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Il te fallait Il te fallait chercher une rivière d'espace tout alentour pour te sentir exister. Ta main, portée au loin sur le fût des arbres, comme si ces hauteurs pouvaient t'indiquer le passage entre toi et ta nécessité. Appel incessant des montagnes qui bordent le vaste, rien n'est écho ici, tout se repose. D'un glissement d'hirondelle suspendu à ton oeil, l'étroite parenté s'impose et tu t'inities aux lueurs. Pourtant, le ciel de ces grains de sable qu'un rayon de 4 heures allume, n'aura l'infini présence de tes pas qu'un bref instant volé à l'eau vibrante. Tu dessineras alors le mystère des nuages, tu l'inscriras au registre des retours, heureux d'y reconnaître enfin le visage aimé, celui qui n'a pas de forme, celui de l'innocence. Et puis, parce que c'est ainsi, le coeur d'une rivière enchâssé dans la forêt, projettera des éclats, des ombres lumineuses. Tu les désireras et tu plongeras. Rien n'est éphémère dans la clarté des jours. Tu te lèveras encore, un peu engourdi d'un sommeil prémédité et tout recommencera, l'hirondelle, la rivière et l'été... Tu ne te souviendras pas d'avoir déjà conquis tout ce territoire. Tes mains auront la fragilité de la souffrance et l'espoir du devenir. Tu porteras tout l'univers engagé dans ce parcours à définir. Et parfois, comme l'onde se répercute, tu auras l'impression de déjà vu, déjà vécu. Alors le cri des étoiles, la percé des vagues effaceront encore ce bref aperçu, cette ouverture. Un jour, l'ombre d'une lumière incertaine et les filaments des nuages embrasés, te rappelleront un sourire, une possible candeur dans le silence des bruits. Peut-être te prolongeras tu, infime, parmi la puissance soudaine qui t'emportera. |
Les Etoiles filantes (fragment) La grande saison joyeuse Nous offre les prés, les eaux, Les cressons mouillés, l'yeuse, Et l'exemple des oiseaux. L'été, vainqueur des tempêtes, Doreur des cieux essuyés, Met des rayons sur nos têtes Et des fraises sous nos pieds. Été sacré ! l'air soupire. Dieu, qui veut tout apaiser, Fait le jour pour le sourire Et la nuit pour le baiser. L'étang frémit sous les aulnes ; La plaine est un gouffre d'or Où court, dans les grands blés jaunes, Le frisson de messidor. |
Donner de la tendresse Donner de la tendresse, c'est donner de l'amitié. Donner de la tendresse, c'est donner une caresse. Donner de la tendresse, c'est comme avoir un soleil dans mon coeur. Donner de la tendresse, c'est comme cultiver des fleurs. Donner de la tendresse, c'est comme faireune récolte d'amis. Donner de la tendresse, c'est etre chaleureux en soi-meme. |