Qui est Cinéphilia ?

Je suis née le 14 octobre 1965 à Montréal.

Je suis Balance ascendant Sagittaire, ce qui fait que je ris beaucoup et que je cherche souvent mes clefs.

Ce que j'aime faire ? Ce que fais maintenant : écouter une compilation de Sarah Vaughan en travaillant sur une nouvelle page Web.

Des questions que l'on me pose parfois...

Pourquoi des sites Web sur des acteurs ? Je sais, c'est superficiel. Je devrais faire des sites sur quelque chose de plus profond, de plus songé, de plus utile... et patati et patates frites ! Mais alors, ce ne serait plus un moyen de détente. D'ailleurs, je fais déjà du bénévolat... Et puis, merde, un bon comédien n'est-il pas un artiste à part entière, tout comme un peintre ou un romancier ? C'est le vedettariat qui fausse tout.

Par ailleurs, j'aime voir ou revoir leurs films et faire des recherches à la Cinémathèque Québécoise.

Je travaille aussi sur un site sur la vie à Sorel et à Montréal au début du siècle. En souvenir de ma grand-mère maternelle...

Pourquoi ces acteurs-là ? Parce que je les aime. Pourquoi on aime ou on n'aime pas un comédien est quelque chose d'extrêmement subjectif... Sur cette page, je raconte comment et pourquoi je les ai choisis.

Suis-je fana des vedettes ? Ironiquement, pas du tout, même si le monde du cinéma me fascine. Je ne suis pas abonnée aux journaux à potins et aux magazines comme Gala ou People Weekly. Si j'aperçois une célébrité dans la rue, je ne m'arrête même pas. Je pense que les acteurs devraient pouvoir se promener dans la rue sans être constamment harcelés.

La plus grande star que j'ai vue en chair et en os ? William Shatner. Il tournait un documentaire et il y avait un attroupement. Je suis restée deux minutes... C'était intéressant mais j'étais pressée.

Ma réaction si je croisais l'un de "mes acteurs" dans la rue ? Je vous en conjure, appelez une ambulance, mon coeur est en train de me lâcher... Sérieusement, comme je suis très timide, je ne leur parlerais pas. Mon coeur se mettrait à battre très fort et je deviendrais sourde, muette, aveugle, paralysée...

Si j'ai déjà demandé un autographe à un acteur ? Bien, pour mon septième anniversaire, j'ai reçu un album d'autographes. Il a servi deux fois... Une copine américaine a eu la gentillesse de m'envoyer l'autographe de David Warner.

Si j'ai déjà écrit à un acteur ? Oui. Après avoir lancé mon site Web sur David Warner, et après avoir beaucoup réfléchi, j'en suis venue à la conclusion que monsieur Warner devait être mis au courant de ce qui se disait sur lui en ligne... J'ai aussi écrit à John Hurt et Henri Guybet à titre d'information, sans attendre de réponse de leur part.

Avoir un site Web, est-ce un bon moyen pour rencontrer son acteur préféré ? Pas vraiment. La plupart des comédiens sont très, très méfiants, et ce à juste titre. Ils ont souvent déjà été échaudés à plusieurs reprises par leurs fans. Il faut dire aussi que les bons "fan sites" sont extrêmement rares. La plupart des "fanmasters" (je m'excuse pour le néologisme) semblent considérer leur star comme un objet, et non pas comme un être humain qui mérite le respect. Si le plaisir de créer des pages Web sur un acteur et de regarder ses films ne vous suffit pas, et si vous êtes convaincu que l'acteur en question vous doit quelque chose pour votre dévotion, alors, je vous en supplie, appelez un psy, vous êtes quelqu'un de très dangereux.

Ceci dit, je connais des fanmasters qui ont rencontré leur star préférée. Mais ils/elles sont plutôt rares.

Les chances qu'un fanmaster a de rencontrer son idole tiennent moins à la qualité de son site qu'à la personnalité de l'idole elle-même, aux expériences qu'elles a eues avec ses fans et, surtout, surtout, aux personnages qu'elle a incarnés. Son niveau de popularité n'a aucune importance.

