La criminalité et les problèmes mentaux résolus Les récentes découvertes dans le domaine de la neuropsychologie, neurophysiologie et biochimie nous ont permis de franchir une étape importante dans la compréhension du cerveau, de la pensée, des émotions et des phénomènes psychologiques divers. Toute émotion, tout sentiment, toute action, toute pensée ou encore toute réflexion a une base neurologique. La neurophysiologie étudie le fonctionnement et les interactions des différentes parties du cerveau. La neuropsychologie (je résume de manière simplifiée) explique la fonction de chacune de ces parties et les conséquences psychologiques que peuvent avoir la lésion d'une ou de plusieurs d'entre elles. C'est d'ailleurs en étudiant la psychologie de patients ayant subi une opération au cerveau ou ayant eu des dommages suite à un accident ou une maladie que l'on est arrivé à déterminer la fonction de chaque partie du cerveau, bien que pas encore dans les moindres détails. La biochimie, quant à elle, étudie les réactions chimiques se passant à l'intérieur de l'organisme (e.g. le cerveau), comme l'action des médicaments ou simplement de la nourriture sur les différents organes et le fonctionnement du corps. Elle tient aussi compte de l'effet des hormones (produites principalement par le cerveau) et du rôle des neurotransmetteurs sur chaque partie du système nerveux, et par-là aussi du corps tout entier. Par exemple, l'acétylcholine est un neuromédiateur qui agit sur la contraction des muscles et dont l'effet est inhibé par l'acétylcholinestérase. Une étude récente à montrer que la partie ventromédiane du lobe préfrontal du cerveau (situé au-dessus des yeux, dans la partie basse du front, environ) était responsable en grande partie des émotions et de la prise de décision pour les matières personnelles et sociales. Des personnes à qui l'on avait retiré cette partie du cerveau, suite à une tumeur, par exemple, ou qui, pour une raison ou pour une autre avaient subi des dommages dans cette région, étaient incapables (ou presque pour certains moins touchés) de ressentir des émotions et d'agir en vision d'un but à long terme ou juste futur. Cela ne veut pas dire que ces personnes sans émotions et sans sentiments étaient devenues le portrait type de l'assassin de sang-froid, cruel et méchant, en voulant à on prochain et ne reculant devant rien pour arriver à ses fins. Au contraire, ces personnes ne pouvaient plus éprouver la moindre haine, la moindre colère, le moindre ressentiment ou même le moindre emportement émotionnel. Ils étaient devenus totalement indifférents à toute chose et toute personne, ne réagissant pas devant une photo émouvante, une scène d'amour, de guerre ou quoi que ce soit. Ils avaient perdu toute impulsivité et toute passion, mais néanmoins gardaient toutes leurs facultés intellectuelles de raisonnement, de logique, du langage, etc. et pouvaient encore penser, agir, réfléchir à un problème, travailler, calculer, analyser, etc. comme n'importe quelle personne et sans perdre la moindre de leur faculté. Ils n'avaient aucun problème de motricité, de mémoire, de vision, d'audition, de toucher, d'équilibre ou quoi que ce soit. Seul avaient-ils perdus leurs émotions - et de ce fait ne savaient plus prendre de décision faisant appel à celles-ci, ne sachant trancher pour une solution et s'impliquer ainsi personnellement, bien qu'ils pouvaient encore peser le pour et le contre comme tout le monde. Dans les années 30, des études ont été faites sur des singes concernant les effets que pouvait avoir la lésion du lobe préfrontal. Des singes agressifs, méchants et facilement frustrés sont devenus après cette opération à la fois docile et calme. Sans avoir de confirmation sur les effets d'une telle lésion, un médecin portugais a, en 1936, soigné des personnes souffrant de grande anxiété, d'agitation pathologique, comme la dépression ou les psychoses obsessionnelles, en procédant à la lésion de la matière blanche (axones myélinisés) de la région frontale. L'agitation des patients soignés était maintenant devenue nulle et ils ne semblaient plus sentir ou éprouver d'émotions ou de douleur, sans toutefois qu'ils soient touchés sur d'autres plans (voir ci-dessus). Le problème est qu'ils étaient devenus trop calmes et plus indécis qu'auparavant. Je pense que la méthode de la leucotomie (lésion d'une partie du cerveau) pourrait être intéressante pour soigner les fous dangereux, les meurtriers (serial killers), les terroristes et autres catégories de fous exaltés ou illuminés. Les hystériques ou autres malades psychiatriques mettant en cause un dysfonctionnement ou une surexcitation émotionnelle pourrait également être "guéris" de la sorte. On ne connaît de toute façon pas l'effet à long terme de la plupart des médicaments (sédatifs notamment) utilisés actuellement pour calmer ces malades (on ne parlera pas vraiment de soigner ceux-ci, dans beaucoup de cas, avec ces médicaments). Quant aux criminels, cela présente une solution à la peine de mort (encore en vigueur dans certains pays comme les Etats-Unis), aux récidives et évasions, ainsi qu'aux prisons encombrées, car je suppose que de tels sujets (ceux qui ont subi la lésion) pourraient être remis en liberté sans que cela cause problème. Des tests s'imposent de toute façon pour étudier les effets de la leucotomie sur le comportement de criminels, ainsi que sur les meilleures parties à léser pour une réintégration optimale du sujet. Le type de lésion dépend peut-être de la gravité des cas ; celle-ci pouvant être adaptée par une sélection des régions à léser sur mesure, bien que je pense, a priori, que l'absence d'émotions suffira à calmer le pire des fous ou des criminels. |