l'Žconomie de marchŽ libre ˆ partager les ressources limitŽes de cette plante pour satisfaire les dŽsirs illimitŽs des consommateurs.

La production n'est pas le premier niveau dans l'Žconomie o des frais sont accržs. La production n'est pas non plus la premire obligation, motivation ou passion de produire des revenus. La premire obligation, celle qui justifie que l'on veuille gagner de l'argent, est la survie ou le soutien d'un mode de vie. Le premier niveau o des frais sont accržs dans l'Žconomie, est celui de la vie. D'aprs le principe de l'efficacitŽ de l'Žconomie, cette efficacitŽ augmenterait lorsque le consommateur maintiendrait l'Žquilibre entre ses frais de vie et ses revenus, avec comme but de maintenir l'intŽgritŽ de la nature humaine.

Autres consŽquences

Quand le consommateur pourra effectivement gŽrer ses frais de vie, il sera logiquement attirŽ par les produits respectueux de l'environnement, par intŽrts ˆ la fois financier et personnel. Ces deux intŽrts nourrissent des passions puissantes. De plus, le consommateur n'aura qu'intŽrt ˆ tre honntes lors de l'achat de ces produits. - Vivre de produits Žcologiques est meilleur pour la santŽ. Les consommateurs auront pour obligation de prouver ˆ l'Etat que les produits qu'ils auront achetŽs Žtaient Žcologiques. Le fait d'tre honntes dans la comptabilisation de leurs frais de vie Žvitera aux consommateurs tout problme avec l'Etat. - Les intŽrts personnels et financiers qu'auront les consommateurs ˆ tre sincres et honntes lors de l'achat de produits Žcologiques engendreront et soutiendront un courant Žthique dans l'Žconomie de marchŽ libre. Faire en sorte qu'une manire Žthique de conclure les affaires devienne la faon optimale de les traiter, rendrait cette manire normale. "Morabaha", - le mot Islamique pour des bŽnŽfices raisonnables - deviendraient des bŽnŽfices normaux. L'intŽgritŽ pourrait devenir la valeur de base sur laquelle seraient dŽsormais fondŽes les activitŽs dans le monde de l'Žconomie de marchŽ libre. Le principe de l'efficacitŽ de l'Žconomie confre ainsi une base Žthique ˆ l'Žconomie. Cette base fait dŽfaut dans la version actuelle de l'Žconomie du marchŽ libre.

Si le consommateur est habilitŽ ˆ dŽduire de ses revenus imposables les frais de vie qu'il a consacrŽs ˆ des produits Žcologiques, la charge des imp™ts sur le revenu serait transfŽrŽe des revenus du consommateur de produits Žcologiques vers ceux des producteurs, utilisateurs des ressources naturelles. L'Etat collecte plus d'imp™ts sur les revenus croissants des fournisseurs des produits Žcologiques, qu'il n'en perd du fait de la dŽduction par le consommateur de ses frais de vie Žcologiques, de ses revenus imposables. Une situation semblable s'est prŽsentŽe lors de la rŽvolution industrielle. L'efficacitŽ de l'utilisation des ressources naturelles y a aussi ŽtŽ augmentŽe. Quand le consommateur gre ses frais de vie afin de maintenir la nature en Žtat, cette efficacitŽ augmentera ˆ nouveau.

L'Etat collecte aussi davantage d'imp™ts sur le revenu, en fonction de la disparition d'un marchŽ "au noir", les consommateurs ayant dŽsormais ˆ fournir la preuve de leurs achats Žcologiques, pour qu'ils soient considŽrŽs comme des frais dŽductibles de leurs imp™ts.

De plus, l'Etat doit consacrer beaucoup moins de fonds ˆ la sauvegarde de la nature, celle-ci Žtant dŽsormais maintenue en Žtat par ses gŽrants naturels, les consommateurs.

La demande des consommateurs portant sur des produits Žcologiques crŽerait une concurrence entre producteurs. AmŽliorer la qualitŽ Žcologique de leurs produits deviendrait leur prŽoccupation premire. Ils chercheraient ˆ dŽvelopper des outils et des processus de production de plus en plus Žcologiques. D'abord, parce qu'ils pourraient imputer les frais de recherche et de dŽveloppement aux consommateurs. Ensuite, puisqu'ils seraient tenus de fournir des preuves de la qualitŽ Žcologique de leurs produits. Les consommateurs devraient, ˆ leur tour, utiliser ces preuves, pour justifier les dŽductions d'imp™ts qu'ils solliciteraient. De leur cotŽ, les producteurs dŽvelopperaient ainsi des cahiers de charges des industries Žcologiques.