Alan Bates, Steve Martin, Maureen O'Hara, Carol Lynley, Leonard Cohen : oui. Malcolm McDowell, pour des raisons évidentes, non.

Comment fait-on un bon fan site ? Avec le respect de la vie privée de l'acteur. Avec le respect de sa personne. Avec le respect de l'artiste. Avec le respect de soi-même. Et avec un plan détaillé du site. J'ai horreur des cyber-labyrinthes.

Pourquoi certaines des biographies sont-elles si superficielles ? Parce que je crois que le droit à ce que la vie privée demeure privée est un droit fondamental. À très peu d'exceptions près, mes seules sources pour les biographies sont les confidences que "mes" acteurs eux-mêmes ont accordées à des journalistes et écrivains. Si un comédien a toujours refusé de parler de sa vie personnelle, c'est son droit le plus strict, et je le respecte.

Si j'ai des posters et des photos de mes acteurs sur les murs de mon appartement ? Mon Dieu, non ! Cette seule idée me donne la chair de poule. Ils sont déjà dans mon magnétoscope, dans mon ordinateur ! Je ne veux pas les avoir sur mes murs en plus ! Sérieusement, ce serait complètement malade. Pour Robert Newton, parce qu'il est décédé, c'est différent. J'ai une photo de lui sur un mur, et une photo de lui dans The Beachcomber me sert de papier peint Windows. Il a l'air de se marrer tellement sur cette photo ! Son sourire me met en joie...

ETC.

Mes écrivains préférés ? je sais que je vais en oublier plusieurs... Zola, Elsa Morante, Isaac Bashevis Singer, Primo Levi, Kafka, Mauriac, Camus, Balzac, Maupassant, Ruth Rendell, Vicki Baum, Michel Tremblay, Nancy Huston, Anne Brontë, Kundera, Maugham, etc.

Des romans qui m'ont marquée : je sais que je vais en oublier une bonne douzaine, mais voici une liste partielle par ordre chronologique : David Copperfield, La Cousine Bette, La Rabouilleuse, L'Esclave (de Singer, mon roman d'amour préféré, et j'ai horreur des romans d'amour), Bonheur d'occasion, Les Chroniques du Plateau Mont-Royal, Les Misérables, L'Étranger, L'Assommoir, Germinal, Pot-Bouille, La Métamorphose, L'Insoutenable légèreté de l'être, Cent ans de solitude, Un Anglais sous les Tropiques, Le Nœud de vipères, Agnès Grey, Of Human Bondage, Hanta-Yo, La Storia, Shanghai Hotel, La Trêve, etc. Et la biographie de Janusz Korczak, les souvenirs de Marie des Brebis, la quête de Dora Bruder par Patrick Modiano...

Mes films préférés : Radio Days (Woody Allen, 1986), Hiroshima mon amour (Alain Resnais, 1959), An Angel at my Table (Jane Campion, 1990)... Et aussi : Le Roman d'un tricheur (Sacha Guitry, Jésus de Montréal (Denys Arcand, 1989), Ed Wood (Tim Burton, 1995), Love and Death (Woody Allen, 1975), Bedazzled (Stanley Donen, 1967), Hair (Milos Forman, 1979), Monsieur Verdoux (Chaplin, 1947), Le Grand dictateur (Chaplin, 1939), Le Déclin de l'empire américain (Denys Arcand, 1986), Henry V (Kenneth Branagh, 1989), Much Ado About Nothing (Branagh, 1993), La Grande bouffe (Ferreri, 1973), Le Dîner de cons (Francis Veber, 1998), Le Jouet (Veber, 1976), Les Dimanches de Ville-d'Avray (Serge Bourguignon, 1963), etc.

Films avec David Warner : Morgan (Karel Reisz, 1966), The Bofors Gun (Jack Gold, 1967), A Midsummer Night's Dream (Peter Hall, 1968), The Sea Gull (Lumet, 1968), The Ballad of Cable Hogue (Peckinpah, 1970), Straw Dogs (Peckinpah, 1971), A Doll's House (Losey, 1973), Ragtime Summer (Alan Bridges, 1977), Providence (Resnais, 1977), Time After Time (Nicholas Meyer, 1979), The Man With Two Brains (Reiner, 1983), Wild Palms (TV 1993).

