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LES PRES ET L'ABRI : Tout amateur appliqué élèvera aisément quelques moutons d’Ouessant. Toutefois, cet animal facilement qualifié de rustique, exige des soins élémentaires qui méritent d’être signalés. Le mouton est un ruminant grégaire qui déteste la solitude. Il faut donc commencer par un couple au moins. Ce couple de moutons d’Ouessant évoluera sur au moins un quart d’hectare, moins pour ménager la pousse de l’herbe que pour permettre les galopades autour du pré dont raffolent ces moutons. En maîtrisant bien les conditions d'élevage, on peut élever dans les régions les plus propices jusqu’à 18 brebis d’Ouessant à l’hectare (exemple extrême pris dans l'Ouest français, en zone de bocage, avec pluviométrie de 850 mm/an et sol profond, argileux). Lorsque le troupeau s’agrandit il y a lieu de prévoir plusieurs mâles, donc plusieurs enclos. Un grillage à moutons de 0.80 cm à 1 m de hauteur, surmonté de deux rangs de barbelés, prémunira de l’intrusion des chiens errants (disposition moins nécessaire à la campagne qu’en région périurbaine où la divagation des chiens est plus fréquente). Il ne faut pas oublier de protéger la fragile écorce des très jeunes arbres dont raffolent les moutons. Un abri défendra du soleil et des intempéries. Si les moutons ne craignent pas les températures négatives d’un hiver sec, ils deviennent sensibles dès qu’il y a de la pluie ou de l’humidité. L’entrée de l’abri s’opposera aux vents dominants et restera libre. On envisagera une ou deux cases pour retenir un animal malade ou une jeune mère qui refuserait son agneau. Avec du pain sec ou quelques granulés, on habitue les animaux à entrer sans crainte dans cette bergerie pour mieux les enfermer en cas de nécessité. Le stockage du foin s’effectuera en hauteur, par exemple sur des palettes, pour éviter tout contact avec la terre. Des bidons métalliques qui résistent aux rongeurs stockeront les granulés. Au mur s'accrochera le râtelier. Les auges seront, elles aussi, solidement fixées. Quant à l’abreuvoir, placé dans la bergerie, il ne gèlera qu’exceptionnellement. Un peu de paille
fraîche étalée régulièrement terminera la "maison " des
moutons. |
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L'ALIMENTATION : L’herbe naturelle des prairies constitue la meilleure alimentation. Le déplacement régulier d’une parcelle sur une autre favorise la repousse de l’herbe et participe d’une sage prophylaxie. De plus les moutons goûtent ce petit changement ! Quelle que soit la saison, les animaux accèdent librement à une pierre à sel et à une bassine d’oligo-éléments. L’hiver, ils mangent du foin à volonté et les brebis en pleine gestation peuvent consommer un complément de céréales. Chez le mouton d’Ouessant, animal léger et habitué à une alimentation peu riche, l’excès de granulés peut entraîner des diarrhées ; ceux-ci ne seront donc utilisés que comme friandises. Par ailleurs, les "gâteries" ne seront données que très exceptionnellement, et à des heures irrégulières. Les moutons habitués à recevoir une ration à heure régulière, s'impatientent quand le berger n'arrive pas et bêlent. Ces longs bêlements peuvent incommoder le voisinage. N’étant pas des professionnels de l’agriculture, les éleveurs de moutons d’Ouessant doivent toujours prendre des précautions pour jongler avec les aléas climatiques. Par exemple, pour affronter une période d’enneigement tardive ou soutenir une sécheresse estivale, ils disposeront de foin toute l’année. Une fauche annuelle améliore la qualité de la prairie. Dans certaines régions, les prés sont amendés tous les 2 ans par un apport de chaux. L’eau est indispensable. Les animaux disposeront en permanence d’une bassine d’eau propre.
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LA SANTE : La santé des animaux s’évalue régulièrement. Tiques et poux, peu visibles, envahissent rapidement un animal et l’affaiblissent inexorablement. La laine cache tout : les insectes, les plaies et la maigreur. Il faut donc vérifier régulièrement l’embonpoint des brebis au niveau des reins et à la base de la queue. Il est généralement trop tard pour réagir lorsqu’on remarque une certaine dégradation de la toison.
Beaucoup de signes peuvent néanmoins mettre en alerte : les souillures anales, les mammites, les blessures, le jetage par les narines. Un animal qui s’écarte du troupeau, qui ne mange pas lors de la distribution de grains, qui ne rumine pas ou qui grince des dents doit être immédiatement attrapé et soigné.
Les pâturages trop riches occasionnent facilement des diarrhées qu’il faut rapidement endiguer.
Des soins rigoureux préserveront des boiteries et maladies, à savoir : - le nettoyage régulier des abris, avec évacuation des fumiers vers le potager. - la tonte annuelle. (On peut éventuellement contacter des professionnels : l'ATM, Association des Tondeurs de Moutons), - le parage des onglons, avec passage éventuel dans un pédiluve, - un traitement de printemps, et un second à l’automne, contre les parasitoses internes et externes (douves, strongles, tiques...), - une analyse sanguine annuelle (recherche de la brucellose...).
On peut adhérer à "l’ALLIANCE PASTORALE, 1 Route de Chauvigny, 86500 MONTMORILLON " qui édite un bulletin et fournit d’utiles conseils sanitaires. En cas de difficulté sérieuse le vétérinaire est le seul professionnel compétent. On trouvera également des textes réglementaires ici |
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LA REPRODUCTION : Les éleveurs
attendent avec impatience l’époque des naissances. C’est par le choix
judicieux des
accouplements que l’éleveur améliore son élevage. Il n’y a pas
d’animal parfait : chacun doit apprécier ses propres
brebis et repérer dans les élevages voisins les mâles potentiellement
améliorateurs. Les jeunes mâles,
dès l'âge de 4 mois, sont en mesure
de saillir les brebis ! Ceci pose des problèmes dans la gestion
du troupeau car ni le cornage ni la taille définitive de ces géniteurs,
ne sont clairement révélés. Il est donc conseillé de les séparer
des femelles dès cet âge-là.
La gestation dure 144 à 152 jours. Les naissances commencent en janvier et peuvent s’achever en juillet. La brebis s’écarte du troupeau dans les heures qui précèdent l’agnelage. Celui-ci se déroule généralement sans intervention humaine, et à l’abri de nos regards. La mère lèche son petit qui se lève rapidement. Il absorbe sa première tétée constituée du colostrum nécessaire à sa survie. Après un premier sommeil, il est déjà en mesure de parcourir plusieurs centaines de mètres !
La délivrance (évacuation des enveloppes du fœtus) doit toujours être vérifiée. Il arrive que l’éleveur ne la retrouve pas, car consommée par la brebis elle-même.
Il est rare que la brebis ne lèche pas son agneau et l’abandonne. Dans ce cas, on essuie et sèche le petit, puis on l’enferme avec sa mère dans une case de 1 m². Jusqu’à son adoption, on le fait téter de force plusieurs fois par jour ; généralement une huitaine.
L’agneau d’Ouessant porte assez fréquemment un toupet blanc sur le haut du crâne qui disparaît avec la croissance. Il faut identifier ce nouveau-né par la pose d’un TIP TAG à l’oreille, l’inscrire dans le registre officiel du cheptel et le répertorier dans le livre généalogique tenu éventuellement par l’éleveur.
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