La demande des consommateurs canaliserait les processus de production et polariserait les intŽrts des producteurs vers le maintien de l'intŽgritŽ de la nature humaine. La maximilisation des bŽnŽfices serait subordonnnŽe au respect des nouvelles contraintes ainsi dŽfinies. Les consommateurs conduiraient le cycle de vente vers un Žquilibre harmonieux avec le cycle d'achats. Ces deux cycles sont prŽsentŽs dans la figure 2 "Le Trou". Le cycle de vente dŽbute dans la nature, par le laboureur des ressources naturelles et retourne dans la nature, par les consommateurs des ressources naturelles. Le cycle d'achats dŽbute dans la nature par les consommateurs et retourne dans la nature par le laboureur des ressources naturelles. Cet Žquilibre harmonieux entre les deux cycles implique un Žquilibre harmonieux entre production et consommation. Il implique un Žquilibre harmonieux entre les frais de production et les revenus de vente des biens et services produits, car toute production implique des frais et toute consommation implique des revenus. Cet Žquilibre implique donc des bŽnŽfices harmonieux. Quand un Žquilibre harmonieux entre le cycle de vente et le cycle d'achats aura ŽtŽ Žtabli, les bŽnŽfices rŽalisŽs dans le cadre de cet Žquilibre harmonieux seraient des bŽnŽfices optimaux, donc des bŽnŽfices normaux.

L'Žnergie directive des consommateurs serait libŽrŽe par le partage du pouvoir socio-Žconomique en deux pouvoirs Žquivalents : le pouvoir social de revenu du producteur et le pouvoir Žconomique d'achat du consommateur. Avec ce dernier pouvoir, les consommateurs seraient capables d'Žtablir une relation harmonieuse entre n'importe quels groupes de gens dans la sociŽtŽ qui sont associŽs avec ces deux pouvoirs : des employŽs et employeurs, la Gauche et la Droite, le Nord et le Sud, L'Est et l'Ouest.

Gr‰ce ˆ leur pouvoir Žconomique d'achat, les consommateurs dirigent et maintiennent le dŽveloppement alignŽ sur les limites de la nature. Non obstruŽ par ces limites, le dŽveloppement Žblouira de nouveau. Le consommateur entretient son progrs en lui assignant l'objectif de sauvegarder l'intŽgritŽ de la nature humaine, par son mode de vie.

La pratique qui veut que le travailleur apporte les fruits de son travail ˆ une autoritŽ, inconditionnellement, aurait pris fin. L'esclavage aurait pris fin. Il s'y substitue un Žquilibre harmonieux entre l'Žnergie vitale du consommateur et le force de l'Etat, entre Yin et Yang. Au zŽnith de la sociŽtŽ, le pouvoir pourra ˆ nouveau rayonner, avec sagesse. Celle-ci sera puisŽe dans les aspirations de chaque consommateur de vivre en harmonie avec la nature et la nature humaine, donc, en paix. Un Žquilibre entre l'homme et sa nature peut tre trouvŽ, dans lequel la rŽalitŽ est une fonction continue de la vŽritŽ, ˆ tout moment. L'homme ou la femme peut alors garder contact avec la cause finale de la vie, car la vŽritŽ est la rŽalitŽ de l'amour.

La gestion des frais de vie favorise la biodiversitŽ. Une analyse du berceau ˆ la tombe y est implicite. Cette analyse dŽmontre l'impact des diffŽrences dans les terres cultivŽes sur les vitamines, minŽraux et traces d'ŽlŽments des produits. Elle dŽmontre aussi l'impact de ces diffŽrences sur la couleur, forme ou durabilitŽ des produits cultivŽs ou ŽlevŽs. Ces diffŽrences dŽterminent les diffŽrences en valeurs nutritives, prŽventives, mŽdicales, commerciales et d'autres valeurs connues ou ˆ tre connues des produits de la terre. Ces diffŽrences seront utilisŽes comme arguments de vente. La biodiversitŽ est requise afin de concurrencer dans un mode de vie optimal ˆ l'intŽrieur de la nature et de l'Žconomie de marchŽ libre. Tous les produits de la terre seront vendus comme du vin. Dans "Le Monde" des 6 et 7 Novembre, 1999, un article indique que des expŽrimentations menŽes au sein de l'Union EuropŽenne et soutenues par la Commission EuropŽenne, dŽmontrent que des rŽcoltes diminuent de 80 grammes par mtre carrŽ, chaque fois que le nombre d'espces diverses est divisŽ par deux.

La libertŽ personnelle de soutenir, par le biais de ses frais de vie, un dŽveloppement humain et Žthique, dŽbouchera sur un dŽveloppement soutenu, car cette libertŽ permettra ˆ tout le monde de maintenir l'intŽgritŽ de sa nature, gr‰ce ˆ ses revenus.

Le prochain pas ˆ franchir logiquement, dans la voie d'un partage plus Žquitable du pouvoir entre un plus grand nombre de gens, ayant pour objectif ultime la dŽmocratie, la justice et la paix, consistera ˆ partager le pouvoir avec le consommateur. Ce pas pourra tre franchi en confiant ˆ ce consommateur le soin de maintenir l'intŽgritŽ de sa propre nature par le biais de ses propres revenus.


OpŽration

III Comment introduire la gestion des frais de vie dans l'ordre Žtabli par la loi?