Films avec Robert Newton : Vessel of Wrath (Pommer, 1938), Jamaica Inn (Hitchcock, 1939), Gaslight (Dickinson, 1940), They Flew Alone (Herbert Wilcox, 1941), This Happy Breed (Lean, 1944), Oliver Twist (Lean, 1948), The Hidden Room (Dmytryk, 1949), Treasure Island (Byron Haskins, 1950), Tom Brown's Schooldays (Gordon Parry, 1951), The Desert Rats (Robert Wise, 1953), The Beachcomber (Muriel Box, 1954).

Films avec John Hurt : 10 Rillington Place (Fleischer, 1971), The Naked Civil Servant (Jack Gold, 1975), I, Claudius (Herbert Wise, 1976), Watership Down (Martin Rosen, 1978). The Elephant Man (Lynch, 1980), Nineteen-Eighty-Four (Michael Radford, 1984), Prisoners in Time (Stephen Walker, 1995).

Films avec Henri Guybet : Les Aventures de Rabbi Jacob (Oury, 1973), Le Retour du grand blond (Yves Robert, 1974), Flic Story (Deray, 1975), Pas de problème (Lautner, 1975), On aura tout vu (Lautner, 1976), Le Pion (Gion, 1978), La Cloche en or (théâtre filmé, 1995).

Les meilleurs films que j'ai vus dernièrement : La Maman et la putain (Eustache, 1973), Les Grands Ducs (Leconte, 1996).

Le dernier film que j'ai vu au cinéma ? The Titticut Follies, le célèbre documentaire de Frederic Wiseman, tourné en 1968 dans un asile pour les fous criminels. Je suis sortie de la Cinémathèque avec le cœur en morceaux et l'estomac à l'envers...

Réalisateurs : Resnais, Peckinpah, Arcand, Veber, Chaplin, Guitry, Leconte, Blier, Yves Robert, Allen (avant 1990), Jane Campion, Tim Burton...

Acteurs et actrices : j'en aime des dizaines et des dizaines... Quelques noms qui me viennent à l'esprit : Depardieu, John Turturro, Clara Bow, Miou-Miou, Bernadette Lafont, Robert Stephens, Jean Carmet, Jeffrey Jones, Alan Rickman, Rémy Girard, Joan Cusack, Judy Davis, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, Michel Blanc, Anémone, Victor Garber, Louis de Funès, Peter Cook, etc.

Ma musique préférée ? Le jazz. Les classiques des années trente et quarante tels que chantés par Billie Holiday, Lotte Lenya, Sarah Vaughan, etc. Mes chansons ? Speak Low, September Song, Body and Soul. J'aime aussi beaucoup Leonard Cohen, Astrud Gilberto, Jacques Brel, Barbara, Carmen Miranda, etc.

Et la télévision ? Je la regarde très peu. J'ai horreur des téléromans, des feuilletons policiers, de la science-fiction, des sports et des émissions de variétés (surtout celles "made in France"). Mes émissions préférées ? The Simpsons et Seinfeld. Je regarde beaucoup de documentaires et les chaînes dites "culturelles" comme Bravo et PBS. En passant, à une certaine époque, je ne manquais jamais Iznogoud (le grand vizir est mon personnage de B.D. préféré) sans savoir qu'Henri Guybet prêtait sa voix à Dilat Larhat. J'en avais même enregistré quelques épisodes, mais un jour j'ai eu besoin de la cassette... *sanglot*. Cela m'a servi de leçon! Je n'efface jamais plus rien. Après tout, qui sait à quel acteur je rendrai hommage in the future ? Très, très bientôt, mon appartement sera envahi par les vidéocassettes et je devrai dormir sur le balcon, mais who cares... De toute façon, je mourrai très jeune de pneumonie.

Le 21 décembre 2000, le 6 avril 2001. Tous droits réservés.

 


Mon papier peint de bureau.


La photo sur le mur.