[back] Modélisation alternative (suite et fin) © Xeen - 11 octobre 2001 * Le général écoutait le major Carter exposer ses intentions. Tout à la fois, l'idée lui paraissait excellente et le dérangeait. Le monde de ce O'Neill était provisoirement sûr et rien ne s'opposait au départ de Carter. Son intuition lui soufflait que quelque chose ne tournait pas rond. "Major, pourquoi monsieur O'Neill ne retourne-t-il pas tout simplement chercher les données ? Il me semble qu'il l'a fait une fois et qu'il peut aisément le refaire." "Ce n'est pas si simple mon général. Les programmes en question tournent déjà à la IGGF. Il serait plus judicieux que je puisse observer leur maniement sur place." "Je vois. Quand vous proposez-vous de partir major ?" "Le plus tôt possible. Monsieur O'Neill ne subit pas encore les effets de l'entropie en cascade. Inutile de l'exposer à des risques inutiles en le faisant rester plus longtemps que nécessaire. En outre, je crois pouvoir rapporter quelques exemplaires de leur technologie qui nous seraient particulièrement utiles." "Major Carter, je ne vous cache pas que cette solution ne me plait pas. Mais si vous n'avez pas d'autre choix, je vous laisse partir. Je posterai deux airmen à côté du miroir quantique. Vous déciderez vous-même d'un mot de passe. Ainsi, il vous sera plus facile de retrouver votre chemin jusqu'ici." "Ce n'est pas nécessaire mon général. Dans la réalité de monsieur O'Neill, le contrôle du miroir est total. La commande agit comme notre DHD. " "C'est à ce genre de technologie que vous faites allusion major ?" "Tout à fait monsieur." "Dans ces conditions, vous avez le feu vert. Vous partirez à 15:00 heures. Je vous donne 48 heures major. Au bout de ce temps, j'enverrai SG-1 vous récupérer." "Bien mon général ! Merci !" * O'Neill paya le taxi et tituba jusqu'au poste de garde. Il fallait absolument qu'il voit Sam et qu'elle l'excuse pour son éclat de ce matin. L'airman garda un visage totalement impassible et lui fit signe de passer. Jamais il n'avait vu l'illustre colonel Jack O'Neill revenir à la base dans un état pareil. Il espérait pour lui qu'il ne rencontrerait personne pendant la descente jusqu'au quartier des officiers. A la place du colonel, il serait rentré tranquillement chez lui pour dessaouler. "Carter ? C'est moi ! Ouvrez Sam !" Daniel sortit de sa chambre. Il venait juste de se coucher quand il avait entendu les cris de Jack. "Sam n'est pas là. Elle est partie avec l'autre Jack cet après-midi. Elle ne pouvait pas poursuivre ses observations au SGC." "Elle… Elle est partie ?" balbutia Jack avant de s'effondrer en glissant contre la cloison. Il se prit la tête dans les mains. "Je ne voulais pas qu'elle parte. J'aurais dû lui dire ce qu'elle voulait entendre…" "Qu'est-ce qui se passe Jack ? Vous allez bien ?" "Un peu trop picolé Daniel." "Vous avez bu ?" "Et j'ai même fumé mes deux paquets aujourd'hui !" "Jack ! Si vous m'expliquiez ce qui se passe ?" dit Daniel en s'approchant. Il s'accroupit à côté de Jack. L'odeur d'alcool était épouvantable. Il chassa les vapeurs d'un geste futile de la main et entreprit de redresser Jack. "Vous allez m'expliquer tout ça. D'après ce que m'a déjà dit Teal'c, je crois que j'ai une vague idée." "Je vais vomir." "Attendez d'être dans les toilettes Jack, s'il vous plait !" "D'… D'accord." "Très bien ! Allez on y va ! Vous pouvez marcher ?" "Bien sûr !" "Si vous le dites…" Daniel regardait Jack en essayant de garder son sérieux. "… je savais bien qu'elle disait tout ça pour me rendre jaloux. Mais j'ai rien voulu dire. Et maintenant elle est partie…" gémissait Jack entre deux nausées. "Elle est partie en MISSION, Jack !" "Je… je crois pas !" dit O'Neill avec un hoquet. "De toute façon, c'est mieux qu'elle ne vous voit pas dans cet état. Je vais vous laisser vous reposer et je vais dormir dans vos quartiers. Vous avez une cafetière sur la table de nuit et si ça ne va pas, appelez-moi ! " Un ronflement sonore lui répondit. Daniel prit son magnétophone, ses lunettes et quitta sa chambre. Pauvre vieux. Alors que Sam était folle de lui. Quels idiots ils faisaient tous les deux. Il fut tiré de son sommeil par l'alarme qui s'était déclenchée dans la base. Il mit un certain temps avant de se souvenir qu'il dormait dans les quartiers de Jack. Il alluma la lumière et jeta un coup d'œil à sa montre. Trois heures vingt. Après avoir mis ses lunettes, il se prit les pieds dans le fil du casque et le magnétophone rebondit sur le sol. Il jura et sortit de la pièce pour trouver Jack, hébété au milieu du couloir. Une annonce couvrit le son lancinant de l'alarme. ::SG-1 est demandé en