En Belgique, il existe une loi stipulant que les frais qui assurent un revenu peuvent tre dŽduits de ce revenu, avant que des imp™ts soient dus au prorata du solde de ce revenu. Un consommateur pourrait donc y engager une procŽdure judiciaire tendant ˆ Žvaluer la possibilitŽ quĠaurait le consommateur en gŽnŽral, de dŽduire, de ses revenus imposables, ses frais de vie, en tant que frais qui assurent un revenu pour lĠŽternitŽ. Comme frais susceptibles dĠtre dŽclarŽs dŽductibles des revenus imposables de ce consommateur, pourraient, par exemple, tre proposŽs les frais de location et de fonctionnement dĠun bateau ˆ voile qui aurait transportŽ de la marchandise, dans le cadre de la rŽalisation dĠun projet de recherche. Le but de cette recherche aurait pu tre de trouver une mŽthode dĠexploitation dĠun moyen de transport qui assurerait des revenus pour lĠŽternitŽ. Les frais supportŽs par ce consommateur pourraient tre prŽsentŽs comme des frais de recherche de processus assurant un revenu pour lĠŽternitŽ. Un avocat est disposŽ ˆ entamer un procs pour dŽmontrer que ces frais, rŽpondant aux exigences de la loi, ont bien pour objet d'assurer le revenu de ce consommateur. Quel que soit le rŽsultat de ce procs qui, ˆ ce stade nĠest que potentiel, le consommateur dotŽ dĠune capacitŽ comptable ˆ prendre en charge sa responsabilitŽ naturelle pour la nature humaine, est une rŽalitŽ dont il convient de tenir compte.

Dans lĠŽconomie de marchŽ libre, le consommateur est plus quĠun intermŽdiaire dans le cycle de vie dĠun produit. Les ÒrŽgents ou intendants de la nature humaineÓ cherchent une rŽgion dĠaccueil, un pays prt ˆ Žriger une rŽgion en zone Žconomique spŽciale. Cette rŽgion entrerait dans la rŽalitŽ macro-Žconomique de la plante, comme un dŽfi, par le biais de lĠintroduction dans ladite zone, dĠun label commun ˆ chaque produit. Le label mettrait en Žvidence le pourcentage du prix dĠun produit correspondant ˆ ses frais de production, au moyen de produits respectueux de lĠenvironnement. Ce label indiquerait le degrŽ Žcologique de chaque produit.

Il est vraisemblable quĠˆ lĠheure actuelle, la majoritŽ des produits des pays industriellement dŽveloppŽs, porterait sur des pourcentages ˆ un chiffre. Ces pourcentages reprŽsenteraient un dŽfi moral ˆ amŽliorer la qualitŽ Žcologique des produits gr‰ce auxquels nous assurons notre mode de vie. Ces pourcentages constitueraient un dŽfi pour les producteurs locaux. Ils pourraient envisager de fabriquer, dĠune manire Žcologique, des produits provenant habituellement de pays industrialisŽs. Il y aurait une demande locale pour leurs produits, car les consommateurs dans la zone pourraient dŽduire, de leurs revenus imposables, l'argent qu'ils consacreraient ˆ lĠachat de ces produits,. Le label fermerait les frontires de la zone ˆ tous produits qui auraient un degrŽ Žcologique infŽrieur au pourcentage pratiquŽ dans la zone. Derrire cette barrire, les producteurs dŽvelopperaient une industrie Žcologique.

Imaginons que la Chine propose une zone Žconomique spŽciale. Le rŽsultat ˆ en dŽcouler pourrait tre que les producteurs chinois se lanceraient dans le dŽveloppement dĠune industrie Žcologique, dans une version Žcologique de l'Žconomie de marchŽ libre, derrire une barrire Žconomique ˆ respecter dans le commerce international. Les producteurs chinois dŽvelopperaient cette industrie dans le but commun de ne jamais payer ˆ lĠEtat chinois dĠimp™ts sur les revenus qu'ils utiliseraient comme consommateur. Ils atteindraient leur but, pour autant quĠils puissent dŽmontrer ˆ l'Etat quĠils vivent en harmonie avec la nature, gr‰ce aux produits de cette industrie. Dans une version Žcologique de marchŽ libre, les Chinois maintiendraient l'intŽgritŽ de la nature humaine, pendant leurs heures de loisirs, avec le pouvoir Žconomique de leurs achats et ils maximaliseraient du bŽnŽfice, pendant leurs heures de travail, avec le pouvoir social de leurs revenus. LĠindustrie Žcologique de la Chine deviendrait rapidement un dŽfi pour lĠindustrie dans la version actuelle de lĠŽconomie de marchŽ libre.

La zone Žconomique spŽciale devrait tre dotŽe, de prŽfŽrence, dĠun centre universitaire ou acadŽmique, Žtabli au milieu dĠune zone rurale. - Les achats des consommateurs dans une zone rurale reprŽsentent, en gŽnŽral, surtout pour des produits alimentaires, une partie importante des revenus des producteurs de cette zone. La demande des participants au projet obligerait ces producteurs ˆ amŽliorer la qualitŽ Žcologique de leurs produits. - Au dŽbut, la participation au projet serait limitŽe aux membres de la communautŽ acadŽmique et universitaire. Ils introduiraient, dans un systme comptable, leurs frais de vie, au sein de leur centre de hautes Žtudes. De tels centres dĠŽtudes pourraient devenir des centres de traitement des donnŽes relatives aux frais de vie. Ces centres pourraient fournir aux participants des listes de frais de vie ˆ prŽsenter ˆ lĠadministration fiscale, comme Žtant dŽductibes de leurs imp™ts. Ils pourraient aussi rŽaliser toutes les analyses utiles ou nŽcessaires, par exemple, au dŽveloppement des pourcentages portant sur le label Žcologique.

