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Un sourire pour toi


Je t'offre un sourire
Un peu de moi comme présent
Un brin de ma joie et de mon coeur
Car depuis que je suis enfant je cherche le bonheur
 
Alors gentiment si tu le veux bien
Colle mon coeur au tien et regarde moi
Regarde moi dans les yeux et pense a moi
Observe bien comme il faut avec ton coeur
 
Y vois tu quelque chose de magique
Une douce folie plaine d'étoile
Un coeur d'amour qui n’a d'espoir
Que d'être heureux en étant généreux
 
Je t'offre ce petit présent alors
Un sourire de moi à graver en toi
Un peu de ma vie pour toi
Une partie de moi pour égayer ta vie
A une mère

Tandis que cette foule inconstante, aveuglée,
Va fatiguer ses jours dans de frivoles jeux,
Pour retomber bientôt languissante, accablée,
Dans les bras d’un loisir aussi pénible qu’eux,
Ton âme incessamment et s’élève et s’éclaire.
Une étude agréable, un travail volontaire,
Savent multiplier le prix de tes instants;
Les tendresses de tes enfants
Font sentir à ton cœur le plaisir d’être mère.
Combien ils te sont chers ces êtres précieux,
Ces objets de tes soins, ces soutiens de ta vie!
Comme ils savent parler à ton âme attendrie
Et comme tes regards répondent à leurs yeux!
Leurs caresses délicieuses
Redoublent ton amour en peignant leurs transports ;
C’est pour les âmes vertueuses
Que la nature a des trésors.
Le chant de ma mère

Le chant que me chantait naguère
Ma mère douce, au long des nuits,
A dû mourir avec ma mère…
Nul ne me l’a chanté depuis.
Et c’est en vain qu’au seuil des portes
Obstinément le l’ai quêté.
Ô ma mère, tes lèvres mortes
Dans la tombe l’ont emporté.
En vain, sous les lampes huileuses,
J’ai fait, dans l’âtre des maisons,
Sourdre au cœur des vieilles fileuses
L’eau vive des vieilles chansons.
La berceuse qui me fut chère,
Le doux chant naguère entendu,
Le chant que me chantait ma mère
Avec ma mère s’est perdu.

Sur l’eau

Sur l’eau musicale qui passe,
Une rose est offerte au courant du flot,
Une rose que j’ai jetée de la terrasse,
Sur l’eau.

Sur l’eau du fleuve qui coule et court,
Un amoureux chante en son bateau
Une chanson mélancolique d’amour,
Sur l’eau

Sur l’eau qui porte au loin ma peine,
Il n’y a plus à présent d’autre bateau
Qu’un croissant de lune qui luit à peine
Sur l’eau.