Poèmes Amateurs |
Je tiens à ce que les poèmes restent aux noms inscrits. Ah oui, la plupart de ces poèmes (c'est-à-dire autres que ceux des vrais poètes qui se retrouveront sur ces pages) ne sont qu'écrits d'amateurs. Je ne suis pas une poète quand même, alors un peu d'indulgence... |
Le Petit Combattant Toi, petit être que je n'ai pas pu vraiment connaître, Tu remplissais de joie le coeur de tes semblables, de ton être. De ta courte vie tu as su semer le bonheur, Malgré toutes les souffrances te déchirant le coeur. Pourtant semblait-il rester un tout petit peu de vie, Dans ce corps si frêle, si petit. Je t'ai vue, une semaine à peine, avant l'heure, Il ne semblait n'y avoir en toi ni peine, ni peur. Un jour est venu où tes forces t'ont laissé, Te laissant maladif et cloitré, Comme pour te préparer à ce monde parallèle, Qui pour toi, semblait représenter une délivrance éternelle. Jours après jours tu t'affaiblissais, Cependant dans tes yeux, rien n'y paraissait. Et comme un dernier souffle de vie, De ta toute petite voix : « Ne pleure pas maman, je vais être heureux » que tu as dit. Et en cette pénible nuit de souffrance, une mère a poussé un cri. Le cancer, cette terrible maladie, Chaque jour prend la vie De personnes que l'on aime et qui pourtant, Doucement sont partis... Auteur : Derya Tekeli Dédié au petit garçon de l'amie à ma mère.. Écrit en 2005 ** Pour les morts Goutte à goutte coulent mes larmes, Car ma solitude est la cause de ce vacarme, Seule je suis et triste est mon âme, Car indescriptible est cette douleur infâme. D'où je suis à observer ces astres du dessus, C'est aussi pour vous que je pleure pauvres âmes perdues. D'aussi loin que vous soyez, Je sens votre douleur âcre m'infiltrer... Et je pleure sur vous, Et je pleure sur ce monde fou, Et je pleure des océans entiers, Quand au milieu d'une nuit, reviennent ces amères pensées... Auteur : Derya Tekeli Écrit en 2005 « Lettre aux générations futures, lettre à mes futurs enfants, lettre à moi-même... » - Maman, pourquoi tu dis que la Terre a bobo ? - Mon petit, comment t'expliquer ? Tu le sauras avec les ans... - Je veux le savoir tout de suite, moi ! La mère ferma les yeux, sourit tristement, entama lentement : « Elle vivait bien il y a de cela Des millions d'années Elle était alors florissante, verte et harmonieuse. Les animaux cohabitaient dans un lieu sain. L'eau était claire, pure. Le ciel était beau, l'air doux pour l'odorat. Elle l'était, mon ange La Terre vivait bien jusqu'à leur arrivée. Certains êtres assoiffés de pouvoir sont venus Et ils lui ont tout pris mon enfant. Ils ont rasé toutes ses beautés, ses richesses En ne pensant pas aux générations futures. La richesse, la domination... tout les a soumis Ces êtres c'était nous, c'était les Hommes. Et même s'ils ne sont pas tous cruels, Car oui, mon bébé, il y a des hommes très gentils, des hommes qui aiment, qui veulent l'équité, Mais les hommes sont toujours confrontés à eux-mêmes. Même si nous nous battons, Ainsi s'en est fait du destin de notre Terre; Or, c'est à « nous » de le changer. Pollution, génocide, tuerie, sexisme, xénophobie, domination, Soif de pouvoir, d'argent et d'or, haine, intolérance, violence, injustices... Comment t'expliquer ces mots laids sans te blesser le coeur ! Même s'il faut le faire, Comment y arriver sans détruire tes rêves ? La vie est belle quand elle est empreinte d'harmonie, mon coeur Elle est laide quand les gens se font du mal et en font à ce qui les entoure. C'est pourquoi mon enfant Tu dois l'aimer, la chérir, la respecter. Tu es un homme toi aussi, C'est pourquoi mon enfant Tu peux commettre les mêmes erreurs. Apprends l'amour, la compassion, la générosité, Apprends le partage, l'amitié, la compréhension. À celui qui te lance une pierre, Renvois-lui une rose, Mais quand il t'est nécessaire de parler, Parle. Oui, je sais, c'est facile à dire et difficile à appliquer, Mais avec le temps, on comprend. Apprends à aimer par dessus tout; Apprends que les hommes sont égaux en droit, Que la nature est son alliée, qu'elle doit être protégée. Apprends la dignité, Apprends à te rebeller quand il le faut, à parler quand c'est essentiel Et à te taire quand il le faut, car se taire n'est pas perdre. Ce que je n'ai jamais pu comprendre, Toi au moins, je veux que tu le saches. Apprends à apprendre, Apprends la patience, le calme, la sérénité, Mais ne te presse pas dans ton jeune âge; Ne te force pas à ces choses, Vis ton enfance, tu apprendras sa valeur. Si tu crois à toutes ces choses, Elles viendront d'elles-mêmes. Ne crée pas une image fausse de toi-même; Vis pour être et non pour paraître, Vis pour être et non pour l'avoir. » Auteur : Derya Tekelioglu Écrit en juin 2006 ** Injustice (ce que les humains ont accompli) La Boîte de Pandore de l'homme Ce monde est sans pitié, Dans le sang, la mort, la laideur des obscénités, On ne peut se sauver en tant que victime. On a beau pleurer, crier, hurler notre douleur, Ce monde d'humains nourrira toujours notre peur. Chaque jour, il y a de l'injustice, Portant des gens à poser les pires des supplices. Et les victimes qui versent des larmes de sang, Se demandant pourquoi ou quand, Viendra un malheureux jour, Leur fatidique tour. Personne ne viendra apaiser leurs soucis, Car les persécuteurs ne pensent qu'à leur propre vie. En des pauvres gens s'infiltrent des souffrances, Et au plus profond de leur âme, un espoir de délivrance. La mort est présente plus que jamais, Et l'homme de plus en plus se tait. Un meutre commit envers un humain, C'est le génocide de la race humaine. Une oppression faite envers son prochain, C'est tuer, asservir un des siens. Et bon sang ! Qu'importe la culture, l'ethnie, la religion, la couleur... ! Ne pouvons-nous pas vivre en regardant l'autre comme notre semblable, Accepter que ces différences soient la richesse complète de l'humanité ! Ah ! Si seulement tout le monde pouvait penser ainsi, Que l'utopie de ces songes ne soit plus qu'avachi, Car quand je pense que sur cette terre, Les hommes n'ont fait autre chose que se donner la guerre ! Toutes nos bonnes actions sont enterrées, En dessous de nos innombrables calamités dont la masse Est plus grande que ce que la Terre peut supporter. À vous, tous les tortionnaires, les assoifé(e)s d'argent et de pouvoir, de richesse et de sang, les destructeurs(trices) des ressources de notre Terre, à vous les hommes et les femmes d'aujourd'hui et de demain qui briment la liberté de certains, combien votre nombre soit-il... Ce message impuissant s'adresse à vous. Mais je me demande quand même si un jour, j'ose espérer, L'injustice n'aura plus sa place. Et à ceux qui voudront me désillusionner; Me dire que rien ne peut être fait ou changé, Je crois bien, mes amis, Que ce n'est pas moi, mais vous, qui êtes dans l'erreur. Alors en attendant, combattons encore pour un monde meilleur, Tous ensemble, nos coeurs en paix. Auteur : Derya Tekelioglu Écrit en 2005 « Ce qui est fait à la Terre est fait aux Enfants de la Terre. » ** |
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