DĠautres centres de traitement des donnŽes relatives aux frais de vie des participants au projet pourraient tre Žtablis ˆ proximitŽ de citŽs administratives, hospitalires, Žducatives, commerciales, militaires ou carcŽrales de la zone. Chacun de ces centres collecterait les donnŽes relatives aux frais de vie de ses membres. La zone serait dotŽe dĠun systme comptable de ÒrŽgents ou intendants de la nature humaineÓ. Quand ce systme serait opŽrationnel, tous les habitants de la zone pourraient participer au projet. Des recherches seraient menŽes en vue dĠŽtendre ˆ dĠautres rŽgions la gestion des frais de vie. La rŽgion dĠaccueil deviendrait ainsi le berceau dĠun dŽveloppement Žthique et humain, dans une version Žcologique de lĠŽconomie de marchŽ libre.

La zone pourrait tre crŽŽe dans un pays qui bŽnŽficie dĠaide au dŽveloppement, par endettement. Aprs un certain temps, les producteurs de ladite zone pourraient proposer que lĠaide soit ŽchangŽe, contre un droit, pour les consommateurs qui acquittent des imp™ts sur le revenu auprs du donateur de lĠaide, ˆ dŽduire, de leurs revenus imposables, le pourcentage Žcologique du prix dĠachat des produits venant de la zone. Cette dŽduction serait justifiŽe, en ce sens quĠelle favorise le dŽveloppement Žcologique. La logique de la gestion des frais de vie pourrait ainsi tre introduite dans lĠŽconomie des donateurs dĠaide au dŽveloppement, par le biais de leur comptabilitŽ nationale. La dŽmarche pourrait favoriser lĠextension progressive ˆ d'autres rŽgions de la version Žcologique de lĠŽconomie de marchŽ libre. LĠintroduction du label Žcologique dans la zone devrait accŽlŽrer cette Žvolution, gr‰ce au fait quĠelle Žrige une barrire Žconomique efficace.

Le fait de pouvoir sĠintroduire dans les marchŽs des pays donateurs dĠaide au dŽveloppement, au moyen de produits gŽnŽrŽs par des processus de production en harmonie avec la nature, rend attractive la coopŽration avec les producteurs de la zone, pour ceux que se trouveraient dans la mme situation de dŽveloppement que celle des producteurs de la zone. Des producteurs dĠautres pays bŽnŽficiant dĠaide au dŽveloppement pourraient nouer des liens commerciaux, dans une version Žcologique de lĠŽconomie de marchŽ libre.

Les dettes des pays bŽnŽficiant dĠaide au dŽveloppement pourraient tre remboursŽes, par le biais dĠun dŽveloppement dĠune industrie respectueuse de lĠenvironnement, dans ces pays. Les producteurs de ces pays consacreraient leur activitŽ ˆ satisfaire la demande des consommateurs des pays donateurs dĠaide, tendant ˆ changer leur mode de vie. Par voie de consŽquence, cette demande accrue procurerait des revenus et devises supplŽmentaires aux pays endettŽs, rendant possible le remboursement de leur dette.

Le BrŽsil est incontestablement dans une situation favorable ˆ lĠouverture dĠune zone Žconomique spŽciale. Il dispose notamment de ressources convoitŽes par toute lĠhumanitŽ en tant que poumons de la terre : ses forts vierges. Comme alternative ˆ lĠabattage des arbres, Benjamin Barber suggre aux BrŽsiliens de vendre lĠoxygne que procurent les forts amazoniennes, sur le marchŽ de l'Žconomie de marche libre, eventuellement en faisant concurrence aux autres pays qui veulent vendre lĠoxygne de leurs forts. M. Barber est l'auteur de "Jihad vs McWorld". Il sĠagit dĠ un Žconomiste, consultŽ par le PrŽsident Clinton depuis 1996. (10) En fonction des rŽsultats des activitŽs dans la zone quĠil aurait crŽŽe, le BrŽsil pourrait formuler, comme autre alternative, la proposition de permettre aux consommateurs des pays industrialisŽs qui acquerraient ses produits Žcologiques, de dŽduire les frais dĠachat de ces produits de leurs revenus imposables, en tant que frais favorisant la sauvegarde de la virginitŽ des forts vierges. Le PrŽsident Clinton a, du reste, rŽcemment proposŽ, dans son Message sur l'Etat de l'Union, lĠadoption de stimulants fiscaux pour les consommateurs qui achtent des produits Žcologiques. (11)

