Extrait du livre de Guy-Claude Burger

Instinctothérapie, Manger Vrai

éditions du Rocher, 1990

(pages 193-194)


L'Alimentation et le Cancer,

L. Cohen « Pour la Science», janv. 1988 p. 20

 

« Une nourriture appropriée permettrait peut-être de diminuer le nombre des cancers d'origine alimentaire; ces recomman-dations nutritionnelles résultent d'études épidémiologiques et d'expériences animales encore limitées donc discutables, mais porteuses d'espoir. »

A l'échelle de l'Evolution, l'alimentation humaine a changé très vite et très récemment. Les études anthropologiques de l'alimentation humaine chez des chasseurs-cueilleurs du XXe siècle, comme les Bushmans du désert de Kalahari, en Afrique du Sud, permettent d'apprécier l'évolution de l'alimentation humaine et les effets éventuels de ce changement d'alimentation. Sur la base des données recueillies, Boyd Eaton et Malvin Konner, de l'Université d'Emory, concluent que les hommes préhistoriques qui vivaient dans les climats tempérés consommaient environ 20 pour cent de graisses. Cela correspond environ à la moitié de la quantité consommée par les Américains; en outre les hommes préhistoriques mangeaient proportionnel-lement plus de graisses insaturées que nous. Ils absorbaient environ 45 grammes de fibres par jour (les Américains en consomment 15 ou moins) et quatre fois plus d'acide ascorbique.

Si l'on suppose que l'homme moderne (Homo sapiens) est apparu il y a 30 000 à 50 000 ans, l'espèce humaine a suivi, pendant plus de 90% de son histoire, un régime riche en acide ascorbique, en calcium et en fibres, et pauvres en graisses. Autrement dit, l'homme moderne utilise un système métabolique et digestif adapté à un régime très différent de celui qu'il suit aujourd'hui: le régime alimentaire des chasseurs-cueilleurs a perduré (avec des changements mineurs lorsque l'agriculture est apparue il y a environ 10000 ans) jusqu'il y a 250 ans environ. A cette époque la Révolution industrielle transforma profondément le régime alimentaire: les hommes absorbèrent plus de graisses, moins de fibres, plus de sucres raffinés et moins d'hydrates de carbone complexes.

Ainsi l'homme moderne se nourrit-il anormalement: sa physiologie préhistorique doit s'accommoder d'une alimentation peu adaptée. On pense que les changements alimentaires, associés à la sédentarisation, sont responsables de l'augmentation de taille des individus mais aussi d'une forte augmentation de l'obésité, d'une maturation rapide des jeunes, et de maladies chroniques comme les troubles cardiovasculaires et le cancer; ces maladies étaient moins fréquentes - même chez les personnes agéess - dans les sociétés occidentales du XVIIIe et XIXe siècles et elles sont rares, aujourd'hui, chez les chasseurs -cueilleurs.»


Remarque 1: on notera tout particulièrement le caractère révolutionnaire des premières lignes de l'introduction: «Une nourriture appropriée permettrait peut-étre de diminuer le nombre des cancers d'origine alimentaire». La Palisse l'aurait prévu!

Remarque 2 : les progrès de la science viennent confirmer chaque année davantage les principes de base de l'lnstinctothérapie. La meilleure formule consiste donc à se rallier à ces principes dans l'immédiat, tout en attendant que la science les confirme davantage...


Retour au texte principal


Instinctothérapie

Instincto-Magazine

Articles de Presse

 Ecrits de Guy-Claude Burger

Justice

Bibliographie

Autres liens

Associations "instinctos"

Quoi de neuf depuis...?

Arguments et témoignages contre