La presse a
un jour décidé que "Rêves de Cuir" était un chef d'oeuvre
! Je ne m'en plains pas vraiment puisque de toute façon les
films ne vous appartiennent pas une fois tournés et offerts au
public. J'ai rien contre la presse qui est aussi l'expression du
public. Ce film est parti d'un gag, il n'a pas plu à son
producteur qui n'a pas cessé de me reprocher d'être trop lent,
trop artistique, de ne pas connaitre les gouts de SON public que
LUI connait. J'ai beaucoup souffert d'un budget exangue, de
montages jour et nuit, tout seul, chez PUMA, confronté à mon
propre vide créatif à lutter image par image, note de musique
par note de musique. Ce film fut une galère du début à la fin,
jusqu'au mixage, ou on est resté enfermé un week-end sans boire
ni manger (le gardien nous avait oublié dans la salle !). Y
compris la première aux Bains-Douches où je fus fin saoul sous
les caméras de Canal + qui avaient fait pleurer ZARA WHITES la
traitant de pute devant sa mère, en plein interview !
Le
producteur divorça, ZARA fila un mauvais coton, et je faillis me
suicider... et il se vendit dit-on 200.000 cassettes en France.
Le distributeur reçu, en catimini, une cassette d'Or pour la
meilleure vente, le film gagna 7 hot-d'Or à Cannes (dont le
meilleur scénario ce qui est un comble). Voilà une histoire
triste au début qui finit TRES bien. Il y en a plein comme ça
autour de ma vie... Je les raconterai un jour, pour rigoler un
bon coup. Puisqu'on a le choix d'être gai ou triste, alors
pourquoi être triste, non ?
DEUXIEME PARTIE :
" Comment faire un succès dans la joie et le plaisir "
RÊVES DE CUIR N°2
TAPEZ SUR ZARA POUR ACCEDER A TABATHA