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Il n’y a que ton visage Il n’y a que ton visage Ô mon amour Et que ta chair. Ce n’est qu’avec toi Que je cesse d’être seul Et même que je cesse D’être ce fantôme Pour lequel jusqu’aux miroirs sont vides. Il faut que je te voie Pour reprendre terre et vie. Hors ta présence mon sang N’est qu’une eau grise qui se tait. Hors ta présence Il n’y a en moi Qu’un énorme poing fermé Qui me fait mal. Ton absence Est une immense paupière Sur tout mon corps. |
C’est toi, je te revois C’est toi, je te revois avec tes yeux semblables Au ciel toujours clément, Et ton corps inscrivant si léger sur le sable L’heure nonchalamment Que ton regard rieur soudain devenait triste Et ton sourire amer, Rien qu’à suivre le soir qui parcourait la piste Immense de la mer. Nous étions là tous deux pareillement sauvages, De même amour rêvant, Rapprochés tout à coup par l’enivrant courage De nous sentir vivants. Ai-je pris votre main qui tremblait dans la mienne, Ai-je murmuré : Viens? Qu’avez-vous répondu ? L’histoire est bien ancienne, Toujours il m’en souvient. De vous revoir si belle et si jeune et si sage, Si lointaine de moi Oh je pleure à songer que ce n’est qu’une image Qui n’entend pas ma voix. |
Je ne rêverai plus de toi… Je ne rêverai plus de toi depuis que tu es réelle et tu seras plus belle qu’inventée, avec au coin des yeux la ride inquiète qui fait que je t’aime plus qu’il ne soit sage. Je ne rêverai plus de toi. Je ne rêverai plus de toi. Dans la vie, il y a le bonjour, le matin et le soir. Il y a le bonheur aux aguets dans l’ombre et qui veille. Dans la vie, il y a les nuages, les arbres, les visages. Dans la vie il y a toi. Je ne rêverai plus de toi. Je ne suis pas heureux .Il me faut vérifier si tu est bien placée au-dedans de moi et ma main cherche ta main. Je te connais par cœur. Alors nos pieds reprennent leur chevauchée. Ensemble ils soulèveront la poussière des route. Une longue habitude les unit. Mais je ne suis pas assez beau pour parler d’eux comme il convient. Une douce impatience. Je ne rêverai plus de toi. Mon amour a la poitrine plus large que nature. Mon cœur est fou. Parfois, c’est un oiseau qui fond sur toi comme la neige. |