Compagnon
Et tandis que
s'achève
cette injuste errance
longue et douloureuse
et dont il nous est resté
pour toujours
une souterraine marque de douleur...
je te désire
sous des draps frais
parfumés d'herbes des champs
que
nos corps ardents
tremperont d'amour
je te désire
venant fatigué
au soleil fécond de mon pays
cherchant sur mes lèvres fraîches
repos
et force pour le nouveau chemin
je te désire
dans les après-midi tranquilles
lorsque les tranchées se taisent
et que les pensées
volent
en rêves de sahel libéré
et le soir quand
se fera l'obscurité
je me dévêtirai de tout sauf de toi
t'embrasserai aussi fort que le pourrai
et sur cette terre
sacré
nos écluses nous ouvrirons .
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