143
Au moment où Boudedieu allait sortir pour rencontrer Cézère Antoniche, le téléphone sonna. Fanny Schwattzer, au bout de la ligne l'invitait à souper à sa résidence. Elle allait lui communiquer des nouvelles concernant les recherches des enquêteurs de l'armée...
Le détective pensa aux paroles que Bozo avait prononcées avant sa sortie. Une monade l'avait-il inspiré ? Il quitta son bureau, songeur... Il se devait de tenir en échec ses émotions... Fannie prenait une place de plus en plus importante dans ses pensées, de plus, les rêves qu'il entretenaient à son égard le rendaient vulnérable, risquaient de compromettre une situation personnelle qu'il jugeait appropriée à ses occupations.
Pourtant, il était sans famille. La présence de Fannie comblait déjà beaucoup de vides dans ses pensées. Il aimerait voyager avec elle, partager les plaisirs du sport...Et ilo se sentait suffisamment en forme pour charmer les oiseaux des arbres. Alors, pourquoi ne ferait-il pas un effort pour conquérir Fannie. Ne ljui approterait-elle pas le soutien, la tendresse, l'amitié requises dont il sentait tellement le besoin, aujourd'hui peut-être plus que jamais auparavant. En son coeur, il se promettait maintenant de tout faire pour protéger cette fragile éclosion de la fleur de l'amour. Il aimait déjà Fannie et il allait tout mettre en oeuvre pour qu'elle se joigne à lui dans les sentiers illuminés de la vie!