Ds quĠune telle zone aura ŽtŽ ouverte par le BrŽsil, une autre zone pourrait sĠouvrir en Equateur, plus prŽcisŽment dans la rŽgion de ÒBahia de CaraquezÓ, ville qui fut dŽtruite en 1998 par une coulŽe de boue. Les autoritŽs de cette ville ont dŽcidŽ, par un arrtŽ de fŽvrier 1999, que la ville serait reconstruite en tant que ÒBahia EcologicaÓ. Dans cette mouvance, les responsables communaux Žtudient actuellement une proposition tendant ˆ lĠouverture dĠune zone Žconomique spŽciale. (12)

DĠici lˆ, un gouvernement pourrait tester l'efficacitŽ de la gestion des frais de vie comme moyen de motivation des consommateurs ˆ vivre en harmonie avec la nature, en lĠappliquant ˆ un produit de grande consommation, comme le pain, le riz, les pommes de terre ou le ma•s, par exemple. Ce gouvernement pourrait sŽlectionner une organisation de contr™le qui gre dŽjˆ un label Žcologique pour ce type de produit. Il pourrait demander ˆ cette organisation de dŽterminer un pourcentage moyen des prix de vente de ce produit qui correspond ˆ ses frais de production ˆ lĠaide de produits Žcologiques. Cette organisation pourrait calculer cette moyenne avec l'aide de tous les producteurs qui voudraient participer au projet. Ce gouvernement pourrait ensuite promulguer une loi, autorisant les consommateurs, durant une pŽriode bien dŽterminŽe, ˆ dŽduire de leurs revenus imposables, le montant correspondant ˆ ce pourcentage.

Cette loi pourrait stipuler que la dŽduction pourrait tre comptabilisŽe ds l'achat, par une rŽduction de prix. Dans ce cas, un taux moyen dĠimposition ˆ appliquer aux consommateurs de ce produit devrait tre dŽterminŽ, pour pouvoir tre appliquŽ. Cette diminution dĠimp™t accordŽe au consommateur ds l'achat de ce produit Žcologique dŽmontrerait dĠemblŽe l'impact de la gestion des frais de vie sur la conduite du consommateur. L'obligation faite aux consommateurs de rendre compte de la qualitŽ Žcologique de leurs achats serait, dans de telles conditions, satisfaite par les vendeurs qui auraient accordŽ les rŽductions. Ils devraient communiquer ˆ lĠEtat les quantitŽs dudit produit qu'ils auraient vendues de mme que les montants des rŽductions quĠils auraient accordŽes. Un centre dĠŽtude pourrait prendre en charge la collecte et le traitement de ces donnŽes.

Un nombre suffisant de producteurs devraient tre impliquŽs dans le projet, afin que celui-ci apporte des indications fiables quant ˆ la manire dont le prix de ce produit Žvoluerait, dans une version Žcologique de l'Žconomie de marchŽ libre. Pour garantir que ce prix soit Žtabli en faisant jouer la concurrence, d'autres producteurs pourraient tre admis, en cours de projet, ˆ y participer. A elle seule, la simple demande tendant ˆ pouvoir participer au projet, soulignerait dŽjˆ l'intŽrt quĠaccorderaient les producteurs ˆ voir les frais de vie faire dŽsormais lĠobjet dĠune gestion.

Le 7 fŽvrier 2000, nous avons reu un engagement du Dr. Xavier Gamboa Villafranca, d'ouvrir une zone Žconomique spŽciale au Mexique, dans la partie sud de l'Žtat Quintana Roo. "Cette zone est, ce qui peut tre considŽrŽ la dernire frontire environmentale du Mexique. CEPROS a des forts liens de coopŽration avec l'universitŽ de l'Žtat, l'University de Quintana Roo." Dr. Xavier Gamboa Villafranca est le PrŽsident du Conseil d'Administration de CEPROS AC (Center for the Study of Juncutral, Predictive and Prospective Studies) (11)


NŽcessitŽ d'une gestion des frais de vie

Le systme de contr™le en vigueur au sein de l'Union EuropŽenne, dŽveloppŽ en collaboration par le monde scientifique, le gouvernement europŽen et l'industrie alimentaire, n'assure pas la sŽcuritŽ de l'alimentation. (1) Selon une confŽrence intitulŽe: "La sŽcuritŽ alimentaire", qui s'est tenue ˆ Bruxelles (Belgique), le 21 octobre 1999, les rŽsultats des contr™les effectuŽs en application de ce systme, sont encore : "tenter d'empcher la dernire crise". De toute manire, la frŽquence de ces crises augmente. Les autoritŽs allemandes ont pu arrter la pollution par la dioxine dans le lait, juste avant qu'elle ait atteint le niveau d'une crise. La dioxine aurait ŽtŽ introduite dans la nourriture des vaches par des pelures d'oranges venant de BrŽsil. Les autoritŽs allemandes n'ont cependant pas pu empcher cette pollution. L'objectif de la mise au point d'un systme de contr™le Žtait qu'il assurerait une alimentation sžre pour tout le monde en l'an 2000. Tous les orateurs ont axŽ leurs interventions sur la nŽcessitŽ d'informer, d'Žduquer, ou mieux encore, d'engager le consommateur dans un processus assurant la sŽcuritŽ de l'alimentation. Un dernier effort de l'industrie alimentaire allant en ce sens consiste ˆ utiliser des listes de spŽcifications positives auxquelles doit satisfaire l'alimentation.

