Le cachalot

 

 

Le cachalot tient à la fois du mythe et de la réalité. Son allure de sous-marin, ses plongées à des profondeurs records, ses combats avec des calmars géants, son organisation sociale complexe et surprenante, tout chez cette espèce fascine et fait rêver. Cet animal pélagique* se trouve dans toutes les mers du monde. Pourtant, il est rare d'observer des cachalots dans le Saint-Laurent. Même du temps des baleiniers américains, il semble que les cachalots n'y étaient pas abondants. Depuis que des scientifiques étudient les cétacés* du Saint-Laurent, le cachalot est occasionnellement observé dans le golfe*, et on y a signalé quelques échouages. En mai 1991, des observateurs incrédules ont aperçu deux cachalots au large de Grandes-Bergeronnes. Un des deux animaux, surnommé « Tryphon » à cause des cicatrices en forme de graine de tournesol sur sa queue, a prolongé son séjour jusqu'en septembre. On croyait alors à une visite exceptionnelle. Or, Tryphon est revenu tous les étés, sauf en 1993, et vingt autres cachalots ont été photographiés par l'équipe du GREMM.

Ces visiteurs sont souvent aperçus en petits groupes de deux à quatre individus; on a même observé un groupe d'une quinzaine de cachalots en août 1997! Voilà qui est inusité puisque les mâles sont souvent solitaires et que les femelles et les jeunes migrent rarement vers nos latitudes, préférant les eaux tropicales ou tempérées sous le 45e parallèle. D'ailleurs, les chasseurs de cachalot au large de la Nouvelle-Écosse ne prenaient que des mâles. De plus, Hal Whitehead et son équipe de l'Université de Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, n'ont observé des groupes de femelles et de jeunes qu'à deux reprises au cours de leurs recherches. Aucun des animaux identifiés dans l'estuaire du Saint-Laurent par le GREMM ne fait partie du catalogue de photo-identification de M. Whitehead, qui compte 26 individus, vraisemblablement des mâles qui s'efforcent de gagner du poids avant de rejoindre les femelles restées dans des eaux plus clémentes. Mais qui sont les cachalots du Saint-Laurent? Que font-ils si haut dans l'estuaire, où ils ne trouvent pas les grandes profondeurs qu'ils recherchent htre plus sur le cachalot et sur le abituellement? Voilà un nouveau sujet de recherche qui nous en apprendra peut-êSaint-Laurent.

C'est le plus gros des Odontocèdes: les mâles peuvent atteindre les 18 m et 40 tonnes alors que les femelles dépassent rarement les 13 m et 20 tonnes.  

Son aspect est trapu notamment à cause se sa tête massive qui représente près d'un tiers du corps. La couleur générale varie entre le brun-chocolat et le gris-plomb. Il ne possède pas d'aileron dorsal mais une série de bosses. Son souffle est orienté à 45° vers l'avant et la gauche.

 



Le cachalot plonge en dressant son énorme queue au dessus de la surface. Cette espèce fréquente surtout les zones de grandes profondeurs (plusieurs milliers de mètres) où il se nourrit de calmars géants et poissons abyssaux.

Les femelles vivent en troupeaux alors que les mâles mâtures vivent solitaire. Les cachalots ne mettent bas que tous les 3 à 5 ans. La longévité de l'espèce est de 60 à 80 ans.

 

Fait par Charles le 29 novembre 2002

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Mis à jour le 29 novembre, 2002