salle de briefing immédiatement. Je répète. SG-1 est demandé en salle de briefing immédiatement.:: "Jack venez vite ! Je vais vous mettre sous la douche. Vous ne pouvez pas voir le général dans cet état !" O'Neill acquiesça d'un signe de tête. Il grimaça de douleur. "Ce n'est pas votre jour on dirait ! Venez ! On en aura pour quelques minutes. Teal'c aidez-moi à le porter !" "Je le porterai Daniel Jackson. Habillez-vous !" "Heu… D'accord. Je vous rejoins aux douches." "Ce ne sera pas nécessaire." "Bien. Alors on se retrouve au briefing." * Le général commençait à s'impatienter. Le docteur Jackson rongeait son frein en regardant Jack 2 avec des lueurs de meurtre au fond des yeux. O'Neill fit son entrée. Il porta la main devant son visage pour se protéger de la lumière et tomba comme un sac sur le premier siège venu. Teal'c prit place, impassible comme à son habitude. "Un réveil difficile colonel ?" "On peut dire ça comme ça…" "Messieurs, j'ai peur d'avoir à vous annoncer de mauvaises nouvelles," attaqua le général sans préambule. "Monsieur O'Neill nous a rejoint précipitamment cette nuit. Je le laisse vous faire part des informations qui sont en sa possession." "Général, colonel, messieurs," dit Jack 2 en se levant, "je suis au regret de vous annoncer que la Terre a subi cette nuit une attaque gould. La porte de la galaxie est tombée aux mains des gardes jaffas à exactement 02:47 heures. Le major Carter et nos forces de sécurité ont résisté vaillamment mais elles ont été débordées," poursuivait Jack 2. "Qu'est-ce que vous êtes en train de nous dire ?!" s'écria le colonel soudain dessaoulé. "Où est Carter ?" "J'allais y venir. Le major Carter a été abattue devant mes yeux. Nous n'avons rien pu faire pour empêcher ce massacre. Nos pertes se montent à plus de 50 personnes." "Vous avez ramené le corps," gronda O'Neill. "Non." "Comment ça non ? Vous avez laissé Sam là-bas ? Je vais vous tuer de mes propres mains !" hurla le colonel en bondissant vers son double. "Colonel O'Neill, vous ne ferez rien de tel. Laissez notre hôte terminer," s'interposa Hammond sèchement. "Je dois aussi de vous informer que les Jaffas ont emmené les corps qui se trouvaient dans la salle d'embarquement. Bien que je n'en comprenne pas la raison, vingt-deux personnes sont manquantes. Le plus étrange est qu'il s'agit de la totalité du personnel féminin de la salle de contrôle en poste à cette heure. Ils portaient le même tatouage que Teal'c." "Vous avez vu le double de Teal'c ?" "A vrai dire, c'était lui qui menait l'assaut, colonel." "Ce sont des gardes serpents. Apophis ? C'est pas vrai !" dit O'Neill entre ses dents, les poings serrés. "Apophis ? Mais de quoi parlez-vous ?" "Ca ne va pas recommencer," murmura Daniel. "Mon général ! Permission d'aller secourir le major Carter !" "Permission refusée colonel. Même si Apophis dispose de sarcophages, nous n'avons aucune idée de l'endroit où il a emmené le major et votre personnel," acheva Hammond en se tournant vers Jack 2. "Des sarcophages ? Qui est cet Apophis ?" "Un faux dieu," dit sobrement le Jaffa dont les yeux brillaient de colère. "Je vous expliquerais," dit Daniel. "Je peux trouver où ils sont allés ! Nous avons les coordonnées en mémoire général !" "Général ?" s'impatientait le colonel. "Dans ce cas, j'autorise une mission de sauvetage. SG-1, vous allez repartir avec monsieur O'Neill. Teal'c n'oubliez pas que vous êtes le primat d'Apophis dans cette réalité-là. Au moindre signe de malaise, je vous demanderais de revenir au SGC !" "Ce ne sera pas nécessaire, général Hammond." "Cet ordre est valable pour vous aussi colonel !" "Très bien mon général. Pouvons-nous partir immédiatement ?" "Je vous le conseille messieurs ! Et bonne chance ! Je posterais des gardes devant le miroir quantique pour éviter toute intrusion aliène. Vous pouvez disposer !" "Jack, si ce guignol lui met un serpent dans la tête, vous êtes un homme mort !" "Je vous seconderais avec plaisir O'Neill." "Et vous pouvez compter sur moi pour les y aider, monsieur O'Neill," conclut Daniel. Le général Hammond s'abstint de tout commentaire. * La salle d'embarquement de la porte de la galaxie avait été totalement dévastée. Des marques d'armes de poing jaffa constellaient les murs et la porte de communication avec le reste de la base avait été pulvérisée. Jack O'Neill se précipita pour entrer les coordonnées pendant que SG-1 prenait position en bas de la rampe grillagée. Le disque interne se mit en branle et un léger dégagement de fumée signala que la rotation prenait de la vitesse. Le premier chevron s'enclencha. Jack 2 leur cria quelque chose mais le son de sa voix