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Reportage sur le Somaliland par arte-tv     par Jean Christophe Victor               

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La guerre froide, deuxième facteur de l¹éclatement somalien
En 1977, Moscou se range aux côtés d'Addis-Abeba. Les Américains qui veulent contenir l'influence soviétique dans la Corne de l'Afrique, et contrôler le détroit de Bab El Mandeb, vont donc fournir à la Somalie, avec les Occidentaux, un important soutien financier et militaire. Mais avec la fin de la guerre froide, vers 1991, la Somalie se retrouve sans soutien financier extérieur, mais dotée d'un énorme stock d'armes et de munitions. Et ce, au moment où le pouvoir du chef de l'état somalien Syaad Barré, est de plus en plus contesté à l'intérieur du pays.
 

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Troisième facteur, le régime politique
Depuis le coup d¹Etat de 1969, c¹est Syaad Barré qui est à la tête de l'état Somalien. Or son pouvoir est fragilisé après la défaite de l'Ogaden, c'est à dire une région éthiopienne majoritairement peuplée de Somalis, que la Somalie a tenté de récupérer militairement en 1977, mais sans succès. Le dictateur cherche alors à consolider son pouvoir interne, en utilisant à des fins politiques les clans Somalis.
 

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Une société clanique
La société somalie repose sur le système des clans, qui sont au nombre de 6 : * les Dir et les Issaq au nord, * les Darod, au nord-est et au sud-ouest de la Somalie, et dans l'Ogaden Ethiopien, * les Hawiye plutôt au centre et à Mogadiscio, * les Rahanweyn autour de Baidoa, mais aussi en Ethiopie et au Kenya, * et les Digil au sud de Mogadiscio. Or, en s'appuyant sur certains clans, Syaad Barré exacerbe les rivalités, entraînant clientélisme et détournement des richesses de l'Etat. Et progressivement, le nord du pays ne reçoit pas l'aide internationale, à cause de son éloignement de la capitale Mogadiscio.
 

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Emergence de mouvements d¹opposition
Par réaction, des opposants du clan Issaks créent le Mouvement National Somalien, le SNM, qui entame à partir de 1982 une lutte armée contre la dictature de Syaad Barré. La riposte de l'armée somalienne est sans nuance : en 1988, Hargeisa est détruite à 80%, il y a près de 10 000 tués, et 400 000 somaliens se réfugient en Ethiopie et à Djibouti.
 

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La deuxième indépendance du Somaliland
Cette répression développe un sentiment séparatiste au Nord. Il se concrétise en 1991 après la chute de Syaad Barré par l'indépendance du Somaliland, qui se référe à ces 6 jours d'indépendance qu'a connu la région en 1960, et en inscrivant ce nouvel état dans les frontières de l'ancien Somaliland britannique. Le Somaliland existe maintenant depuis une dizaine d'années, il n'est reconnu nulle part, mais en même temps il ne se heurte à l'opposition de personne.
 

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