La violence
TEXTE SOUMIS DANS LE CADRE DE L'ENQUÊTE SONDAGEM
STOP à la violence
La liberté de chacun s'arrête là où commence
la liberté des autres... et il y a des "autres" dont il
est urgent de limiter la liberté si on veut que la liberté
de chacun continue de vouloir dire quelque chose. Il y a des autres comme
ce proxénète qui coupe les mains d'une jeune fille qui refuse
de faire les trottoirs; il y a ces adolescents qui ont tué le vieux
pasteur et sa femme; ce dingue qui arrose d'essence un garagiste et l'allume!
Celui-là qui s'est amusé - le compte rendu du procès
précise qu'il riait beaucoup - à jeter un adolescent en bas
du pont Jacques-Cartier. Et ce type qu'on a relâché neuf fois
et qui, finalement, est venu tuer sa femme...
Ce sont des "autres" dont il faut limiter la liberté. Définitivement.
Le but premier de la justice criminelle n'est pas de punir les criminels
ni de les réformer. Le but premier de la justice criminelle, c'est
de protéger les innocents. Or la façon la plus efficace de
le faire est de réduire le nombre de ceux qui dans la société
choisissent la voie de la violence criminelle. 71% des crimes violents sont
commis par des récidivistes, 55% par des gens qui ont déjà
deux crimes de violence grave à leur dossier.
Qu'ils soient fous ou criminels, la société doit mettre définitivement
les récidivistes violents hors d'état de nuire; les psychiatres
pourront ensuite discuter entre eux pour savoir qui est fou ou ne l'est
pas. Car ce qui vraiment nous importe, comme société, c'est
que celui qui commet de telles horreurs ne se balade plus sur les trottoirs.
Deux crimes de violence grave devraient toujours mériter une sentence
à vie. Pas pour punir le criminel, mais pour protéger la liberté
des autres, des innocents.
Le but n'étant pas de punir, on devrait, par la même occasion,
revoir la notion de prison. Éliminer cellules, barreaux, discipline
rigide et surveillance constante en milieu clos pour penser à des
endroits sans cachots ni clôtures, mais où l'individu serait
tout autant hors d'état de nuire: une approche mois coûteuse
et plus humaine. Nous ne manquons pas d'endroits isolés, dans le
Grand Nord, d'où on ne s'évaderait pas.
Il suffit de choisir un site bien isolé et d'en faire une enclave
autour de laquelle on n'aura pas besoin de barreaux. Dans cette enclave,
il faut installer une usine ou quelques ateliers pour créer le plein
emploi, puis laisser la vie s'y organiser de façon quasi-normale.
Les détenus reçoivent un salaire, paient leur logement, achètent
leur nourriture, ils ont des services de santé gratuits et la pension
à 65 ans... Les gardiens seront des volontaires, choisis en priorité
parmi les gardiens actuels. Ils recevront un excellent salaire et une prime
d'éloignement. Ils seront armés, mais ce sera un emploi à
risque, la décision irrévocable de l'État étant
de ne jamais engager de négociations avec les détenus, même
s'il y a prise d'otages.
Un tel système carcéral offre deux dangers: l'arbitraire des
gardiens et la menace des gangs de détenus eux-mêmes. Pour
y pallier, 12 citoyens ordinaires, qui changeront à chaque trimestre,
vivront en permanence dans l'enclave. Ce sont eux qui serviront à
prévenir les abus. Ils remettront chacun leur rapport au retour de
mission, en présence de journalistes. Ces 12 citoyens seront bien
rémunérés; mais comme les gardiens - et les visiteurs,
car on encouragera les visites - ils seront avertis des risques.
Mettez ce système en place et, par cette seule mise à l'écart
des récidivistes, vous réduisez en quelques années
de 55% le nombre des crimes avec violence. De bien plus, peut-être,
car il aura un effet dissuasif. On aura créé plus de vraie
liberté pour le monde ordinaire, comme vous et moi.
