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Nous y voilà. Après toutes ces périodes d'incarnation, c'est au
début de l'année 1997 que je m'éveillai de nouveau.
Je ne rencontrai pas d'autres Nephilim pendant une semaine environ, mais j'étais alors
bien trop occupé à mettre mes idées en ordre. Le premier de mes soucis était ma stase,
que bien sûr je n'avais pas pu récupérer tout de suite. Sachant que l'exposition
durerait encore un bon mois, je fus rassuré et pus explorer méthodiquement la librairie
qui m'appartenait désormais. En effet, elle était spécialisée dans l'occultisme !
Mais je n'ai rien trouvé de réellement bien ésotérique dans cette montagne de livres,
tous justes bons à nourrir les appétits voraces et aveugles des humains...
C'est en feuilletant ces ouvrages que je trouvai la trace d'un vieux pentacle à demi
effacé. Après quelques recherches, je trouvai enfin une piste : Eyguières, bourgade
des Bouches-du-Rhône, près de Salon-de-Provence.
Comment décrire l'éveil assez précisèment pour en donner une idée
correcte ?
Tout d'abord, il y a ces choses que l'on ressent à chaque fois.
Cette sensation de légéreté, de liberté aussi, de liberté surtout. Pour moi
rien de plus vital que la liberté. C'est l'essence même de mon être
et pour nous autres Sylphes, le Sommeil, comme on l'appelle, est une torture
bien pire que pour la plupart de nos frères. Mais après ces quelques fugitive
impressions de bonheur, viennent d'autres sensations qui nous rappellent durement
à notre condition de Déchus : d'une part, un grand vide que l'on ressent en nous
car le Sommeil ternit notre pentacle, et efface nos souvenirs. Et d'autre part,
l'agression de l'Orichalque. Au début, on ne la perçoit pas, car la plupart
du temps l'Eveil se produit sur un Plexus. Mais en dehors de la stase, impossible
de ne pas sentir le mal qui nous ronge. Alors tout de suite, on n'a plus qu'une
idée en tête : trouver un abri, et vite.
En général, on ne choisit pas son hôte. On repère simplement la ou les petites
lueurs de Ka-Soleil qui luisent dans les champs, tout au plus peut-on en choisir
une plus ou moins forte. Et à peine a-t-on choisi que la lutte commence.
Parfois rapide, parfois interminable, parfois facile, parfois dure, c'est pour le
simulacre la première et dernière chance de nous repousser. Car s'il perd,
alors il abritera le Nephilim jusqu'à sa mort. Pour ce-dernier, la défaite est
rarement lourde de conséquences, car le pire qu'il puisse lui arriver est de retourner
à sa stase, ce qui n'empire pas les choses.
Une fois incarné, on est de nouveau assailli par une foule de sensations :
tout d'abord, la lourdeur de la matière. On a en fait quitté une prison pour en gagner
une autre, qui a l'avantage de se mouvoir à notre volonté et de nous laisser
conscient. Pas si mal, direz-vous, en attendant l'Agartha. Ensuite, si on continue de
sentir la souillure des champs magiques, on ne ressent plus d'agression. Enfin, on
entend encore la conscience du simulacre vaincu résonner pour quelques instants
encore. Juste le temps de profiter de ses connaissances, notamment au niveau pratique
pour répondre aux premières questions que l'on se pose : où et surtout quand ?
Ceci fait, on peut s'intéresser à ds foules d'autres choses ensuite : continuer à
questionner la mémoire du simulacre pour se mettre au courant des changements
intervenus depuis la dernière période d'éveil, ou bien encore se préoccuper de sa
stase, qui n'est pas loin, voire chercher un Nephilim que l'on a pu apercevoir pendant
l'éveil et qui est probablement notre libérateur, ou bien encore tenter de masquer le
trouble physique du à l'incarnation.
En ce qui concerne ce dernier éveil, le combat fut bref. Les circonstances ?
Un adorable plexus d'air qui passait sous ma stase, au Louvre pour une exposition
de pièces historiques rattachées aux Templiers. Avec cette énorme croix pattée sur
la garde, on comprend qu'elle ait intéressé les exposants. D'ailleurs, a posteriori,
je me dis que c'est un miracle que ma stase n'ait pas été identifiée comme telle :
depuis les Nephilim travaillent au Louvre jusqu'aux Occultistes divers y traînant
toujours, sans oublier le thème de l'exposition, comment n'ai-je pas été découvert ?
Enfin, je ne me plains pas. Mon nouveau simulacre était (et est toujours d'ailleurs)
une Anglaise émigrée en France : Helen Fletcher. Libraire de son état, possédant la
Librairie des Esprits de la Lumière, encore appelée Librairie des Esprits des
Merveilles. Petite boutique du cinquième arrondissement dans cette ville mythique que
j'adore : PARIS ! Un peu dévôte, en tout cas organiste pas trop mauvaise, un peu
craintive aussi avec sa bombe lacrymogène et son Derringer dans son sac, un simulacre
pas plus mauvais qu'un autre en somme !
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