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Des animaux et des hommes

J'estime que tout penseur, particulièrement en ce qui a trait à l'amour du prochain,
même s'il ne considère pas l'animal comme un "prochain", doit logiquement aborder
cette problématique, peu importe sa position, car sa compréhension de ce rapport est
un élément clé de sa psychologie, de ses idées et de son bon sens. --Akiles



Konrad Lorenz - (1903-1989)

Fize et les animaux«Y a-t-il de l'intelligence chez l'animal? se demande Michel Fize dans son livre Mais qu'est-ce qui ce passe par la tête des méchants? Il me souvient soudainement de ce cours de philosophie à l"occasion duquel notre professeur nous avait dit qu'on ne saurait l'imaginer, démentant Plutarque, sauf, avait-il ajouté, peut-être chez les rats. L'éthologue Konrad Lorenz partage ce point de vue, ne trouvant chez l'animal ni la raison ni l'intelligence lui permettant d'imaginer que la tristesse qu'il peut ressentir passera. Pourtant, Boris Cyrulnik, dans Mémoire de singe et paroles d'homme, parle à cet égard de "pensée sans paroles". On reconnaît ainsi à l'animal de la mémoire et de l'imagination.»

À une femme qui se vantait d'aimer les oies qu'elle élevait sur sa ferme et qui le lui rendaient bien, suite à sa déclaration pour le moins étrange que manger du foie gras était sain, civilisé et moral, puisque les animaux n'étant que des bêtes faites pour le plaisir de l'homme, je lui répondai ceci:



"C’est moral de tuer des oies qu’on a aimées, dis-tu? De leur faire subir d'attroces souffrances en détruisant le foie pour qu'il soit bien gras à la consommation de l'homme? Et c’est ainsi que vous éduquez les enfants!? Vous supprimez leur choix en leur imposant votre morale comme une épée de Damoclès sur leurs âmes! Tu nous déclames que c’est bon et que tout le monde trouve ça bon! Voilà votre morale? Au début du siècle dernier, il était communément entendu que les Arabes étaient par nature inférieurs. Avant ce siècle encore, nos brillants philosophes avaient conclu que les animaux n'étaient que des choses mécaniques sophitiquées, sans valeurs sentimentales. Aujourd'hui, encore, tout le monde trouve normal d’élever des lapins qui, toute leur vie durant, vivront dans l’espace restreint au maximum d’une cage, sans mouvements, que dire de pouvoir sautiller! et dans le noir quasi complet! Pour finir la nuque brisée!? Sacrée nom d'un chien!"

C'est le plus grand biographe de l'Antiquité et de loin le plus grand auteur grec de l'époque romaine.
Plutarque est le plus grand biographe de l'Antiquité et
le plus grand auteur grec
de l'époque romaine.

 

"Qui donc a le premier transformé en viande
un animal, un être animé, vivant, et en a honteusement rajouté jusqu'à convertir
son sang en jus, voire en sauce ?"

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Boris Cyrulnik

A douze ans, il se promène avec un livre de psychologie animale dans la poche, s’émerveille devant l’organisation d’une fourmilière, s’intéresse aux naturalistes et se frotte aux adultes qui remettent en cause les croyances antérieures, dénoncent les frontières entre les disciplines scientifiques.

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De la haine. Une internaute s'en défend:


Rituel dégoûtant:
Mitterant en train de manger de petits oiseaux.

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Et quand on tente de s'élever contre cette cruauté que l'on a banalisée urbi et orbi, on nous fait de l’humour comme réponse, cela quand on est poli! La haine, donc, serait morale si elle nous fait du bien en tant que communauté? Car, il ne faut pas se faire d'illusion: tuer un animal pour le plaisir de la langue, c’est de la haine! La destruction violente et injustifiée est une preuve de haine. Elle est d'autant plus abominable lorsqu'elle est transmise par l'éducation. Lorsque le père enjoint à son enfant, les doigts encore dégoulinants de sang : « Tiens, mange mon enfant, c'est bon pour toi! »

Akiles, tu as des choses à dire. Beaucoup. Ton chemin de vie, la petite cage dans laquelle tu as été enfermée, te conduit ici, maintenant, à t’acharner sur des propos bien innocents, quoique tu en dises. Mon chemin de vie, ma petite cage, me conduirait dans un premier temps à être blessée par ce que tu dis. Mais dans un deuxième temps, j’essaie de regarder de plus près, même si au fond, je me doute que nos chemins de vie, nos petites cages, nous ont conduit sur des sentiers qui ne sont appelés à se rencontrer que pour de courts instants.

«Et pour les enfants, écris-tu, c’est pareil! Leur choix, vous les supprimez en leur imposant votre morale comme une épée de Damoclès sur leur âme!» C’est joliment écrit. Mais hélas, ton argument vaut pour tous, pour toi, pour moi, pour chaque enfant de ce monde étonnant, qui reçoit au jour de sa naissance son petit sac de morale en kit, à monter au fur et à mesure de sa vie, en ajoutant ou supprimant des éléments rencontrés sur la route. L’épée de Damoclès est sur la tête de tes enfants comme sur la tête des miens. A moins évidemment que tu aies La vérité, ce qui est possible, pourquoi pas, rien n’est à exclure.

«Tuer un animal juste pour le plaisir de la langue, c’est de la haine!» Comment doit-on prendre cette affirmation au premier ou au second degré ? Je ne sais pas. Je ne suis pas dans ta peau et tu n’es pas dans la mienne. Si tel était le cas, nous pourrions d’ailleurs avoir bien des surprises ! Si c’est au premier degré c’est donc une condamnation du plaisir gustatif. Peut-être d’autres plaisirs également? Tuer pour son plaisir, des animaux et des hommes. Quelle horreur! Je suis bien d’accord avec toi sur le fond. Quoique dans ce cas précis (le foi gras) le plaisir découle de la nécessité. La nécessité de se nourrir que l’homme a transformé en plaisir. En soi, ce n’est pas condamnable; si ? Cela fait partie de notre évolution. Mais si la recherche du plaisir entraîne une souffrance supplémentaire pour un animal ou un être humain, alors mes valeurs sont également touchées.