était couvert par le grondement de la porte. "Plus vite, plus vite." "Patience O'Neill. Ils n'ont qu'une heure d'avance." Une heures et douze minutes," dit sombrement le colonel. "Ca ne changera pas grand chose," dit platement Daniel, surpris d'entendre à quel point ces quelques mots sonnaient faux. "Nous allons la sauver Jack, ça ne fait aucun doute !" "Si nous arrivons trop tard, la Tok'ra lui enlèvera cet saloperie mais je préférerais arriver à temps." Chevron 6 enclenché…. continuait la voix artificielle. "Je viens avec vous !" hurla Jack 2 dans le micro. "Pas dans cette vie," murmura Jack en se précipitant dans le vortex qui venait de s'ouvrir. Ses deux compagnons le suivirent sans hésitation. Ils furent propulsés dans le tunnel pendant un temps qui leur parut considérable. Quand le vortex les recracha, gelés et titubants, ils virent la silhouette du colonel O'Neill qui zigzaguait entre les rochers. Le champ gravitationnel s'effondra. Jack 2 ne les avait pas suivis. Du moins, c'était à espérer. Teal'c étudia les traces et partit lentement sur les pas de O'Neill en scrutant le sol. Si les Goa'Ulds avaient utilisé des anneaux, les probabilités de retrouver le major Carter étaient infimes. Il estimait que c'était suffisant. Le Jaffa scrutait le sol. Il se baissa et laissa courir ses doigts sur les marques fraîches. Le groupe qui les avait précédés se composait d'au moins 70 personnes, Jaffas, Goa'Ulds et otages confondus. A la profondeur des empreintes, il était clair que certains étaient lourdement chargés. Cela signifiait qu'Apophis comptait utiliser des corps. Daniel enregistrait autant d'images possibles de ce monde. Il filma également la piste et se mit à courir pour rejoindre Jack. Il le trouva allongé à plat ventre quelques centaines de mètre plus loin. Il observait un village à la jumelle. "Alors ?" "Je vois des Jaffas, mais ça ne prouve rien. Est-ce que quelqu'un a fait attention aux coordonnées que ce crétin a entrées ?" "Nous sommes sur Chulak." "C'est bien ce que je pensais. Je me disais bien que j'avais déjà vu ça quelque part. Et bien au moins, nous savons déjà ce qu'il faut éviter de faire. Et à quel endroit faire une brèche pour sortir les otages." "Jack ?" "Oui." "Vous oubliez que Sam a été tuée." "Je sais. Mais je préfère m'occuper de cette histoire de sarcophage moi-même." "Vous avez un plan ?" "On entre, on retrouve Carter, on la ranime, on libère les otages et on rentre à la maison. Enfin on rentre sur Terre, enfin sur la nôtre…" "Et vous faites ça comment ?" "Comme d'habitude ! On tire dans le tas." "D'accord," dit Daniel en soupirant. "Teal'c ?" "Oui O'Neill ?" "Où se trouve le sarcophage ?" "Je vous conduirai O'Neill." "Et bien voilà ! Pas de problème ! Une idée de l'endroit où Apophis stocke les corps ?" Daniel frissonna. Jack était en mode militaire. Sa voix claquait sèche et précise. Il estima qu'il était inutile de discuter. En cherchant un kleenex, il trouva un petit appareil dont les diodes clignotaient. Il se mit à l'examiner pendant que Teal'c et Jack établissait le plan de campagne. "Jack ?" "Quoi encore ?" "Je crois que Jack… heu… votre double, nous a laissé ses petits détecteurs…" "Et ?" "Et je pense que… heu… ce que je vois sur l'écran est une visualisation des déplacements des gardes serpents à l'intérieur du bâtiment." "Puis-je regarder Daniel Jackson ?" "Faites donc Teal'c !" "Je pense que Daniel Jackson a raison, O'Neill." "Parfait, nous pourrons même éviter les Jaffas ! Allez ! On y va !" * Jack O'Neill regarda la porte se refermer. Après tout, il n'était pas suffisamment entraîné pour les suivre. Il jeta un coup d'œil à sa montre. Les aliènes avaient passé la porte depuis un peu plus d'une heure. Pourvu que Daniel trouve le détecteur, que j'ai au moins l'impression d'avoir fait quelque chose d'utile. Il se repassa le film de l'attaque surprise. Toute la base avait été envahie en moins de 20 minutes. Trop confiants, ils n'avaient pas pris la peine d'installer les sécurités minimales destinées à prévenir une invasion. Une chance que les armées de ce Gould se soient retirées. Ca lui laissait le temps de mettre au point une stratégie de défense. Il n'avait pas d'autre alternative que de faire appel à l'armée pour défendre le complexe. Il fallait aussi qu'il fasse venir un toubib. Décrochant son téléphone, il composa le numéro de téléphone du chef d'Etat-major, en espérant d'être suffisamment convaincant. A sa grande surprise, les troupes arrivèrent rapidement. La base la plus proche était à moins d'une heure de vol. Les militaires se déployèrent dans la base et mirent immédiatement en place un hôpital de