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ARTICLE - Octobre 1998

 

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Le portage

Article de Géraldine Masson, vice-présidente de l'AAE-ESIT.

Le portage, dont la presse parle beaucoup depuis quelques mois, semble être une solution adoptée par un nombre croissant de traducteurs, en particulier s’ils hésitent à s’installer en indépendant mais souhaitent néanmoins pouvoir exercer leur métier. Si le portage semble cumuler les avantages du statut salarié et indépendant, il présente toutefois des inconvénients qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer.

Le principe des sociétés de portage est de vous établir un CDD de la durée de votre prestation et donc de prendre en charge la facturation de votre donneur d’ouvrage et les diverses cotisations obligatoires.

Lorsque vous souhaitez faire appel à une société de portage, vous signez une convention de consultant (qui ne comporte aucune clause d’exclusivité). Par ailleurs, un contrat d’intervention peut être signé entre le consultant, la société de portage et le donneur d’ouvrage. Il est facultatif et indique uniquement le rôle de chacune des parties, ainsi qu’une estimation de la rémunération et des dates de la prestation.

Au moment de la facturation, le consultant transmet une demande de facturation hors taxe (il s’agit souvent d’un formulaire type) à la société de portage. Celle-ci établit alors une facture T.T.C. qu’elle envoie au donneur d’ouvrage. C’est donc elle qui s’occupera ensuite de reverser la TVA à l’administration fiscale. A la réception du paiement émis par le donneur d’ouvrage, la société prélève une commission d’environ 10 % (ce taux peut être dégressif à partir d’une certaine somme). Elle retire ensuite les charges patronales, qui sont de 30 à 35 %. Cette somme, le brut salarial, figure en haut de la fiche de paie que le consultant reçoit. Pour parvenir au montant net, il faut encore déduire les charges sociales (19 %). Le consultant ne touche donc en définitive qu’environ la moitié du hors taxe facturé au client. Le délai de paiement est généralement d’une quinzaine de jours à compter du règlement du client.

Il est par ailleurs possible d’établir des notes de frais, à hauteur généralement de 15 % du hors taxe facturé. Dans la mesure où il possède officiellement un CDD (d’une durée suffisamment longue pour couvrir éventuellement plusieurs prestations), le consultant a également droit à des congés payés, à une prime de précarité et à une couverture chômage.

Signalons encore que les sociétés de portage mettent souvent des salles de réunion à la disposition de leurs consultants, proposent des stages et favorisent les contacts entre consultants.

Si le portage peut permettre de se créer un réseau de clients avant de s’installer en indépendant, le coût en est assez lourd et il est donc préférable d’essayer d’en tenir compte lorsque vous négociez avec le donneur d’ouvrage. Par ailleurs, les sociétés de portage ont tendance à distiller leurs informations. Insistez pour obtenir des précisions, au besoin, prenez rendez-vous avec un responsable dès le début. N’hésitez pas non plus à contacter d’autres traducteurs qui ont déjà tenté l’expérience. Enfin, résistez aux donneurs d’ouvrage qui, refusant de créer des emplois, vous présentent le portage comme la solution miracle si vous hésitez à vous installer en indépendant. Elle présente certes des avantages à condition de bien négocier ses honoraires.

Sociétés de portage :

ITG (tél. : 01 44 69 80 40)

Valor (tél. : 01 47 34 59 15)

Intervenances (tél. : 01 44 37 93 93)

Il existe à présent un syndicat professionnel des sociétés de portage, qui prépare un code de déontologie. Pour obtenir la liste des sociétés de Paris et de province déjà membres, écrivez au Syndicat des entreprises de portage salarial (SEPS), 18 Champs-Elysées, 75008 Paris.

© Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.