Tu as écrit: «quelqu’un qui aurait certainement les doigts dégoulinant de sang et qui s’exclamerait : 'Que j’ai aimé ces oies mon enfant! Tiens, mange!'» Alors là, Akiles, c’est toi qui me mets la tête sur le billot. Tu me condamnes, tu me vois avec les doigts dégoulinant de sang. N’est-ce pas, fictivement, « une destruction violente et injustifiée » de mon image telle que tu la fantasmes? N’est-ce pas là de la haine, que paradoxalement tu t’efforces de combattre? Ou ce que tu affirmes pour les autres ne vaut-il pas pour toi? Voilà ce que j’avais envie de te dire, Akiles, que le combat que tu parais mener à mon encontre, à l’encontre de ce que tu crois que je représente, c’est un combat contre du vent. Tu te trompes de bataille, et si tu as quelque énergie à dépenser en ce domaine, quelque valeur à défendre, combats les vrais dangers, pas les bulles d’humour ou les oies que je ne mangerais jamais. Car je ne mange pas d’oies, ni de lapin et pas beaucoup d’autres choses carnées. Vu que j’ai été végétarienne pendant une petite quinzaine d’années et que je compte le redevenir. Et toi, Akiles, que manges-tu donc?

Réponse: Nous sommes, ma femme et moi, végétariens depuis nos 17 ans, nous en avons 52. (en 2006)

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Boudin

 

 

 

 

 

 

 

 




----Don Quichotte.
Marina Tsvetaeva, s'adressant à un grand écrivain, à table, pour sepoétesse russe moquer de lui, alors qu'elle en était éprise en quelque sorte: «Ce que vous mangez, c'est de la saucisse au sang. C'est très bon pour la santé: du sang condensé. Dans le morceau que vous venez de manger –n'est ce pas très intéressant? –il y a un tonneau entier de sang, enfin pas un tonneau mais tout comme. À propos, on l'achète au mètre –ici, on a deux mètres– mais elle rétrécit beaucoup. Les abattoirs sont justement tout près d'ici, c'est très pratique. Elle est encore chaude.»


 


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Des expériences réalisées dans de rigoureuses conditions de laboratoire, mettent en évidence chez les oiseaux des capacités que l'on a longtemps crues réservées à l'espèce humaine. En fait, les travaux de cette dernière décennie suggèrent que le fossé entre l'homme et l'animal n'est pas aussi infranchissable qu'on le pensait. L'une des questions centrales est celle de savoir si l'animal est capable de réfléchir à ses actions et de comprendre ce que pensent les autres individus.

Les geais buissonniers qui soustraient intentionnellement leurs réserves au regard de congénères dominants semblent bien faire preuve d'une telle capacité. Les chercheurs en question, Clayton et Emery, soulignent que cela n'implique pas nécessairement que les geais reconstruisent le passé comme le font les humains, ni qu'ils ont en la même aptitude que nous à faire des hypothèses sur ce que pense l'autre. Néanmoins, ces deux britanniques estiment que leur étude montre qu'«un animal non humain peut distinguer différents individus selon leur état de connaissance». Ce qui constitue déjà une base d'une théorie de l'esprit.*

Même chez les moutons, selon Le Nouvel Obs, il existe une communication vocale par caractérisation des bêlements –qui sont différents chez chaque individu et porteurs de sens à l'intention de leurs congénères.

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Amusant...

Vidéo: Un singe provoque des lionceaux.

*Michel de Pracontal, 6 juillet 2006, Le Nouvel Observateur

Sujet en relation:
Ne faites pas cela à vos enfants!

Élisabeth Kubler Ross raconte:
"Le soir, pendant le repas, nous dit-elle, j'ai failli m'étrangler quand mon père m'a suggéré d'en
goûter un petit morceau. Ce que j'ai refusé, bien entendu. Puis le jour tant redouté est venu lorsqu'il resta plus qu'un lapin, mon préféré, Blackie."

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Vidéo: un singe apprend le karaté

le sarcophage

Les psychanalystes parlent de peur inconsciente de «cannibalisme», les animaux étant de plus en plus vécus comme des proches. D’où le succès de la viande prédécoupée et l’apparition d’un nouveau consommateur : le «sarcophage». Explication du sociologue : « Pour le sarcophage, la consommation de viande ou de poisson n’est concevable qu’au prix d’un masquage de l’origine de la chair, avec l’illusion que l’animal n’a jamais existé, que sa présence réelle dans l’assiette est purement fictive. »
Psychologies -- Novembre 2003

  Le foie gras
Plutarque reconnaît implicitement que les animaux sont dotés de raison. La différence entre l'homme et l'animal est seulement de degré, à savoir de quantité et non pas de qualité.La souffrance animale doit susciter des sentiments de bienveillance de notre part. C'est une évidence pour Plutarque qui rappelle que le philosophe Bione disait que si les enfants s'amusent à jeter des pierres aux grenouilles, celles-ci ne s'amusent pas à mourir. Il nous introduit, le premier parmi les Grecs, à la nécessité de sentiments de charité envers cette partie de l'univers qui, semblable à nous sous beaucoup d'aspects, n'a pas souvent nos avantages.
(L'âme des bêtes dans la pensée occidentale depuis l'Antiquité jusqu'au siècle des Lumières - Erminio Caprotti)

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