campagne. Toutes les issues furent sécurisées. Des ingénieurs de l'Armée de l'air planchaient en outre sur une protection qui garantirait la fermeture de la porte en cas d'ouverture du vortex par l'ennemi. Les spécifications de Carter servaient de base de travail. Satisfait, Jack 2 se mit au clavier et entreprit de craquer les bases de données ultrasecrètes du Pentagone dans l'espoir insensé de retrouver la Carter qui vivait dans son monde. Au bout de quelques heures et de plusieurs litres de café, il reconnut enfin son échec. Rien. Un colonel Carter avait bien disparu en mission au-dessus du Nicaragua, quatorze ans plus tôt. A part ça, pas de trace de Samantha. Il vit qu'il était presque 11 heures. Parfait ! Ils sont debout à Washington ! Je vais faire appel aux services de l'état-civil. Jack 2 trépignait à côté de son fax. Ils avaient dit qu'ils envoyaient les documents immédiatement ! Quelle bande d'incapables. La machine se mit enfin à cracher le listing. Il arracha les premières feuilles. Rien qui correspondait… A moins que… Samantha Elizabeth Carter, née le… décédée le… Son père devait être ce colonel Carter… Il était mort 2 ans après sa fille. Il se connecta sur Internet et fit une recherche dans les avis de décès du Washington Post. Jacob Carter a la douleur de vous faire part du décès de son épouse… et de sa fille…tragique accident… Voilà pourquoi il n'y avait pas de Carter dans son monde. Elle était morte en même temps que sa mère dans un accident de voiture. Elle avait à peine 15 ans. Et aujourd'hui, à cause de son insouciance, il avait laissé tuer le major par ces Jaffas. La peine qu'il ressentait était telle qu'il avait du mal à imaginer ce que pouvait ressentir son double. Jamais il n'aurait dû tenter de la séduire. Il avait vu au premier coup d'œil que l'officier était fou de Sam. Il avait juste enfoncé des portes ouvertes, puisque les relations du major et du colonel étaient au point mort. Dire qu'il s'en voulait étant bien en deçà de la vérité. S'il avait été le colonel O'Neill… mais il n'était que son double, un informaticien brillant dénué de scrupules. Quel gâchis. * Les trois hommes se cachèrent dans l'ombre d'une colonne au passage des jaffas. Le petit appareil de Jack 2 leur facilitait grandement la tâche. Le pas rythmé et lourd des gardes serpents martelait les dalles de marbre. Le bruit décrut et ils sortirent de leur cachette. "Teal'c, vous avez fini d'installer le C4 ?" "Oui." "Daniel, on fait ce qui est prévu. Dès que vous entendez les explosions, vous libérez les prisonniers. On se retrouve à la porte." "Entendu," répondit Daniel qui se faufila comme une ombre jusqu'à la sortie. Des prêtres le dépassèrent sans lui prêter attention. Une fois à l'air libre, il contourna le bâtiment. Il s'éloigna dans les bosquets en déroulant la mèche. Il n'avait plus qu'à attendre. Teal'c avait enfilé un uniforme jaffa dérobé sur le garde dont il avait vaporisé le cadavre. Il inclina la tête en direction de O'Neill et pénétra dans la grande salle. Des servantes s'affairaient autour d'Apophis et de sa suite. Au centre de la pièce, un lit surélevé. Derrière Apophis, le sarcophage. Teal'c avança jusqu'à Apophis puis le contourna. Il devait rejoindre la salle des gardes et neutraliser son double. Il s'acquitta de sa mission sans coup férir. La surprise du primat fut telle qu'il avait succombé avant de pouvoir réagir. Il interrogea les gardes. Les esclaves étaient prêtes à devenir des hôtes. Quant à Samantha, son cadavre gisait à l'étage supérieur. Son visage était atrocement défiguré par une décharge d'arme jaffa et la moitié de ses cheveux étaient carbonisés et collés sur son visage. Son uniforme portait deux traces d'impact. Les chairs présentaient des lésions profondes que la chaleur avait cautérisées. Teal'c souleva doucement le major en la soutenant sous les bras et les jambes. Portant le major, il redescendit dans la grande salle dans l'indifférence des Jaffas. Il la présenta à Apophis et attendit son approbation pour placer le corps dans le sarcophage. "Teal'c ! Kree !" Teal'c inclina la tête et déposa le corps sans vie. Le sarcophage se referma. Au vu des blessures, il estimait que la régénération serait longue. Il fallait qu'il fasse patienter O'Neill. Il allait sortir quand Apophis le rappela. "Teal'c, tu m'as bien servi. Je saurai te récompenser." "Apophis," répondit Teal'c en s'inclinant. "Va me chercher une des femmes. Nous allons voir si nos enfants apprécient toujours ces Tauris." Le jaffa s'inclina à nouveau et appela un des gardes. Ils sortirent ensemble. Les portes de la grande salle se refermèrent derrière eux. Teal'c