TUEURS NES
L'écran fantastique - numéro 138 octobre/novembre 1994 - pages 22 à 27
Avec la délirante et sanglante équipée de deux "serial killers" fous d'amour
et de violence Oliver Stone réalise "L'Orange Mécanique des années 90"...
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Entretien avec Oliver Stone
[..]
C'est un regard exempt
d'humanité porté sur une société qui est à bout, dans tous les sens du terme.
[..]
Je pense qu'à la télévision, si l'on veut montrer un acte de
violence, il faut être réel, démonstratif, authentique, et faire peur. ...
Car c'est là la véritable vocation de l'art : véhiculer une expérience.
[..]
...afin de rappeler les techniques manipulatrices
du petit écran qui font de chaque fait divers criminel un spectacle de masse, les intrusions dans la vie privée
de victimes en détresse alternant avec les propos absurdement solennels d'interviewers/psycho-sociologues
improvisés.
[..]
Bref alerter,
choquer, désorienter et informer le public, lui tendre un miroir, reflèter les excès d'une société
déchirée par d'insolubles contradictions.
[..]
Les spectateurs n'ont pas de mémoire, donc, pas de remords ni de
véritable conscience. Ils oublient vite et ne réagissent pas plus aux scènes de mort et de destruction
de la Guerre du Golfe qu'aux déhanchements de Madonna ou de Michael Jackson.
[..]
Mais ils [Mickey et Mallory] sont eux-mêmes le produit de la violence. Une violence montrée comme un
héritage transmis de génération en génération, des parents aux enfants, et ce, jusqu'à
la fin des temps...
[..]
L'art ne doit pas faire de distinction entre les sujets. Eliminer certains thèmes sous prétexte qu'ils ne seraient pas
"politiquement corrects" conduit fatalement à la perte des libertés fondamentales...
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( URL de cette page = http://www.oocities.org/Paris/4206/refn002e.htm )