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Reportage sur le Somaliland par arte-tv     par Jean Christophe Victor               

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Pourquoi cette étrange situation ?
Depuis 1993, les affrontements entre factions se sont arrêtés au Somaliland, ce qui n'est toujours pas le cas dans la partie sud du pays. Le Nord somalien est pauvre, sans ressources naturelles, il attire donc en définitif assez peu. Mais cette région qui a connu la guerre entre 1987-1991, est maintenant en paix et la population est somme toute fière de construire un nouvel Etat.
 

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Un pays relativement stable
Le Somaliland repose sur le clan Issaq majoritaire, unifié par son nationalisme. Les Issaq ont su imposer la paix aux clans Dir et Darod qui sont eux aussi présents au Somaliland. Cette relative stabilité a conduit à une amélioration de la situation économique. Le Somaliland vit grâce aux fonds de sa diaspora qui est implantée depuis longtemps dans les pays du Golfe, et aux exportations d'ovins vers ces mêmes pays, par le port de Berbeira.
 

CONCLUSION

Alors pourquoi vous avoir ainsi parlé du Somaliland ? Parce que cette situation soulève plusieurs questions. Tout est loin bien sûr d'être parfait au Somaliland. On note corruption et incompétence dans certains rouages de l'administration. La décentralisation favorise le trafic de médicaments, ou le développement d'écoles religieuses, au détriment d'écoles publiques laïques. Mais en même temps, le Somaliland devient une sorte d'exemple d'une organisation politique décentralisée en Afrique, et en outre une région stable. Donc la situation est étrange car personne n'a reconnu le Somaliland, parce que personne ne veut remettre en cause les frontières de l'Afrique, léguées par les puissances coloniales européennes. Et la question qui se pose à terme c' est : faut-il un Somaliland stable, et non reconnu internationalement ? Ou un état somalien souverain et reconnue, mais instable ? La question des souverainetés et de l'intangibilité des frontières à l'intérieur de l'Afrique, sera forcément abordée dans les années qui viennent, et elle risque bien de l'être à chaud, et en situation de crise.

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