L'une de ces spŽcifications pourrait tre que la nourriture soit produite au moyen des processus de production assurant des revenus pour l'ŽternitŽ. Cette dŽfinition d'une alimentation respectueuse de l'environnement impliquerait la mise en oeuvre d'un cahier des charges, lequel contiendrait notamment des spŽcifications concernant les ressources ˆ utiliser et les moyens de transformation ˆ appliquer. Ce cahier des charges devrait dŽfinir ces spŽcifications dans les moindres dŽtails, portant entre autres sur les processus de production de chaque produit, depuis sa crŽation jusqu'ˆ sa disparition ; de son berceau ˆ sa tombe.

Le cahier de charges d'une industrie ˆ prŽoccupation Žcologique, ne pourrait tre conu que par les producteurs. Ceux-ci seraient tenus d'appliquer toutes les spŽcifications dans le cadre du processus de production. En appliquant ces spŽcifications, ils dŽcouvriraient d'autres techniques et moyens d'amŽlioration de la qualitŽ Žcologique de leurs produits. Il ne serait de leur intŽrt ˆ rechercher, ˆ introduire et ˆ dŽvelopper de telles amŽliorations, que s'ils pouvaient faire supporter par les consommateurs les frais de recherches et de dŽveloppement, sans pour autant nuire ˆ leur position concurrentielle. Ces conditions pourraient tre satisfaites si les consommateurs pouvaient, ˆ leur tour, dŽduire, de leurs revenus imposables, leurs frais de vie assurŽe par le biais de produits Žcologiques.

Dans de telles conditions, la demande des consommateurs deviendrait une force qui inciterait les producteurs ˆ s'Žloigner des limites rŽgissant chaque contr™le. De ce fait mme, cette force empcherait la survenance de nouvelles crises. Les producteurs n'opŽreraient plus en se cantonnant aux limites de la crise de pollution. La demande des consommateurs les forcerait ˆ se livrer ˆ une concurrence essentiellement axŽe sur une meilleure qualitŽ Žcologique de leurs produits. Cette qualitŽ s'amŽliorerait forcŽment, jusqu'ˆ ce que soit atteinte une qualitŽ Žcologique des processus de production qui soit en harmonie avec les processus de la nature. La demande des consommateurs tendant ˆ pouvoir bŽnŽficier d'une bonne alimentation rendra celle-ci effective lorsque ces consommateurs seront habilitŽs ˆ faire Žtat de leur frais de vie, dans une comptabilitŽ publique de "rŽgents ou intendants de la nature humaine".

Si les consommateurs ne pouvaient pas dŽduire, de leurs revenus imposables, leurs frais de vie Žcologiques, les producteurs ne pourraient, par voie de consŽquence, pas leur imputer les frais de recherches et de dŽveloppement, sauf ˆ mettre en pŽril leur position concurrentielle. Ainsi, ˆ titre d'exemple, Van Leer's Vatenfabrieken ˆ Amstelveen, aux Pays-Bas, avaient achetŽ une invention capable de rendre la matire plastique plus biodŽgradable. Or, il s'est avŽrŽ que cette sociŽtŽ ne pourrait pas vendre les produits fabriquŽs gr‰ce ˆ cette technique, du fait que ses clients n'Žtaient pas disposŽs ˆ payer le prix plus ŽlevŽ occasionnŽ par l'utilisation de cette production plus Žcologique. Chaque gobelet ˆ cafŽ aurait en effet cožtŽ un cent de plus. De mme, toute mesure qui serait imposŽe par l'Etat, tendant ˆ amŽliorer la qualitŽ Žcologique d'un produit, aurait pour effet d'en augmenter le cožt et aurait donc une consŽquence nŽgative sur la position concurrentielle. C'est bien pourquoi les producteurs se bornent ˆ ne respecter que de manire minimale, les limites de qualitŽ imposŽes par l'Etat. C'est aussi ce qui explique que, dans de telles conditions de production proches des limites de la crise de pollution, celle-ci pourrait survenir ˆ la moindre erreur ou ˆ la premire panne sŽrieuse. Les crises surgiront fatalement ˆ des frŽquences plus ŽlevŽes.

En fonction de la sophistication croissante des polluants potentiels et de leurs effets aggravŽs sur les gnes et cellules, chaque pollution dŽpassant les limites de crise pourrait Žliminer la population d'une fraction d'une ville, dans un laps de temps qui pourrait devenir de plus en plus bref. De tels polluants pourraient aller jusqu'ˆ rendre cette population aveugle ou la mutiler soit mentalement, soit physiquement, d'autre manires, au cours de ce mme laps de temps. Telle pollution pourrait s'accompagner de fuites et devenir une arme aux mains de bandes, cartels ou groupes nourrissant des intentions belliqueuses ou nŽfastes.

