Il y a de ces images
Qui, à travers les âges
Se promènent près de mes rivages
Et qui, en moi, se propagent.
Elles m'entourent et me hantent
Se débattant comme pour une vente,
M'enveloppant comme d'une mante,
Et qui ne voient ni ne sentent.
Du jour et de la nuit
Elles choisissent toujours celle-ci.
Pour me nourrir de soucis
C'est elle qu'elles ont toujours choisie.
Enfin, je veux dire, presque toujours.
Quelques fois, elle me surprennent le jour.
Alors, je deviens folle plus qu'à mon tour.
Et pour vivre, je fais des détours
Dans ces moments là, je ne sens plus rien
Je ne pense même plus au demain,
À ce demain qui devrait être mien,
qui échappe au meilleur devin.
Qui es-tu, toi, belle grande dame,
Toi qui me protèges de tous les drames.
Qui es-tu, toi, qui me regardes,
Toi, qui sur moi, veilles et gardes.
Je me sens, par toi, protégée
Comme si, sur moi, reposait ton épée,
Une épée uniquement composée d'un éternel amour
Qui me frappe la nuit comme le jour.
Mais lorsque je crie vers toi
N'entends-tu pas ma voix ?
Où es-tu, toi, qui restes en des contrées
Qui, de tous sont ignorées.
Ah, si je pouvais te voir !
Si je savais qu'en mon miroir
C'est ton reflet que j'aperçois.
Dis-moi comment je puis avoir foi
En ton existence bienveillante;
Dis-moi que tu n'es pas errante.
Tu m'as laissée ici, sur terre
Une preuve qu'ici-bas point tu n'erres.
Tu vois, je ne sais pas ce que tu penses de moi
Je ne sais pas si je te déçois.
Si je savais en tes mains
Une perle immense qui prédit le lendemain
Dans laquelle, au milieu, je suis cloîtrée..
J'aimerais pouvoir être libérée
De toi, mais sans jamais vraiment m'éloigner.
Non, c'est fou mais j'ai besoin de ton amitié
À toi, toi que je ne connais même pas,
Dont j'ignore tous les pas
Que tu as posés de ton vivant,
Et rien ne laissant
Que moi, pour m'avoir trop aimée.
Tu m'as fait voir le jour et tu t'en es allée
Et je me demande encore si tu m'as quittée
Ou, si chaque jour qui a filé, tu m'as écoutée.
Oh Maman ! Ne me laisse jamais;
J'ai si besoin de toi.
Plus qu'un cadeau, une rose
Plus qu'un rose, une mère.
Plus qu'une mère, Jésus.
Plus... encore plus.
Jésus qui est dans la mère qui vous offre une rose en cadeau.
La beauté de la vie ne se regarde pas dans la ville, la liberté dans les prisons, la joie dans les tombes mais dans tous ce qui nous entoure.
La vie, est faite d'un mélange épicé qui change de recette pour chacun
Aimer un ami c'est: on veut toujours plus l'aimer, plus on veut l'aimer, plus il faut se connaître, plus on veut se connaître, plus il faut se voir, plus on veut se voir, moins on veut se quitter car on ne veut plus se quitter pour ne jamais cesser d'aimer un ami.
Nous regardons toujours le noir des arbres en hiver, mais personne ne s'émerveille devant le feuillage au printemps..
La corde de l'amitié c'est : comme deux boucles reliées par un cadenas dont on a oublié la combinaison.
Je suis l'oisillon craintif
Qui pour la première fois vole
La vue de la forêt d'ifs
Me donne l'envie d'être farandole
Je suis l'aigle éperdue,
Qui n'a plus de proie à viser.
La vue de ces montagnes nues
Me donnent l'envie de tomber
Je suis le bouc émissaire
Qui n'a peur de rien, du plus goujat
Le souffle vivant de l'air
Me donne l'envie du combat.
Je suis le loup des contes
Qui n'épargne personne à la tombée
Mais devant un air de honte,
Du premier combat, je suis dégoûtée.