se retourna et fit signe à O'Neill de rester à couvert. Il donna quelques ordres brefs et le Jaffa fit quelques pas vers les oubliettes. Teal'c sortit son zat, visa et tira à deux reprises. Jack endossa l'uniforme jaffa, ferma la visière serpentine et vaporisa le cadavre et ses propres vêtements. Les deux hommes s'éloignèrent sans un mot. Teal'c se débarrassa des gardes postés dans les oubliettes en donnant quelques ordres brefs. L'efficacité du Jaffa était terrifiante. O'Neill se remémorait leur rencontre. Une chance que Teal'c ait choisi d'être de leur côté. Sans attendre, ils pénétrèrent dans la grande salle. Un groupe d'une vingtaine de femmes en costumes marqués du sigle de la IGGF s'était réfugié dans un coin. Une centaine d'autres prisonniers attendaient en tremblant. On entendait des plaintes et des pleurs. Un enfant d'environ cinq ans échappa à la surveillance de sa mère et se mit à courir en direction de O'Neill. Les hurlements et les pleurs redoublèrent. La mère éplorée se précipita pour sauver le petit et tomba à genoux devant le colonel en marmonnant des prières incompréhensibles. Jack la releva, baissa sa visière et lui fit un sourire. La femme interdite arrêta ses supplications et le fixa interdite. Jack mit son index devant ses lèvres et lui fit un clin d'œil. "Allez Teal'c ! On y va ! Il faut qu'ils s'éloignent du mur et qu'ils ne bougent plus. Vous croyez pouvoir leur expliquer ?" "Je vais essayer." Les malheureux prisonniers n'opposèrent aucune résistance et s'agglutinèrent dans l'ombre à l'endroit que leur indiquaient les deux hommes. "Qui est Janice Wilson," demanda alors O'Neill en haussant la voix. "C'est moi !" "Suivez-nous. Je suis désolé, mais j'ai besoin de vous pour exécuter mon plan." "Monsieur O'Neill ?" "Non. Mais je suis bien mieux que lui. Vous pouvez me faire confiance." Les deux Jaffas et la jeune femme sortirent de la salle et Teal'c referma soigneusement les grilles derrière lui. Puis ils reprirent le corridor en sens inverse en éteignant au fur et à mesure toutes les lumières sur leur passage. * Cela faisait plusieurs fois que le général Hammond descendait au niveau 23. Toujours aucune nouvelle de son équipe. Il avait pu brièvement converser avec le double du colonel qui avait confirmé ses craintes. SG-1 n'était toujours pas rentré au complexe jumeau. Ils n'avaient pas non plus repris contact. Le général avait pris sur lui de ne pas avertir sa hiérarchie des derniers événements. Il était pleinement responsable de ce qui était arrivé au major Carter. Ce miroir quantique n'était qu'une source sans fin de problèmes et de catastrophes. Il devrait se résoudre à le détruire. Le fait de revivre par personne interposée les heures d'angoisse qu'il avait déjà vécu lors de la première mission de SG-1 et SG-2 lui était odieux. Il ne pouvait blâmer ce civil. L'attaque avait été aussi inattendue que soudaine. Apparemment, Apophis cherchait des hôtes. S'il avait voulu envahir la Terre, il aurait pu le faire sans résistance, mais il avait ordonné la retraite. La situation de la IGGF n'était pas désespérée. Il fallait juste que ce O'Neill se remue un peu les fesses et qu'il se préoccupe de sécurité au lieu de faire les yeux doux à Sam Carter. Si la situation l'avait amusé au départ, il reconnaissait avoir eu tort de laisser faire. Le major avait eu l'air d'apprécier la compagnie du double du colonel. Elle n'était plus sur ses gardes. Si le colonel ne sauvait pas Sam, jamais il ne se le pardonnerait. * Surtout ne dites rien et faites ce qu'Apophis vous demande. "Apophis ?" demanda la technicienne. "Le grand avec les vêtements de carnaval, les yeux au khôl et la voix bizarre. Vous ne pouvez pas le manquer." "D'accord." "Il faudra que vous ayez l'air effrayé. Vous avez le droit de crier et de vous débattre, ça nous fera gagner un peu de temps. "Je suis effrayée !" "Parfait ! Vous n'avez rien à craindre. Je vous le promets," dit Jack en la prenant par les épaules. "Vous êtes très courageuse Janice ! Cet abruti de Jack a intérêt de vous donner une augmentation !" "Qui êtes-vous ?" "Ce n'est pas le moment. Je vous expliquerai plus tard. Vous êtes prête ? Teal'c ?" "Je suis prêt." "Alors ! En piste !" Teal'c et O'Neill se retrouvèrent devant Apophis. Ils traînaient entre eux Janice qui hurlait et gesticulait de toutes ses forces. Un sourire cruel retroussa les lèvres du faux dieu. Il s'approcha de la jeune femme que maîtrisaient les deux "jaffas" et lui caressa les cheveux. Janice lui cracha au visage. Apophis se mit à sourire à pleines dents. Elle en fait peut-être un peu trop, se demanda O'Neill. Si Apophis se servait de son