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Colère
 
Loin de ma voix, elle voit la voie
Elle est déjà dans l’autre monde
Et, je sais très bien pourquoi
Dans mon cœur l’orage gronde
Mon cœur charriait des siècles
J’avais à nouveau mille ans
Mais au-dessus de ma tête
Il n’y avait que le néant
Une âme s’envole dans le vent triste
Est-ce que je rêve ? Est-ce que j’existe ?
Je ne vis que de mon rêve
N’y a-t-il donc pas de trêve ?
Arrêtez de cogner la vie
Pour oublier tous ces soucis
Je serai seule jusqu'à ma mort
Sans pouvoir changer de décor
La porte de l’imaginaire
M’aidera à tenir le coup
Je revois tes doux yeux ma mère
Et mon cœur reprend du courroux
Nous sommes morts depuis toujours
Quand nos yeux ne sont plus que nuit
Il nous faudra beaucoup d’amour
Pour renaître enfin à la vie
Douceur

Pensant que tout se meurt
Afin que tout renaisse
Une petite  fleur
Est née dans la tendresse
Riche de souvenirs
Riche d’espérances
Elle se sent refleurir
Dans un brin d’insouciance
La richesse secrète l’ombre
Et l’ombre la lumière
C’est dans les catacombes
Que sommeillent nos frères
Elle vient de l’au-delà
Mais elle ne parle pas
Nous ressentons au cœur
Cette infinie douceur
Elle semble si fragile
Qu’on n’ose y toucher
Et nous restons dociles
En n’osant pas bouger

Souffle chaud

Un souffle en se penchant, vient frôler de son aile
La tendre fleur des champs, qui à l’aube s’éveille.
La larme de rosée, a tracé un sillon
Dans un coin oublié, en murmurant pardon.

L’image qui me suit, sur mon front se dessine.
Il n’y a pas d’oubli, il n’y a que des ruines.
L’amour se prend au cœur, à n’importe quel âge
Les sages n’ont plus peur, les fous deviennent sages
Vêtues de gouttelettes, nymphes sortant du bain
De tendres pâquerettes, s’offrent dans le matin.
Corolles entrebâillées, fleurettes à peine écloses
J’ai envie de pleurer, lorsque meurt une rose.
Le temps et la chaleur, les ont anéanties
Leur entêtante odeur, est à jamais enfuie.
Dans l’eau de la rivière, s’ouvrent puis se referment
Des bulles de prières, arrivées à leur terme.
De gais volubilis, aux charmantes pâleurs
Me disent « ne soit pas triste, il y a d’autres douceurs ».
Le soleil me projette, comme un futur bonheur
Alors moi, je me jette, au creux de sa chaleur.