Je suis le voilier redoutable:
Celui des Drakkars, des Vikings
Mais devant la mer indomptable
J'aime mieux rester dans un ring.
Moi je suis la tempête de mer
Où tout en moi se mélange
Personne ne peut battre mon goût amer
Car personne n'est assez, pour cela, étrange !
Noir et blanc c'est :
La vie sans mesure
Faite de joie et d'accès
À la folie mûre
C'est aussi la vie
Morne, sans agrément
Qui est pleine de soucis
Selon l'avis de certains amants.
Noir et blanc peut être:
Touches de musiques aux rythmes harmonieux
Qui dévoilent, des auteurs, leurs bien-être
Comme de mon cœur, le bien le plus précieux.
Ou quelque chose comme:
Deux contrastes véhéments
Qui s'attirent comme les hommes
Entre eux, malgré le vent.
Noir et blanc; la vue
Des gens sans espoir
Qui partent sans but
Dès la tombée du soir.
Vous qui comme loisir avez choisi la guerre.
Vous qui aimez haïr tout les gens de la terre.
Laissez au moins les fleurs profiter du soleil,
Laissez au moins notre cœur avoir des ailes.
Vous gens qui meurtrissez l'air avec les mots du Seigneur,
Vous qui reniez le Père, vous aurez votre heure.
Mais celle-là sera le Jugement où point ne rirez.
Car vous serez perdant et nous aurons gagné.
Oui nous aurons la victoire de l'amour, la paix, la justice.
Nous avons la gloire, et que votre guerre pourrisse !
Toi qui nous a sorti de l'esclavage. Toi qui nous laisse choisir notre vie. Te rappelles-tu le jour où j'ai choisi de naître et où tu m'as donné rendez-vous avec la vie ?
Chère liberté, toi qui me sert de parapluie contre les averses d'injures, toi qui forme ma mode, toi qui malheureusement donne le choix à certain jeunes de se droguer, de fumer et de boire, mais toi qui sourit à ceux qui veulent suivre ton si simple chemin. Te rappelles-tu le jour où j'ai choisi de croire et où tu m'as conduite dans le chemin lumineux de la vie ?
Chère liberté, oh maintenant, comme tu es restreinte avec toutes ces lois. Pourquoi ne serais-tu pas aussi simple que les Appalaches. Toi liberté, pourras-tu me répondre où aurais-je besoin de Madame l'Esclavage?
Chère liberté, Ha ! Même si tu es l'héritage le plus précieux que nous ayons, à quoi sers-tu si tu es emprisonnée par les gens qui se disent plus distingués que nous? Ton but n'était-il pas de nous faire hommes et femmes?
Chère liberté, me permets-tu de te mettre un point d'interrogation ? "Qu'est-ce que la liberté ?"
Aline Gosselin,© 1985-2001
Comme les vents qui soufflent sur la plaine
Comme l'alouette sur sa branche
Comme la pluie de la peine
Comme le soleil en branle
Comme le rêve d'un deuil
Comme le bruissement des feuilles
Comme le bruit du tonnerre
Comme la lueur d'un éclair
Comme l'ombre d'un chapeau
Comme l'image d'un château
La vie peut être un rêve
La vie peut être une illusion
Comme l'ombre d'un dispute,
La vie peut être monotone.
Comme la griffe d'un chat,
La vie s'approprie ?
Comme l'écho d'un silence
Comme le cri de la peur
Comme la lune dans le noir
Comme...
Comme le feu de l'éclair
Comme l'univers
La vie est une ombrelle
Comme la grive qui se pavane
La vie a des ailes
Elle s'envole, elle prend votre autonomie
La vie saute comme un lapin
Comme le poil opportun sur un doigt,
La vie vous prends en sursaut
Comme un brin d'or dans les cheveux
La vie vous réserve des surprises
Comme le silence
La vie est très hypocrite
Comme la montée dans les marches
La vie vous amène toujours plus haut !
Comme...
Aline Gosselin, © 1984-2001