bracelet, ils seraient impuissants à empêcher que la technicienne soit réduite à l'état de légume. Il la secoua brutalement. Elle cessa immédiatement de se débattre et baissa la tête en tremblant. Heureusement qu'elle n'a pas choisi d'être comédienne. Cette fille est une véritable catastrophe. Le dieu fit un signe à Teal'c et le Jaffa déchira les vêtements de Janice. Elle se mit à hurler. Apophis se recula de quelques pas pour la détailler à sa guise et éclata de rire. Sur un autre signe, un jaffa s'approcha et le dieu introduisit la main dans la poche abdominale pour en extraire le symbiote. La larve se tordit dans sa main et fit un bruit inarticulé. Teal'c empoigna la jeune femme qui se contorsionnait en hurlant et l'allongea de force sur la couche surélevée. O'Neill en profita pour s'éclipser. Accroupi à côté du sarcophage, il sortit de sa poche la télécommande et appuya sur le déclencheur. Des explosions en série firent trembler le bâtiment. Un grondement infernal se répercuta dans la salle quand l'aile droite s'effondra sous la poussée des explosifs. Apophis remit en hâte le Goa'Uld à l'abri et s'enfuit par une porte dérobée en appelant ses Jaffas. Pendant que Teal'c s'occupait de la jeune femme et la recouvrait d'une soierie ramassée sur le trône du faux dieu, Jack actionna le mécanisme du sarcophage. La lumière l'aveugla mais il ne cilla pas. Il vérifia rapidement le pouls, écarta l'uniforme pour regarder l'évolution des blessures, repoussa une mèche de cheveux qui cachait le visage de Sam et la prit dans ses bras pour la sortir du sarcophage. Elle soupira et retomba sur son épaule. Il se releva et sortit au pas de course suivi par Teal'c et Janice. "Laissez-moi la porter O'Neill !" "Ce ne sera pas nécessaire Teal'c. Emmenez Janice à la porte. Si Apophis a rejoint son vaisseau, Daniel risque d'avoir des ennuis. Je vous suis ! Ne m'attendez pas !" Gravas et décombres rendaient la marche difficile. Partout on entendait des râles d'agonie ou des hurlements de détresse. O'Neill piétinaient les corps démembrés et se tordait les pieds sur les éboulis. Sam, à moitié consciente, mit ses bras autour de son cou en murmurant des mots inintelligibles. O'Neill accéléra le pas et sortit enfin à l'air libre. Teal'c disparaissait dans le lointain, la jeune technicienne sur ses talons. Il déposa avec précaution son fardeau et empoigna son walkie pour prévenir Daniel. Seuls des parasites lui répondirent. Il étouffa un juron, mit Sam sur son épaule et se remit à courir. * "Vite ! Vite ! Dépêchez-vous," hurlait l'archéologue en poussant les anciens prisonniers dans la flaque bleutée qui fluctuait. Quelqu'un trébucha et fit tomber plusieurs personnes. Daniel se précipita pour les relever en continuant de scruter le ciel. Plus qu'une dizaine, et il pourrait laisser la porte se refermer. Il contrôla l'écran du détecteur mais aucun objet volant ou terrestre n'apparaissait sur l'écran. A part… Un seul objet… Est-ce que ça pouvait être Teal'c ? Sans attendre d'avoir la réponse, il se précipita à la suite du dernier réfugié et fut absorbé par le vortex. "Où est Sam !" lui hurla Jack 2 quand l'archéologue se reçut en courant sur la rampe métallique. "Derrière, avec Jack et Teal'c." "Vous en êtes sûr ?" "Non." Sa réponse fut ponctuée par le grondement du vortex qui se refermait derrière lui. "Il faut que je vois le général Hammond immédiatement !" ordonna Daniel. "Ils vont avoir besoin de renforts !" "Les militaires sont ici." "Les militaires ? De votre réalité ?" "Oui." "Qu'ils n'interviennent surtout pas ! Il me faut SG-2 et SG-4 !" "Quand ?" "Depuis un quart d'heure." "Je comprends suivez-moi !" * Teal'c attendait O'Neill. Il hésitait à composer l'adresse de la Terre et à partir avec Janice sans ses deux compagnons. La fatigue de la course et les événements de la journée avaient anéanti la jeune femme qui pleurait silencieusement appuyée contre la porte. Soudain Teal'c l'entraîna brutalement dans les fourrés en lui désignant un point qui se rapprochait dans le ciel. Le vaisseau d'Apophis plongea avec grâce en direction de la porte et se stabilisa en attente. Une série d'anneaux transporta Apophis et ses gardes jaffas sur le sol. Apophis donna des ordres gutturaux et franchit le vortex en courant suivi par deux gardes serpents. Les six autres se positionnèrent en arc de cercle devant les marches qui conduisaient au cercle de naquadah et le vaisseau repartit. La porte se referma. Tout cela n'avait pris que quelques secondes. Janice avait cessé de se débattre et Teal'c la libéra. Tapi dans les hautes herbes, l'ancien primat observait la ligne de défense d'air pensif. Un