Transphénoménologie
Transphénoménologie de l'amour.

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Journal.

11.45.

Interruption de mon journal pour cuisson des patates. Jeau-François et Christian viennent observer mon travail. Bernard arrive au moment où cuit le contenu de la deuxième casserole. Devant ses expressions de désir, je lui offre une patate. L'arôme nous monte au nez. Son visage joufflu manifeste beaucoup de plaisir.

La chanson de Jacques Brel: "UN ENFANT" me vient à la mémoire:

Un enfant

ça vous décroche un rêve

ça me porte à ses lèvres

et ça part en chantant

Un enfant

avec un peu de chance

ça entend le silence

et ça pleure des diamants

Mais ça rit

à n'en savoir que faire

et ça pleure

en nous voyant pleurer

ça s'endort

de l'or sous les paupières

et ça dort

pour mieux nous faire rêver

Un enfant

ça écoute le merle

qui dépose ses perles

sur la portée du vent

Un enfant

c'est le dernier poète

d'un monde qui s'entête

à vouloir devenir grand

Et ça demande

si les nuages ont des ailes

et ça s'inquiète d'une neige tombée

ça s'endort l'or sous les paupières

et ça se doute

qu'il n'y a plus de fées

Mais un enfant

et nous voilà passants

Un enfant

et nous voilà patience

Un enfant

et nous voilà passés...

Et c'est la chanson d'Yves Duteil:

PRENDRE UN ENFANT PAR LA MAIN ...", que je fredonne, tout en cuisinant:

Prendre un enfant par la main

Pour l'emmener vers demain

Pour lui donner la confiance en son pas

Prendre un enfant pour un Roi

Prendre un enfant dans ses bras

Et pour la toute première fois

Sécher ses larmes en étouffant de joie

Prendre un enfant dans ses bras

Prendre un enfant par le coeur

Pour soulager ses malheurs

Tout doucement sans parler sans pudeur

Prendre un enfant sur son coeur

Prendre un enfant dans ses bras

Mais pour la première fois

Verser des larmes en étouffant sa joie

Prendre un enfant contre soi

Prendre un enfant par la main

Et lui chanter des refrains

Pour qu'il s'endorme à la tombée du jour

Prendre un enfant par l'amour

Prendre un enfant comme il vient

Et consoler ses chagrins

Vivre sa vie des années puis soudain

Prendre un enfant par la main

En regardant tout au bout du chemin Prendre un enfant pour le sien...

14.10h.

Je me promène à bicyclette pour la première fois depuis l'âge de quatorze ans, à Clermont. Il faut dire que le fait de ne fumer qu'une cigarette à l'heure est difficile, particulièrement en cette journée qui marque le début de ma deuxième semaine d'abstinence. En réduisant de 4 à 1 ma consommation de cigarettes par heure, depuis mardi passé, j'ai facilité mon abstinence. La pensée de l'alcool est beaucoup moins obsédante à cause de cela, je crois. D'ailleurs, je pense le moins possible à l'alcool. " Je n'ai jamais bu!. me dis-je. Je me dépêche de penser à la cigarette que je fumerai à 15 heures.

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