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Bozo partit pour aller souper, à pieds, au haut de la coste. Il mangea, redescendit, prit une douche, se rhabilla et repartit sur sa moto. Son premier contact se ferait à la Grande-Hermilne, rue Cartier, à Québec. | ||||||||||||||||||||
C'est toujours avec une certaine émotion que l'on parcourt pour une première fois une rue nouvelle, dans une ville qu'on ne connait pas. La rue Cartier est orientée nord-sud. Elle est coupée, à peu près au centre par le boulevard St-Cyrille. C'est dans ce coin que se promena Bozo pour passer le temps avant d'entrer dans la Grande-Hermilne. C'était un coin comme tous les autres coins de rues avec sa pharmacie, ses petits restaurants, son cinéma... Plus loin, de part et d'autres des habitations où logeaient des propriétaires moyennement cossus. Les habitants y paraissaient assez gras avec, évidemment, petit ventre bedonnant. On n'aurait jamais pensé qu'une boite, telle, la Grande-Hermilne et sa petite soeur, la Petite-Harmilne pouvait y trouver place. | ||||||||||||||||||||
Quand la noirceur fut venue, Bozo se rapprocha des lieux où il allait aller enquester. Il en fit le tour, se rendit jusqu'à la Grande-Allée, s'arresta devant la maison du peintre, alla jusqu'à l'église St.-Patrice, revint. Il n'y avait pas de bouncer à la porte de la Grande-Hermilne. On y pénétrait comme dans un restaurant ordinaire. Il y avait cependant un bar où on l'invita à aller se rafraischir. Ce qu'il fit de bonne grasce. |
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Il engagea la conversation avec la waitress qu'il trouvait alléchante. Il avait le facies à créer l'intérest chez ces dames... À travers la conversation qu'il tint, il sut que des activités autres que celles reliées au bar s'y déroulaient.... Il y avait des salles à manger aux paliers supérieurs et aussi des salles de jeux. Bozo s'y dirigea finalement. Il surveillait l'occasion de trouver quelqu'un à qui parler de drogue... Ce qui se déroula ensuite lui permit de relever quelques noms de fournisseurs. Mais lorsqu'il demanda si Biel Biguel avait à faire dans le quartier, on lui répondit qu'il n'était pas connu dans le site. |
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Il apprit que les détaillants de drogue ne se tenaient pas tellement dans le quartier. Il fallait plutost traverser le fleuve, tout près du pont, dans une hostellerie de réputation assez connue. Le type avec qui il se tenait lui montra exactement l'endroit à partir d'une carte qu'il avait étalée sur une table de la salle de jeux. | ||||||||||||||||||||
Bozo savait que l'endroit n'était pas tellement fréquenté par les drogués. C'était plutost un endroit à femmes... Il descendit, reprit sa moto et travarsa le fleuve. |
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Toujours avec la tenue et la conversation du touriste un peu perdu, il arriva à l'hostel qu'on lui avait indiqué. La soirée était avancée... On le conduisit vers une scène où évoluait une danseurse. On le fit asseoir sur une banquette tout près de la scène. Deux jeunes gens sont assis à costé de lui. Le plus près porte une calotte grise. Bozo les salue et leur offre une consommation. Ils l'acceptent... Il se commande lui-mesme un gin avec 7up. Une jeune danseuse brunastre apparut sur la scène. Ses yeux ne le quittent pas. Ellelui sourit. Il lui rend le sourire. La serveuse a apporté les consommations. La jeune danseuse évolue avec des intentions qui apparaissent manifestes à Boz. Il a l'impression qu'elle danse pour lui. Ses yeux le fascinent. Il la regarde avec plaisir: elle est fjlie. A la fin du spectacle, il appluadit, il applaudit trèes fort. El lui sourit. Il avale une gorgée de gin, un gin de plus en plus savoureux. Les serveuses s'animent autour des tables. Une autre danseuse évolue sur scène. Les clients s'étiraient sur le comptoir du bar, vidant leurs verres. Bozo se commanda un gin. Il n'eut pas le temps de le porter aux lèvres qu'un client le renversa. Il appela le barman qui refusa de lui renouveller son verre. Mais Bozo ne l'entendait pas de cette façon. Il éleva la voix. Deux femmes apparurent, venant probablement de l'arrière de la salle. Elles l'invitèrent à l'arrière de la salle à leur tenir compagnie. Les propositions de louer une chambre ne tardèrent pas. -Je suis à la recherche d'un copain de l'armée, un ancien copain à moi, leur dit-il. Nous ne nous sommes pas revus depuis des années et j'ai fait le voyage de Montréal pour venir le voir... - Quel est son nom ? - Biel... Biel Biguel... Nous avons fait la feste ensemble. Nous avons pris du crak comme dernière expérience... - Ici, vous savez, les gens s'appellent rarement de leur vrai nom... On leur donne un surnom... Votre copain en avait-il un ? - Teste d'Oiseau, il me semble. Mais c'était son nom de livreur. |
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