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Sommeil d'enfant

Dans l'alcôve sombre
Près d'un humble autel
L'enfant dort à l'ombre
Du lit maternel.
Tandis qu'il repose,
Sa paupière rose,
Pour la terre close,
S'ouvre pour le ciel.

Enfant, rêves encore.
Dors, ô mes amours,
Ta jeune âme ignore
Où s'en vont tes jours.
Comme une algue morte
Tu vas, que t'importe,
Mais tu dors toujours

Cependant sa mère,
Prompte à le bercer,
Croit qu'une chimère
Le vient oppresser.
Fière, elle l'admire,
L'entend qui soupire,
Et le fait sourire
Avec un baiser.
Les leçons d'une mère

Près de sa bonne, à ses genoux assise,
Venez la voir, de ses adroites mains,
Placer déjà des pompons enfantins
Sur ce jouet dont l'étoffe déguise
Aux yeux trompés les ressorts incertains.
Dans ce cartons, dans ce joli visage
Que le pinceau vernit et colora,
L'aimable Rose a trouvé son image.
C'en est assez; elle l'embellira,
Et de l'instinct c'est le premier ouvrage.
A ces cheveux elle enlace des fleurs;
Un noeud galant décore cette tresse;
Elle lutine, elle gronde et caresse
L'objet muet de tant de soins flatteurs.
Elle folâtres, et redevient sévère;
Et les leçons qu'elle ose répéter,
Fidèle écho des leçons d'une mère,
Prouvent qu'au moins on su les écouter.

Voilà le temps que je redoute depuis toujours
Le moment le plus dur, le plus triste
C'est l'heure des adieux !
Je te quittes pour un autre monde
Un monde différent de celui-ci
Celui qui est trop cruel
Pour l'ange que je suis !
Sache que dans cet autre monde
Je penserai à toi
comme tu penseras à moi
Je t'aimerai autant
Que tu m'aimeras
Je ne te quitte peut-être pas pour toujours
Mais pour un temps indéterminé
Sache que mes sentiments sont aussi grand
Que tu ne peux l'imaginer...
Sur ce je ne sais quoi ajouter
sauf cette peine immense de te quitté
Peu je t'ai parlé ...
Mais beaucoup j'ai pensé
Alors bel amour
Sache que je t'aime
Mes yeux se fermeront
Mes rêves flotteront
Pour ce monde...
Ce monde de Morphé

Je t'aime bel amour
je vous embrasses

¤ ~ Votre bel ange Roxange ~ ¤