L'incapacitŽ dans laquelle se trouve, en pratique, l'Union EuropŽenne d'assurer la sŽcuritŽ de l'alimentation, en faisant application de son systme de contr™le, dŽmontre logiquement qu'aucune assurance ne peut tre donnŽe, quant ˆ une qualitŽ ou ˆ un Žtat, en s'assurant simplement du respect, ou de l'adhŽsion ˆ des normes minimales. Seuls des contr™les rŽguliers visant ˆ soutenir une qualitŽ ou un Žtat atteints et une recherche continue ˆ amŽliorer cette qualitŽ ou cet Žtat peuvent assurer une qualitŽ ou un Žtat. Pareil contr™le est du ressort de gŽrants. Ce manque de succs ˆ assurer la sŽcuritŽ de l'alimentation rend plus urgente encore l'introduction de la notion de gestion des frais de vie. Si l'Union EuropŽenne ne peut pas assurer la sŽcuritŽ alimentaire, quel pays, Žtat ou nation pourrait l'assurer?

Des programmes publics ayant eu pour objet le subventionnement de projets Žcologiques, n'ont pas non plus atteint les rŽsultats escomptŽs.

Une "note de recherche" analyse des formes de polices et de programmes gouvernementaux, aussi bien dans des pays en voie de dŽveloppement que dans des pays dŽveloppŽs. Elle encourage la rŽalisation d'investissements dans des technologies plus vertes et le partage de ces technologies.(2) "La privatisation pourrait tre une bonne opportunitŽ de progresser dans la voie d'une production environtallement plus durable. Ce progrs pourra”t tre atteint par des incitations financires ˆ introduire des technologies plus propres pendant la restructuration de la production. Pourtant, il appara”t que de tels progrs ne sont pas apparus. Le seul rŽsultat que les gouvernement ont obtenu est d'assumer la responsabilitŽ de nettoyages." (3)

"Le prochain stade de la recherche doit porter sur des Žtudes de cas plus en profondeur, pour comprendre avant tout, comment ces programmes fonctionnent institutionnellement, dans la rŽalitŽ; deuximement dans quelles conditions ces polices amŽliorent avec succs la coopŽration technologique et, troisimement, l'impact de la technologie environnementale sur l'environnement." (4)

Cette mme conclusion, selon laquelle il faut savoir comment appliquer des programmes et polices proposŽs, pour assurer le succs de la dŽmarche tendant ˆ rendre l'Žconomie plus Žcologique, est implicite dans le rapport du Groupe de Lisbonne : "Les limites ˆ la compŽtition". Le rapport s'achve par un dernier point : "c) identifier les moyens de mettre ˆ exŽcution les quatre contrats globaux". (5)

La connaissance au niveau des institutions gouvernementales en ce qui concerne la rŽsolution de la crise Žcologiques et des crises Žconomique et sociale que cause celle-ci, appara”t dans la presse et dans un document officiel :

Dans une interview, publiŽe dans le "Newsweek" du 27 septembre, 1999, Klaus Tšpfer, Directeur exŽcutif du Programme Environmental des Nations Unies et ancien Ministre de l'Environnement d'Allemagne, souligne que la crise Žcologique empire globalement. Il termine sa description du problme en dŽclarant qu' : "Ajourner l'action n'est plus une option". Sa rŽponse ˆ la question: "Quelle sorte d'actions est nŽcessaire", est la suivante : "Il est indispensable d'Žtablir des polices plus comprŽhensives et mieux intŽgrŽes." "Des institutions internationales, des gouvernements, le secteur privŽ, des organisations non-gouvernmentales, la communautŽ scientifique - ils doivent apprendre ˆ travailler plus Žtroitement, en symbiose" (6)

Quelques mois plus tard, dans le "Newsweek" du 24 janvier 2000, Les Nations Unies mettent une annonce, invitant tout le monde, partout, ˆ leur envoyer leurs idŽes, notamment sur "des solutions possibles ˆ des problmes Žconomiques courants -- des idŽes ˆ donner des raisons d'espoir rŽel pour un futur meilleur pour les citoyens du 21 ime sicle." (7)

" (...) Mais la loi du 5 mai 1997 va plus loin et prŽvoit, durant cette mme pŽriode, une large consultation de la population. De nombreux arguments justifient une telle consultation. Deux dĠentre eux sont dŽveloppŽs ici car ils revtent une grande importance dans un contexte de dŽveloppement durable.

Le premier argument a trait ˆ lĠincertitude scientifique. MalgrŽ les progrs Žnormes de la science et de la connaissance, force est de constater aujourdĠhui que des aspects essentiels du fonctionnement des systmes Žcologiques et sociaux nous Žchappent toujours, de mme que lĠimpact que peuvent avoir sur eux les activitŽs humaines. " (8)

"Le deuxime argument concerne la participation, ŽlŽment-clŽ de la dŽmocratie. Mme si le gouvernement prend les dŽcisions appropriŽes, leur effet restera certainement insuffisant si elles ne sĠaccompagnent pas de rŽels changements de comportement ˆ la fois dans le chef des entreprises et des citoyens. La sociŽtŽ a atteint un tel degrŽ de complexitŽ et de dynamisme, quĠune simple rŽglementation rŽgissant ce qui est permis ou non ne suffit plus. En dŽfinitive, chaque citoyen, par son comportement, comme consommateur, automobiliste, travailleur ou industriel, porte une certaine part de responsabilitŽ." (9)


