Et alors...quoi ?
Aprèes avoir pris vos appareils ?
- J'ai été trouver Ernest pour lui dire que je m'ei allais... Ernest m'a dit:" Fais pas le fou! Viensm avec moi, on va aller mettre tout ça dans ma chambre". En y montant, il m'a demandé ce qui était arrivé.
- Voous le lui avez raconté ?
-Oui.
- Où avez-vous passé le reste du temps ?
- Avec la famille Antoniche.
-Emma Antoniche était-elle encore à la table ?
-Non. D'après ce que je me rappelle, elle était partie au moment où la chicane a commencé.
- Avez-vous dormi au Château-Bay ?
- Non. Vers 1h., Ernest m'a remis mes appareils et je suis parti.
- Vous semblez connaître assez bien Ernest, le père de la mariée, remarqua Boudedieu.
- Ernest ? Diable, si je connais Ernest ! Mais j'ai été l'un de ses assistants alors qu'il occupait le poste d'agent, au local des débardeurs de Cap-Blanc, expliqua Gaston. Nous sommes toujours restés bons amis... Mais vous me faites penser, vous, là ! Attendez... Il est vrai que je n'ai vu Biel que ce soir-là mais je le connais un peu de réputation...
- Ernest m'avait présenté à Martine au moment où j'ai été son assistant. Nous nous sommes fréquentés pendant quelque temps. Je l'aurais bien mariée, la Martine, mais elle ne me prenait pas au sérieux. Ernest, lui, a difficilement pardonné la légèreté de sa soeur à mon endroit. Le mari de Martine était en quelque sorte ce que les gens bien appellent un triste sire... Vous devriez aller jeter un coup d'oeil dans la maison des vieux, conseilla Gaston, sur un ton plein de sous-entendus...
-Qu'est-ce qu'elle a de particuleir ?
- Monsieur le détective, Ernest vous derait ça mieux que moi.
Boudedieu sentit que l'entretien tirait à sa fin. Il ne voulut pas finasser avec l'homme.
- Puis-je vous demander de conserver cet enregistrement vidéo ?
- C'est un film d'archives, mon gars ! Si un jour tu en as besoin, il sera à ta disposition.
