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La présence du jeune chasseur ne fut plus jugée nécessaire...
Après avoir obtenu l'assurance du concierge à l'effet qu'il ne quitterait pas les lieux, Boudedieu repartit pour Québec. Il était songeur. Biel avait-il placé lui-même les explosifs risquant la vie de sa femme et, surtout celle de son fils? Il est vrai que la garde en avait été confié aux trois vieilles dames... Mais Biel le savait-il? Les Antoniche l'auraient-ils fait eux-mêmes ? Dans les deux cas, la question suggérait la même réponse... Il aurait fallu qu'ils suivent pas à pas les déplacements et de leur fille et de son fils...
Il connaîtrait une partie de la réponse le lendemain à la suite des expertises des services de sécurité concernant l'origine des explosifs... Donc, ceci reconduisait à plus tard la fin de l'enquête. Et qui plus est: une nouvelle autopsie s'imposait... Il lui faudrait vérifier auprès de Lanchard si la demande en avait été faite.
Boudedieu s'arrêta à l'Enfant-Jésus pour rendre visite à Bozo. Celui-ci se montra honoré de la visite de son lieutenant.
- Juliette Albinos t'a parlé du vieux qui s'amusait avec l'enfant. Peux-tu me rappeler ce que tu m'en as dit lors de ton rapport, le lendemain ? J'aimerais surtout que tu m'en donnes la description qu'elle t'en a faite...
- C'est celle d'un homme assez fort, dans la soixantaine, portant bouc et moustache... Juliette n'a fait que souligner la brève rencontre qu'elle a faite du grand-père du gamin...
- Cette rencontre, comme tu le dis pourrait être fort importante!
- De toute façon, reprit Bozo, j'aurai quitté l'hôpital demain, en matinée. Je passerai chez vous pour parler de l'affaire . Si vous avez encore besoin de mes services, il est toujours possible que j'appelle à Montréal pour prolonger mon séjour à Québec... De toute façon, j'ai l'intention d'y revenir assez souvent, et ceci dans les prochains jours!
C'est avec un sourire d'encouragement que Boudedieu quitta Bozo.