Bruxelles, le 25 mars 2000 W.A. de Bruyn

Transformation littŽraire par
Gil Touraine


1 EU control system does not assure safe food, prŽsentŽ ˆ ce site de ZERO, sous : Latest News

2 Tecbahia, Revista Baiana de Technologia, Volume 14, NomŽro 2, Maio/Ago 1999, "How to stimulate investments in and sharing of Environmental technology between developed and developing countries : a research note", JosŽ Ant™nio Puppim de Oliveira, page 39, premire colonne, premire phrase

3 idem : page 42, premire colonne, premire paragraphe

4 idem : page 43, premire colonne, premire paragraphe, dernire phrase

5 "Limits to competition", The Group of Lisbon, Gulbenkian Foundation - Lisbon 1993, page 177

6 "Newsweek", September 27, 1999, page, 76 : "Greening the Global Agenda"

7 "Newsweek", January 24, 2000, page, 10 : "Shaping a better future for all"

8 Avant-Projet de Plan Pour Un DŽveloppement Durable 2000-2003, Janvier 2000, Avant Propos : "2.2.2. Une large consultation", page IV, paragraphe 2 et paragraphe 3, phrases 1 et 2

9 idem, page V, premier paragraphe

10 "De Morgen" 18-12-1999 (ed. Algemeen), De Financi‘le Morgen, Rudi Rotthier, "Gesprek met Clinton-adviseur Benjamin Barber over globalisering", "De economie wil ons kinds houden"

11 Environment News Service (ENS) 2000, "Clinton's State of the Union Envisions Greener FutureÓ prŽsentŽ ˆ ce site de ZERO sous : Latest News et au site de Environment News Service avec URL : http://ens.lycos.com/ens/jan2000/2000L-01-28-01.html

12 ECUADOR GREEN CITY REVISITED, AUGUST '99 by Peter Berg, prŽsentŽ ˆ ce site de ZERO sous : Projects to apply the theory ; Ecuador Green City Project

13 The Mexico Project, prŽsentŽ ˆ ce site de ZERO sous : Projects to apply the theory.

Figure 2 : Le Trou


A sustainable development to be realised

Abstract

Consumers sustain their way of living with the goods and services that make up economic development. This development could endure in an economy in which consumers could deduct, from taxable income, the money they spent on products that are ecologically sound. Consumers would use this accounting capacity to live with goods and services that maintain the integrity of human nature. They would be driven to do so by the ability to take care of their personal and financial interests, simultaneously. In this ecological version of the free market economy, consumers would give sense to development. To maintain the integrity of human nature would be the goal of development.

A consumer could initiate a trial process in a country in which the law states that costs that assure an income can be deducted from this income before taxes have to be paid. In this perspective, the consumer could try to demonstrate that the costs of living, sustained by the use of ecological products, procure income for eternity. Because of this law and in this country, these costs would therefore be deductible from taxable income. Whatever the result of this process, consumers present themselves with the accounting capacity to deduct costs from taxable income, to take charge of their responsibility to maintain Nature in a good state. This responsibility for Nature is sustained by the natural responsibility of the consumer for human nature.

In the free market economy, the consumer is more than a canal to pass in the life cycle of a product. Consumers who aspire to be "steward or trustee of human nature" are looking for a country willing to establish a special economic zone. This zone would enter the macro-economy as a challenge, with the introduction of a common label in the zone, for all products. This label would present the percentage of the price of a product that corresponds with its costs of production with ecological products. It would thus indicate the ecological degree of each product.

The percentages of one figure, which many products would present today, would be a challenge for producers to improve the ecological quality of the products with which we live in the free market economy. The label would constitute an ecologically justified economic barrier. It would keep all products out of the market in the zone that had a lower percentage than the lowest percentage practised in the zone. Behind this barrier, the producers could develop an ecological industry. The zone would become the cradle of a human and ethical development. The producers in the zone would have a head start in this development. Brazil is in a favourable position to open the first of these zones.

In the mean time, a government could test the efficiency of the management of the costs of living in motivating consumers to live in harmony with Nature, by applying it to a product of mass consumption, such as bread, rice, potatoes or corn, for example. First, this government would have to select an organisation that already manages an ecological label for this kind of product. This organisation would have to establish, with the help of all the producers who would like to participate in the project, an average percentage of the price of this product that corresponds with its costs of production with ecological products. This government could then issue a law that authorises consumers, during a well defined period, to deduct, from their taxable income, the amount that corresponds with this percentage. This law should, moreover, stipulate the conditions that guarantee the efficiency of the project. These conditions should guarantee in particular that the prices of this product would be determined by competition.

Key words

Consumer, costs of living deductible from taxable income, to maintain the integrity of human nature, goal of development, principle of efficiency of the economy, special economic zone, label indicating ecological degree of a product, "steward or trustee of human nature"


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Willem Adrianus de Bruijn