Mercredi 3 Avril 2002

Ce que j'écoute : Alanis Morissette 'Jagged little pill'
Humeur : un grand trop plein d'énergie à dépenser...et trop peu d'issues pour m'en débarrasser

- 12h37 -

Comme je m'y attendais, lorsqu'on atteint un âge 'non significatif', qui ne représente plus rien, le côté positif est que l'on oublie vite que ce jour-là, on se prend un an dans les dents sans avoir rien demandé. J'y ai presque pas pensé, c'est vrai, et c'était bien. C'était vraiment pas la peine d'en faire un plat...je le saurai pour la prochaine fois! J'ai si horriblement peur de vieillir que j'ai passé ma journée d'hier à parler, à m'occuper, à rire, à vivre, tout pourvu que je n'ai pas le temps ni l'envie de penser,car au final, comment ne pas avoir peur de vieillir? En Vivant, tout simplement. En ayant la sensation de vivre la vie telle qu'on la souhaite, telle qu'on l'aime, en étant entouré des gens que l'on apprécie, le temps peut bien passer, on sait qu'il n'est pas gâché.

Pour ma part, je suis loin de cet état d'esprit, et pourtant j'y crois...un jour, c'est sûr, tout rentrera dans l'ordre.........? Oui, c'est vrai, je suis un peu sombre ces jours-ci, mais qui ne le serait pas? J'ai 23 ans, je suis au chômage (plus pour longtemps mais quand même...), je suis célibataire (je peux toujours faire semblant de croire que ce n'est plus pour longtemps...mais comment?), ma vie sociale bat de l'aile en me laissant, heureusement, tout de même avec un joyeux minimum (finalement, on a bien ri hier soir...)...et bien sûr, comme la moitié des jours d'avril, il fait un grand soleil, et je n'ai rien à en faire. A part cet après-midi faire 200 kilomètres aller/retour (tout comme hier soir, heureusement que je roule au diesel) pour aller voir une amie, qui plus est, pessimiste comme, je l'espère, vous n'en rencontrerez jamais! Mais en tout cas, j'y vais quand même...je ne pourrais pas supporter de rester enfermée à la maison de ce temps-là toute la journée, en compagnie de ma mère qui est en congé (à bas la RTT!) et ma grand-mère qui est chez nous depuis 2 jours car elle va pas trop trop bien. Bref. Ca fait plus de 2 mois que j'attends le jour où je vais enfin reprendre ma liberté, cette liberté que j'avais si chèrement payé et qui m'a été si facilement enlevée. Ca fait plus de 2 mois que je ne fais que me plaindre du sentiment d'enfermement que je ressens, que je m'en plains comme d'une punition pour tout ce que j'ai pu faire de mal durant ma courte vie, Ca fait 2 mois que j'essaye de m'en divertir, en vain... et alors le printemps peut bien me donner l'impression que tout va changer bientôt, que ma vie va prendre une autre tournure très bientôt, si j'y crois vraiment, est-ce que seulement j'ai raison? Ou est-ce que dans deux mois je serai encore ici à ressasser les mêmes pensées déçues? Nul ne peut dire. Je sais, je sais. Et je rêve, et je rêve. Que quelque part il y a une vie pour moi, que quelque part il y a quelqu'un pour moi, et des jours entiers de soleil pour moi même si aux yeux des autres il n'y en a pas. Mais je rêve, et je rêve, et ça fait trop longtemps que je rêve, et ça commence à faire un bout de temps maintenant qu'aucune étoile n'entend mes souhaits. Est-ce qu'elle ne m'écoute plus parce que j'ai eu 22, 23 ans? :o) Avant, c'était si facile...l'impression que l'on claque des doigts et que tout tombe du ciel aussi soudainement que magnifiquement. Avant, j'ai eu tellement de peines, mais finalement tellements de chance, et de chances, tellement de jours et de nuits superbes pour essuyer les évènements malheureux, que je crois que c'était ça, l'équilibre. L'équilibre entre le bien et le mal, cet équilibre-là, ce n'est pas le vide de ces jours-ci, non. L'équilibre n'est pas l'ennui. Moi je préfère les hauts et les bas. Qu'un grand Rien, qu'un grand Vide.

A part ça, hier j'ai donc eu comme cadeau : un sac par ma mère, et une peluche par ma pote, un texto de Ben le matin, aucun coup de fil de mon ex, aucun signe non plus de mon père, ai appelé des copines qui ont pas répondu, et pour finir on était 7 à table. La pizza était bonne. Suis rentrée à minuit...

Pouvez pas vous imaginer comme j'aimerais être ailleurs pour vous écrire, ici j'ai la tête comme dans un étau, j'arrive pas à écrire... Et j'aimerais tant avoir autre chose à raconter que ces vulgaires banalités qui ne me plaisent même pas à moi...

A ce soir, peut-être, ou alors à demain. Il faut que j'y aille. Inventer l'avenir.

...Avant...

...Après...

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