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Baiser Quand mes yeux s’illuminent Reflets des violons Dans tes yeux de guitares Commence ma chanson Pour ses yeux flamboyants Des passions violentes Tu deviens Cupidon Ma ligne de chance Mon âme de gitane Se met à voyager Je ne suis qu’une femme Sensible à tes baisers. Ce fut cent mille roses A mon cœur accrochées Ce fut bien autre chose Ton tout premier baiser ! |
Si tu vivais Si tu vivais, tu dirais papa Ensemble, nous ferions nos premiers pas Toi et moi, pour la vie, pas à pas Je te crierais que je viens de naître Qu’avant toi, mon luxe, c’était paraître Qu’aujourd’hui, ton soleil est mon maître Je te glisserais dans le coeur l’amour Que j’ai stocké au plus profond jour Après jour. Tu n’en feras jamais le tour Si tu vivais, tu dirais papa Ensemble, nous ferions nos premiers pas Toi et moi, pour la vie, pas à pas Je te livrerais mes secrets d’homme Comment d’un pépin créer une pomme Où trouver ton crayon et ta gomme Tu serais le plus vrai des miroirs Celui dans lequel on peut se voir Enfin, tel quel, sans échappatoire Si tu vivais, tu dirais papa Ensemble, nous ferions nos premiers pas Toi et moi, pour la vie, pas à pas Mais tu n’es pas là, et si jamais Nous devons nous manquer ici-bas Mon enfant, c’est prévu dans l’au-delà |
J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l'âpre escarpement qui sur le flot s'incline, Que l'aigle connaît seul et seul peut approcher, Paisible, elle croissait aux fentes du rocher. L'ombre baignait les flancs du morne promontoire; Je voyais, comme on dresse au lieu d'une victoire Un grand arc de triomphe éclatant et vermeil, À l'endroit où s'était englouti le soleil, La sombre nuit bâtir un porche de nuées. Des voiles s'enfuyaient, au loin diminuées ; Quelques toits, s'éclairant au fond d'un entonnoir, Semblaient craindre de luire et de se laisser voir. J'ai cueilli cette fleur pour toi, ma bien-aimée. Elle est pâle, et n'a pas de corolle embaumée, Sa racine n'a pris sur la crête des monts Que l'amère senteur des glauques goémons; Moi, j'ai dit: Pauvre fleur, du haut de cette cime, Tu devais t'en aller dans cet immense abîme Où l'algue et le nuage et les voiles s'en vont. Va mourir sur un coeur, abîme plus profond. Fane-toi sur ce sein en qui palpite un monde. Le ciel, qui te créa pour t'effeuiller dans l'onde, Te fit pour l'océan, je te donne à l'amour. Le vent mêlait les flots; il ne restait du jour Qu'une vague lueur, lentement effacée. Oh! comme j'étais triste au fond de ma pensée Tandis que je songeais, et que le gouffre noir M'entrait dans l'âme avec tous les frissons du soir! |
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