La violence
TEXTE SOUMIS DANS LE CADRE DE L'ENQUÊTE SONDAGEM
STOP à la violence
La liberté de chacun s'arrête là où commence
la liberté des autres... et il y a des "autres" dont il
est urgent de limiter la liberté si on veut que la liberté
de chacun continue de vouloir dire quelque chose. Il y a des autres comme
ce proxénète qui coupe les mains d'une jeune fille qui refuse
de faire les trottoirs; il y a ces adolescents qui ont tué le vieux
pasteur et sa femme; ce dingue qui arrose d'essence un garagiste et l'allume!
Celui-là qui s'est amusé - le compte rendu du procès
précise qu'il riait beaucoup - à jeter un adolescent en bas
du pont Jacques-Cartier. Et ce type qu'on a relâché neuf fois
et qui, finalement, est venu tuer sa femme...
Ce sont des "autres" dont il faut limiter la liberté. Définitivement.
Le but premier de la justice criminelle n'est pas de punir les criminels
ni de les réformer. Le but premier de la justice criminelle, c'est
de protéger les innocents. Or la façon la plus efficace de
le faire est de réduire le nombre de ceux qui dans la société
choisissent la voie de la violence criminelle. 71% des crimes violents sont
commis par des récidivistes, 55% par des gens qui ont déjà
deux crimes de violence grave à leur dossier.
Qu'ils soient fous ou criminels, la société doit mettre définitivement
les récidivistes violents hors d'état de nuire; les psychiatres
pourront ensuite discuter entre eux pour savoir qui est fou ou ne l'est
pas. Car ce qui vraiment nous importe, comme société, c'est
que celui qui commet de telles horreurs ne se balade plus sur les trottoirs.
Deux crimes de violence grave devraient toujours mériter une sentence
à vie. Pas pour punir le criminel, mais pour protéger la liberté
des autres, des innocents.
Le but n'étant pas de punir, on devrait, par la même occasion,
revoir la notion de prison. Éliminer cellules, barreaux, discipline
rigide et surveillance constante en milieu clos pour penser à des
endroits sans cachots ni clôtures, mais où l'individu serait
tout autant hors d'état de nuire: une approche mois coûteuse
et plus humaine. Nous ne manquons pas d'endroits isolés, dans le
Grand Nord, d'où on ne s'évaderait pas.
Il suffit de choisir un site bien isolé et d'en faire une enclave
autour de laquelle on n'aura pas besoin de barreaux. Dans cette enclave,
il faut installer une usine ou quelques ateliers pour créer le plein
emploi, puis laisser la vie s'y organiser de façon quasi-normale.
Les détenus reçoivent un salaire, paient leur logement, achètent
leur nourriture, ils ont des services de santé gratuits et la pension
à 65 ans... Les gardiens seront des volontaires, choisis en priorité
parmi les gardiens actuels. Ils recevront un excellent salaire et une prime
d'éloignement. Ils seront armés, mais ce sera un emploi à
risque, la décision irrévocable de l'État étant
de ne jamais engager de négociations avec les détenus, même
s'il y a prise d'otages.
Un tel système carcéral offre deux dangers: l'arbitraire des
gardiens et la menace des gangs de détenus eux-mêmes. Pour
y pallier, 12 citoyens ordinaires, qui changeront à chaque trimestre,
vivront en permanence dans l'enclave. Ce sont eux qui serviront à
prévenir les abus. Ils remettront chacun leur rapport au retour de
mission, en présence de journalistes. Ces 12 citoyens seront bien
rémunérés; mais comme les gardiens - et les visiteurs,
car on encouragera les visites - ils seront avertis des risques.
Mettez ce système en place et, par cette seule mise à l'écart
des récidivistes, vous réduisez en quelques années
de 55% le nombre des crimes avec violence. De bien plus, peut-être,
car il aura un effet dissuasif. On aura créé plus de vraie
liberté pour le monde ordinaire, comme vous et moi.
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