[ jeudi 11 juillet 2002 ]

Trois ans. Trois ans pour lui furent tout ce que que le double ne m'apporterait plus. Il y a trois ans, le regard d'un gamin qui me fixe sans détours et sans honte. Le regard d'un gamin qui ne veux pas resté derrière. Le regard d'un gamin qui veux grandir, et qui a grandi ce soir-là avec moi, avant de mûrir trois ans sans moi. Sans moi depuis ce soir-là.
J'ai fini de faire des distinctions entre lui et l'amour, entre lui et la vie, entre lui et ma vie, j'ai fini d'essayer de m'en convaincre. Il dit que je ferai toujours partie de sa vie. Il ne sait à quel point il fait partie de la mienne.
Moi je sais que je l'attends malgré moi. Et aussi que lui ne m'attend plus. Je sais aussi qu'il ne sera pas long, le temps que nos différences s'effacent et qu'il ne soit plus question que d'un homme et d'une femme. Le temps que jeunesse se passe. Avant que ma patience ne se tasse. Ce temps ne sera pas long. Je sais ça. Et aussi que ce jour-là je regretterai peut-être le regard triste et doux de ce gamin qu'il était il y a trois ans, qui me regardait partir et qui voulait me suivre. Le jour où il le pourra. Mais ne le voudra sûrement pas.

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