léger bruissement attira son attention et il se retourna d'un bloc son arme au poing. Jack déposa Sam toujours inconsciente et s'assit en retenant sa respiration. En dépit de l'épuisement qui se lisait sur ses traits, il prit immédiatement la direction des opérations. "Jaffa ! Kree !" hurla Teal'c en se campa sur ses deux jambes légèrement écartées. Les gardes hésitèrent. Rassurés à la vue des deux humains entravés, ils relâchèrent leur défense. Teal'c s'approcha son bâton au côté et élimina le premier Jaffa. Au cri poussé par le garde, les cinq autres le mirent immédiatement en joue mais déjà Teal'c refaisait feu. Jack, de son côté, en assommait deux autres à coup de zat, tandis que Janice abattait froidement le dernier garde avec un petit revolver d'ordonnance. Jack fit disparaître les corps, tandis que Janice restait prostrée, l'arme pendant au bout son bras. Elle commença à trembler de tous ses membres. Teal'c voulut la calmer mais il déclencha une crise d'hystérie. Jack s'approcha vivement et la gifla à la volée. Elle tomba dans les bras du Jaffa en sanglotant. "Des nouvelles de Daniel ?" "Je pense qu'il a évacué les réfugiés avant notre arrivée." "Bien, on rentre, composez l'adresse Teal'c, je vais chercher Sam." "Le sarcophage a-t-il fait son office ?" "Pas entièrement, mais je pense que ça ira." Teal'c appuya sur les glyphes en soutenant la malheureuse technicienne en pleine crise de nerfs. Au moment où sa main se posait sur le dôme rubis, la porte gronda et le champ gravitationnel ondula dans le grand cercle. Le jaffa se baissa pour ramasser son arme. "Ne bouge pas Jaffa !" le menaça l'airman qui venait de traverser la porte. "Arrêtez ! Arrêtez ! C'est Teal'c !" hurla Daniel qui le dépassait et se précipitait à la rencontre du colonel. "Comment va-t-elle ?" "Pas très fort. Mais elle est en vie," dit Jack en la serrant farouchement contre lui en voyant Jack 2 traverser le rideau mouvant. "Pourquoi l'avez-vous emmené Daniel ?" demanda-t-il sans se préoccuper d'interroger directement l'intéressé. "Je n'ai pas pu l'en dissuader." "Venez Daniel, on s'en va, cet endroit me déprime. Teal'c ?" "Je vous suis O'Neill. Laissez-moi composer l'adresse." "Désolé les gars, mais on boira l'apéro à la maison ! Vous êtes venus pour rien !" déclara O'Neill. SG-2 et SG-4 vinrent se placer autour des quatre équipiers réunis. Le tunnel inter-dimensionnel s'établit et tous s'engagèrent dans le vortex le sourire aux lèvres. * Jack se tenait debout devant le réfrigérateur ouvert. Il se pencha et prit une bière qu'il décapsula. Il fit le tour du comptoir et descendit les quelques marches qui menaient au salon pour aller s'avachir devant son téléviseur. Il jeta un regard à sa montre et constata ravi qu'il lui restait une bonne demi-heure avant l'arrivée de ses invités. Il prit la télécommande sur la table basse et lança la lecture du DVD qu'il venait d'acheter. Une musique tonique retentit dans la pièce et des personnages jaunes et sautillants envahirent l'écran. Il enroula son index autour du goulot de la bouteille et avala une gorgée de bière en souriant béatement à la vue de Bart. Des années qu'il attendait la sortie de ces disques. Satisfait, il plongea sa main libre dans un bol de cacahuètes et posa ses pieds sur la table basse. Il étouffa un juron. Les bottes le serraient beaucoup trop. Il allait avoir mal toute la soirée. Il passa un doigt entre le cuir et sa jambe de pantalon avec une grimace et desserra la sangle de son coutelas. Au moins la chemise était parfaite… La sonnette lui fit oublier ses ennuis vestimentaires. Il se précipita dans la cuisine pour prendre le carton de bonbons qu'il avait préparé en rentrant, attrapa son fouet et mit son chapeau. "Des bonbons ou du bâton ?" s'écria-t-il en ouvrant largement la porte d'entrée. "Heu, pardon, c'est moi…" "Je vois bien. Je me demande ce qui m'a pris de vous inviter Jack ! Non, ne répondez pas ! C'était purement rhétorique ! Est-ce que vous pouvez m'expliquer pourquoi vous n'êtes pas déguisé ?" "Je suis déguisé ! Vous ne devinez pas ? Le jean, le tee-shirt, la coupe de cheveux ?" "Non, vraiment pas… En tout cas vos cheveux ont poussé en trois semaines." "C'est une perruque ! Et je vous assure que j'ai eu un mal fou à la trouver !" "Je le savais," mentit Jack 1 d'un air sombre. "Allez entrez, ne restez pas dans les courants d'air. Vous croyez que je chauffe la rue ?" "Excusez-moi, mais c'est vous qui m'empêchez de rentrer !" "Ne commencez pas ou je vous laisse dehors !" Les deux hommes s'observèrent en souriant. "En tout cas, moi je sais en quoi vous êtes déguisé !" "Ah oui, gros malin ! Comme si c'était