Et le monde a decouvert Godard
ici: http://www.multimania.fr/mag/article/archive/2001/02/12.phtml

Tous les couloirs de l'Alhambra résonnent encore de tes pas et l'air qui bouge autour de toi fait vibrer le souvenir des rois L'ombre dessine autour de toi un écrin d'ivoire et de soie tintements d'or sur les parois les murs du palais figent les lois Toutes les fontaines de l'Alhambra chantent la caresse de ta voix une guitare gitane dans les doigts tu tisses un rêve juste pour moi Souvenir du frôlement d'un bras du mouvement d'une robe à pois d'un regard noir où je me noie Promesses d'être qui s'ouvrent à moi Sous le ciel blanc d'Andalousie je te recherche femme de vie Dans la poussière de mes pas Dans les couloirs de l'Alhambra
Si tu penses que ta vie est une rue solitaire
que les paroles des hommes sont comme des jets de pierres
que jamais il n'y aura de fin à cette guerre
quand c'est le désespoir qui t'ordonne de te taire...
Si tu penses que ta vie est un grand labyrinthe
que tes chants comme tes rires sont une seule plainte
que l'avenir ne peut réserver que la crainte
d'une vie étouffée par de sourdes étreintes...
Si tu penses que ta vie n'est plus qu'un tas de cendres
que l'alcool t'a volé ce qui n'est pas à vendre
que la faucheuse attend la bonne heure pour te prendre
quand le froid de la nuit fait geler à coeur fendre...
Si tu penses que ta vie est comme un roman noir
que tu saignes de croire que c'est pas mon histoire
que tes mots sont coupés sans que pousse l'espoir
quand la terre sans confiance va mourir en un soir...
Alors rappelle-toi qu'un homme qui passait là
éblouï de beauté par ce qui reste en toi
tient ta main dans la sienne et te parle tout bas
De ce jour qui se lève sur le bout de tes pas.
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