un secret !" "Vous êtes Junior !" "Pas du tout !?" "C'est pourtant ce que dit Sean Connery à la fin du troisième film…" "Cinéphile en plus ! Ne vous avisez pas de m'appeler comme ça ou je vous fais repasser le miroir quantique à coup de fouet mon cher !" "C'est les Simpson ? C'est ma série préférée ! Je peux ?" éluda Jack 2 en se collant devant la TV. "Vous avez semé les autres ou quoi ?" "Daniel a voulu s'arrêter pour prendre des pizzas…" "Je vois." La sonnette retentit. "J'y vais !" s'écria Jack 2. "Si vous voulez. N'oubliez pas les bonbons !" "Ah oui, bien sûr… Des bonbons ou du bâton ?" dit Jack 2 en ouvrant la porte. "Oh mon dieu Sam ! Vous êtes ravissante !" Mon colonel ?" "Non, c'est moi ! Jack !" "Mon dieu ! Vous vous êtes déguisé en…" "Ne le dites pas ! Jack n'a pas deviné !" "Il va être furieux ! "Ah bon ? Bonjour Daniel ! Vous n'avez pas froid ?" "Si, un peu… heu… je peux entrer avant de tomber raide ?" répondit Daniel en grelottant. "Excusez-moi, mais je peux vous demandez…" "Bien sûr ! Je suis Fred Pierrafeu. Archéologue," dit Daniel. "Aaaaahh !!" "Ce n'est pas ressemblant ?" "Si, si ! J'aime beaucoup la cravate !" "Bonjour Jack !"s'exclama Daniel qui rejoignait O'Neill au salon. "Wow ! Teal'c ne m'avait pas dit que vous vous déguisiez en Junior !" "Ah non Daniel ! Vous n'allez pas vous y mettre aussi !" "Il me semblait bien qu'il s'appelait comme ça pourtant…" "Non ! Je suis déguisé en Indiana Jones ! Point final." "Je vous assure, Indiana, c'est le nom du chien !" "Daniel, n'insistez pas," menaça O'Neill en faisant une grimace. "Bon… heu… où est-ce que je peux poser ma massue ?" "N'importe où… Teal'c n'est pas avec vous ?" "Il est avec Janet et le général Hammond." "Major ? Vous êtes… vous êtes… très différente…" "Bonsoir mon colonel ! Alors ? Ca vous plait ?" "Heu… oui, beaucoup ! Je veux dire… les cheveux longs..." "Mon colonel, regardez !" ajouta Sam qui agita la main et fronça le nez de façon mutine. "Samantha ?!! Samantha Stevens ?" "OUI !! Vous avez trouvé du premier coup ! J'ignorais que vous connaissiez Ma sorcière bien-aimée !" "J'étais un grand fan de la série quand j'étais petit !" "Vous êtes sûr que vous étiez petit ? Mon frère ne voulait pas regarder le show avec moi parce qu'il disait que c'était pour les bébés… Il n'est pas plus jeune que vous, mon colonel ?" "J'ai dit que j'étais fan, pas que je la regardais," marmonna Jack 1 en piquant un fard. "Oh ! Vous aimez les Simpson, mon colonel ? C'est la série préférée de mes neveux !" La sonnette tira Jack 1 de ce mauvais pas. Il ouvrit la porte et se retrouva face à Darth Vador, Luke Skywalker et la Princesse Léïa. "Des bonbons ou du bâton !" "Des bonbons !" Jack remplit sa tâche de maître de maison et attendit que le général se gare dans l'allée. "Vous êtes magnifique mon général ! Le lion peureux, voilà une idée !" "N'est-ce pas ? C'est une idée de mes petites filles," s'amusa Hammond. "Elles adorent le Magicien d'Oz !" "Teal'c ! Vous êtes… différent… " "Bonsoir O'Neill. Appelez-moi K," répondit le Jaffa en mettant ses lunettes noires. "J'ai eu du mal avec la cravate mais le docteur Fraiser m'a aidé." "Qu'est-ce que vous avez tous à mettre des perruques ce soir ?" "Capitaine Katherine Janeway au rapport mon colonel !" interrompit le docteur Fraiser. "Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ?" "Vous êtes parfaite docteur !" répondit Jack 1, admiratif. "Est-ce que Daniel vous a vue ?" "Pas encore ! C'est une surprise. Comment avez-vous trouvé Sam ? Je l'adore avec les cheveux longs…" "Elle est très bien," dit Jack 1 sèchement, "entrez tous, il fait frais ce soir." "Vous trouvez ?" sourit Hammond qui transpirait déjà à grosses gouttes dans le déguisement en peluche. A l'intérieur, Jack 2 faisait le pitre à l'intention exclusive de Sam. Daniel, embarrassé, apprenait par cœur la jaquette du DVD des Simpson. O'Neill fronça les sourcils et s'approcha. "Alors monsieur le joli cœur ?" dit-il en observant Sam qui rougissait. "Vous savez que je n'ai pas encore trouvé." "Trouvé quoi ?" "Ben votre déguisement, franchement je ne vois pas…" "On ne vous l'a jamais dit dans votre réalité Jack ?" "Dit quoi ?" "Que vous ressembliez à un héros de série ?" "Non…" "Ah bon. Moi, on me le dit tout le temps. Alors je n'ai pas pu résister surtout quand Sam m'a appris que c'était sa série préférée !" "Sa série préférée ?" "Je vous donne un indice supplémentaire," dit Jack 2 en sortant un couteau suisse de la poche de son jean. "Désolé, je ne sais pas…" "MACGYVER !!!" hurlèrent en cœur les invités qui éclatèrent de rire. FIN |
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